« Haïti est trop riche pour être pauvre » c’est une phrase du directeur a.i. de l’USAID lors de la signature, le vendredi 19 juillet 2013, d’un protocole d’accord entre son institution et la Brasserie nationale (BRANA).
Cette entente permettra à des planteurs de petit mil (sorgho), membres du projet SMASH (Smallholders Alliance for Sorghum in Haïti) de vendre leur production à la BRANA, durant les 5 prochaines années. Cette céréale doit remplacer une partie du malt importé pour la production de la malta-H, cette boisson énergétique fortement consommée par la population haïtienne depuis 1978.Le responsable de l’USAID, Mark White, salue cette alliance qui favorisera, dit-il, un marché local sur où les responsables de l’entreprise BRANA pourront s’approvisionner de cette denrée et réduire son importation de l’extérieur. Il a par ailleurs affirmé que, grâce à ce partenariat, les connaissances des fermiers sur l’utilisation des techniques agricoles moderne seront augmentées en même temps que s’accroit la production du petit mil tant au niveau de la qualité que de la qualité.
Pour sa part la directrice générale de la BRANA, Jose Matthijsse, a remercié l’USAID pour cette enveloppe de 4 millions de dollars investis dans ce secteur qui, croit-elle, aura un impact favorable sur les conditions de vie des 18.000 familles de planteurs concernes.
A la question à savoir si l’introduction du petit mil dans la production de la malta-H pourrait changer le goût de ce produit, la patronne de la Brana répond par la négative, confirmant qu’une expérience similaire a déjà été réalisée. La malta-H, conclut-elle, ne sera qu’encore plus haïtienne.
Il ne serait pas inutile de rappeler que depuis décembre 2011, cette entreprise fondée en 1973 par les Madsen, une famille haïtienne d’origine danoise, est sous le contrôle de Heineken, un groupe français qui détient présentement 95% des actions de l’institution.
Aujourd’hui BRANA compte 1200 emplois directs.
Jhovany Andre