HPN - Plus d'une dizaine d'organisations de la société civile, en Haïti et en République dominicaine, regroupées au sein de la Commission de Concertation Haïtiano-Dominicaine (CCHD), appellent les deux gouvernements à respecter le Protocole du 2 décembre 1999, qui interdit les déportations massives sur fond de violations des droits de la personne.
Ces organisations expriment leurs « vives inquiétudes » face à une contradiction par rapport au report demandé de la date de clôture du Plan National de Régularisation des Étrangers (PNRE) mais qui entraîne l'accélération des déportations abusives et illégales.
Les défenseurs de droits humains croient que l'État haïtien doit demander officiellement aux autorités dominicaines de ne pas déporter vers Haïti des citoyennes et citoyens dominicains, et formuler du coup une demande de moratoire, en vue de permettre à beaucoup plus de nos immigrés de régulariser leur situation.
De plus, l'Etat et les organisations de la Société Civile haïtienne doivent s'asseoir en vue de planifier une réponse concertée à la crise humanitaire qu'impliquent les déportations massives de migrant haïtiens, estiment ces organisations dans un document publié par le GARR.
Elles plaident pour l'intégration de la Commission de Concertation Haïtiano-Dominicaine (CCHD) dans le dialogue binational qui se fait à travers la Commission Mixte Bilatérale.
La CCHD s'était réunie les 20 et 21 mai 2015 à Fonds Parisien, pour réfléchir sur un plan visant à apporter une réponse concrète à l'urgence humanitaire qui s'annonce et pour lancer un message de paix aux peuples dominicain et haïtien.
Liste des organisations signataires :
GARR, SJM-Haïti/SFw), RFJS, CCDHJV, CEDESO, CEDESOU, CENTRO BONÓ, GVC, MISSEH, MOSCTHA/RED, MUDHA, OBMICA, AFSC, SSID.