Port-au-Prince, 11 juin 2014- (AHP)-  Le porte-parole du premier Ministre, Pierre Michel Brunache,  a estimé mercredi que le gouvernement  a agi conformément à  la loi dans le cadre des opérations d'expropriation au centre-ville de Port-au-Prince.

Selon  M. Brunache, l'expropriation est prévue par la loi et  est une prérogative de l'Etat. " Mais le gouvernement va indemniser  tous les propriétaires de maisons démolies, a assuré l'ancien ministre de la justice.

Le porte-parole du premier ministre Laurent Lamothe a souligné  par ailleurs que la construction de la "Cité administrative" est un projet d'intérêt général qui prime les intérêts particuliers.

Mais il affirme dans le même temps que le gouvernement partage les souffrances des familles touchées.

Les opérations de démolition provoquent la grogne des habitants de plusieurs quartiers du Centre-ville, propriétaires et locataires, qui déclarent avoir perdu leurs biens, en plus du fait qu'ils n'aient pas été dédommagés. Une situation dénoncée par de nombreuses organisations de droits humains, et de partis politiques dont la POHDH, le RNDDH, JILAP, le GARRR, la Fusion, le MOPOD et Fanmi Lavalas.

Selon ces secteurs, les autorités font preuve d'une grande insensibilité dans le cadre de ce dossier, dénonçant le fait que même des écoles ont été démolies, alors qu'il ne reste plus que quelques jours pour la fin de l'année scolaire.

Les organisations relèvent que beaucoup de familles dorment dans la la rue depuis le début des opérations. Et le fait que le gouvernement ne participe pas au relogement des personnes touchées, va créer de graves problèmes avec la création notamment de nouveaux bidonvilles dont on voudra déguerpir les occupants dans quelques mois ou quelques années.