HPN - Le président de la chambre basse, Jean Tolbert Alexis, a informé mardi qu’une commission d’enquête a été formée au niveau de la chambre basse, en vue de travailler à faire la lumière sur les circonstances de la mort du juge d’instruction Jean Serge Joseph samedi soir, suite à un accident vasculaire cerebral (AVC). Le juge Jean Serge Joseph était en charge du dossier de corruption présumée des membres de la famille présidentielle.


Le juge d'instruction Jean Serge Joseph avait demandé au président Michel Joseph Martelly d'autoriser le Premier ministre, des ministres à se présenter comme témoins devant le tribunal dans une action en justice pour corruption intentée contre la Première dame, Sophia St-Rémy Martelly et son fils Olivier Martelly.
Certains avocats, notamment Me Samuel Madistin et Me André Michel, ont indiqué que le juge est décédé suite à des pressions subies de la part du président Michel Martelly.
Le ministre de la justice, M. Jean Renel Sanon et le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Raymond Jean Michel, ont rejeté ces allégations.
Le président de la chambre basse a jugé important de faire la lumière sur les circonstances de la mort du juge instructeur en raison de la controverse soulevée.
Le député Tolbert Alexis a affirmé que le comité aura notamment pour attribution de déterminer si effectivement le président de la République et le Premier ministre Laurent Lamothe ont rencontré le juge peu avant son décès.
Le président de la chambre basse n’écarte pas la possibilité pour que le président lui-même soit entendu en raison qu’il ait été indexé dans ce dossier.
« La commission a la prérogative d’auditionner n’importe qui dans le cadre de son travail; si quelqu’un n’a rien à cacher, il doit venir donner sa version des faits aux parlementaires », a-t-il déclaré.
La commission est composée des députés représentant les 3 blocs à la Chambre Basse qui sont Theophil Gluck, Sadrac Dieudonné et Louis Amiot François.
N.B. Le président de la chambre basse n’a rien dit de l’immunité présidentielle, alors qu’il en est justement question au sujet de deux membres de la chambre, impliqués dans une affaire d’assassinat d’un policier l’an dernier.