Port-au-Prince, le 25 juillet 2014 – (AHP) – Convalescent depuis 3 jours, le nouveau président du conseil électoral provisoire, Max Mathurin, ne se serait pas présenté à son bureau depuis.
Il n'en fallait pas plus pour que les rumeurs les plus folles courent autour de son état de santé. Certaines d'entre elles veulent qu'il ait le Chikungunya, d'autres qu'il aurait des crises de nerfs, d'autres rumeurs, superstitieuses celles-là, que Mathurin aurait été frappé par des rivaux !
Dans un contexte pré-électoral on ne peut plus fragile, où l'opposition est sceptique quant à la réalisation d'élections honnêtes avant la fin de l'année, Me Mathurin, qui a remplacé Me Fritzo Canton, à la tête de l’organisme électoral, a dû intervenir sur les ondes pour faire savoir que son état de santé n'inspirait aucune inquiétude, mais qu’il allait profiter de la période carnavalesque pour se reposer, avant de regagner le conseil.
"Pour l’instant, je suis les recommandations de mes médecins et je serai apte à reprendre le travail dans les prochains jours, a dit le nouveau président du CEP, assurant que les activités continuent au conseil électoral, et qu'il est en contact avec les autres conseillers, pendant que son directeur de cabinet s’occupe de faire le suivi d'un ensemble de dossiers.
Bien que les conseillers électoraux réputés proches du pouvoir soient en majorité, Max Mathurin a pu être élu président du CEP, dans l'objectif d'apporter un peu de crédibilité à un organisme décrié.
Il fallait aussi, sous pression externe, apporter quelques modifications au processus. Et pour ce faire, Mathurin était l'homme idéal pour avoir présidé le CEP qui a réalisé les élections générales de 2006, a indiqué vendredi une source proche de l'organisme électoral.
Se présentant comme un homme de consensus et un symbole d’unité, Max Mathurin affirme qu’il va travailler dans l’intérêt de toutes les parties.
Mais la confiance ne semble pas au rendez-vous dans le camp de l'opposition. Le député Patrick Joseph affirme qu’il est encore prématuré de dire si l’accession de Max Mathurin à la tête du CEP est un pas positif.
Il faut voir le CEP à l’œuvre avant de se prononcer, a dit le parlementaire qui affirme douter que la date du 26 octobre, initialement prévue pour le premier tour du scrutin, puisse être respectée.