P-au-P, 26 nov.2014 [AlterPresse] --- Se basant sur l'actualité du problème de la sécurité alimentaire, l'Association nationale des transformateurs de fruits (Anatraf) appelle les acteurs des différents secteurs de la vie nationale à se pencher sur la question, en vue de trouver de meilleures issues pour freiner l'insécurité liée à l'alimentation.
Ces idées sont émises dans le cadre d'un forum, organisé, ce mercredi 26 novembre 2014, pour marquer la clôture d'un projet de sensibilisation, initié, depuis le mois octobre 2013, dans plusieurs zones du pays.
Conscientisation, plaidoyer et vulgarisation d'informations sur le problème sont les principales activités, réalisées, à date (novembre 2014), avec l'utilisation de divers médiums.
« Le problème de la sécurité alimentaire est actuel ».
D'où la nécessité d'activités réflexives « pour parvenir à d'autres perspectives et mieux l'aborder », soutient Ghemps Désauguste, le chargé de projets pour l'Anatraf.
Il faut qu'il y ait également des « réflexions sur la terre », constituant la « plus grosse richesse » présentement disponible, ajoute Desauguste, au cours du forum, tenu autour du thème « sécurité alimentaire en Haïti : la terre, source de richesses ».
Le coordonnateur de l'Anatraf, Yvon Faustin, déplore, pour sa part, l'actuelle gestion, où « des terres qui servaient autrefois à la production sont converties à la construction (de maisons habitables ».
Certains intervenants, comme l'ingénieur agronome Allen Henry du Bureau de l'ordonnateur national (Bon), appellent à l'adoption de « dispositions concrètes », comme l'accès au crédit et aux intrants pour les paysans et, par-dessus tout, la résolution des problèmes fonciers.
Lors du forum du mercredi 26 novembre 2014, les organisateurs ont exposé plusieurs produits, tels : vivres, fruits, céréales, produits transformés (cassave, liqueurs, confitures et gelée, crémas ou crème de coco).
En novembre 2014, plus de 30% de la population haïtienne souffre d'insécurité alimentaire, selon les propos de l'ingénieur agronome Garry Mathieu, responsable de la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (Cnsa) et présent en la circonstance.
Une situation « très alarmante », estime la Cnsa.
Ont pris part à l'événement des représentants d'organisations paysannes, dont le Mouvement des paysans de Papaye (Mpp), de l'Union européenne (Ue) - qui a financé le projet - et d'organisations sociales, ainsi que des étudiants en agronomie, .
Un cahier de charges, contenant les différentes propositions, sera préparé et mis à disposition des décideurs.