Port-au-Prince, le 3 décembre 2014 – (AHP) – L’Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti Pamela White s'est déclare mercredi extrêmement impressionnée par l'analyse de la situation politique actuelle, des neuf représentants de l’opposition qui ont pris part à une rencontre avec elle, le mardi 2 décembre, pendant plus d’une heure d’horloge.
Dans une note de presse, elle s'est déclarée impressionnée de leur dévouement pour le futur d’Haïti, et leur réelle volonté de négociation pour le bien de leur pays.
Elle déclare avoir quitté la rencontre, optimiste qu’il existe une voie pour avancer.
L’Ambassadeur qui a également remercié les représentants de l'opposition, a exprimé l'espoir de rencontrer un large éventail d’organisations politiques et de continuer à apporter le ferme soutien des Etats-Unis à une solution haïtienne aux nombreux problèmes politiques actuels.
En marge de la rencontre, plusieurs dizaines de personnes s’étaient massées devant les locaux de la FUSION où elle avait lieu, pour dénoncer l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires haïtiennes.
Ils en ont profité pour réclamer la démission de l’équipe au pouvoir et la mise sur pied d’un gouvernement de transition dans la perspective de l’organisation d'élections générales anticipées en 2015.
Brunache : pas de renvoi du PM
Le porte-parole du premier ministre, Michel Brunache, désapprouve, d’ores et déjà, toute recommandation de la commission consultative qui irait dans le sens d’un éventuel renvoi de Laurent Lamothe comme solution à la crise.
Monsieur Brunache estime que le départ du chef du gouvernement ne ferait qu’aggraver encore plus la situation.
"Toute demande de démission du Premier ministre ne ferait que greffer sur la crise législative une crise gouvernementale", a averti Pierre Michel Brunache lors d’une conférence de presse à la Primature. D’ailleurs, le porte-parole du premier ministre doute que la commission présidentielle consultative ferait une telle recommandation au chef de l’Etat en vue d’un dégel de la situation.
Pour Monsieur Brunache, le dysfonctionnement du corps législatif devient de plus en plus une évidence avec le refus du groupe des six(6) sénateurs de réviser la loi électorale.
Au nom de l’exécutif, l’ancien ministre de la justice réclame des sénateurs le vote des amendements à la loi électorale.
Saluant cependant la mise en place de la commission consultative de 11 membres installée le 1er décembre par le chef de l’Etat, le porte-parole du premier ministre a souhaité que cette structure se montre à la hauteur de la tâche qui lui est assignée et respecte le délai de huit (8) jours imparti pour fournir sa recommandation.