81 ouvriers de la Compagnie de développement et industrielle S.A. (CODEVI S.A.), basée à Ouanaminthe, dans le département du Nord’Est, ont dénoncé leur révocation, qu’ils qualifient d’arbitraire.


Cette vague de révocations, selon les explications de l’une des victimes, qui a débuté depuis le vendredi 1e août, de manière informelle, a été poursuivie jusqu’au lundi 11.
Des agents de sécurité de la compagnie ont été déployés aux abords des locaux dans le but d’empecher les employés d’accéder à l’enceinte du bâtiment.
Les responsables de CODEVI ont décidé de révoquer les ouvriers, dont certains ont plus de dix ans d’expérience, à cause de leur protestation contre une décision administrative.
« Les responsables de la CODEVI ont décidé de nous révoquer parce que nous revendiquons un salaire normal […] pour la quantité de travail fourni », a expliqué à Haiti Press Network, Jean Roniald Calixte, l’un des ouvriers révoqués.
Selon ce dernier, les ouvriers, 81 au total, du département de qualité AMI (Jeans) de la CODEVI, avaient un salaire standard, qui n’est pas lié au salaire minimum fixé par la loi haïtienne.
« Notre salaire standard était fixé à 2250 gourdes pour six jours de travail (du lundi au samedi). Nous ne travaillons pas à la pièce, comme cela a été le cas dans d’autres entreprises de sous-traitance. »
Avec la fixation en mai dernier du salaire minimum par la législation haïtienne, les responsables de la CODEVI ont décidé de prélever 200 gourdes sur notre salaire au lieu de l’augmenter.
Malgré nos protestations, ils ont fixé le salaire à 1803 gourdes, déterminé sur une base de quota.
Qualifiant d’arbitraire et d’illégale leur révocation, Jean Roniald Calixte, au nom de ses collègues, réclame justice et réparations, exigeant le respect et l’application du code du travail haïtien dans ce cas précis. HPN