L'Organisation des états américains (OEA) se prépare à envoyer une mission pour superviser la préparation et la tenue d'élections en Haïti alors que l'incertitude demeure sur l'organisation de ce scrutin qui était prévu pour avant la fin de l'année.



« Nous sommes prêts à déployer une mission à long terme. L'idée serait de venir quelques mois à l'avance pour assister les autorités depuis l'enregistrement des électeurs, la mise à jour de la liste électorale jusqu'à la tabulation des votes » , a indiqué à l'AFP l'ambassadeur de l'OEA en Haïti, le Canadien Frédéric Bolduc.


Lors d’une récente visite en Haïti du secrétaire général adjoint de l'OEA, Albert Ramdin, le président haïtien Michel Martelly avait invité l'organisation à envoyer une mission pour « évaluer la faisabilité des élections ».


La demande du président haïtien a suscité de nombreux commentaires de partis de l'opposition, qui estiment que le pays peut évaluer seul la possibilité ou non de tenir ces scrutins.

« Le but est de venir en mission d'observation pour apporter une assistance technique et faire des recommandations, mais il faut d'abord qu'il y ait une date pour la tenue de ces élections ». 

L'OEA s'abstient de se prononcer sur une date précise", a expliqué son ambassadeur en Haïti.
M. Bolduc a cependant encouragé les acteurs politiques à "travailler ensemble pour maintenir la stabilité d'Haïti et mettre le cap sur le développement économique et le progrès".


Le président haïtien Michel Martelly a entamé depuis plus d'une semaine une série de rencontres avec plusieurs chefs de partis politiques alors que le pays semble s'acheminer vers une crise politique en raison des difficultés à organiser les élections prévues fin 2013.
Ce scrutin, initialement prévu en décembre mais qui pourrait être repoussé, doit renouveler 10 des 30 sièges de sénateurs, et environ 130 conseils municipaux à travers le pays. HPN
Pourtant, divers secteurs de l’opposition ont critiqué cette demande de Martelly, estimant que le pays peut lui-même évaluer la faisabilité du scrutin. En outre, ils expriment des doutes et suspicions sur l’organisation réelle de ces élections avant la fin de l’année 2013.