Les interventions d’urgence et de redressement du gouvernement américain totalisent 101.3 millions de dollars.
Port-au-Prince, le 6 avril 2017 – Six mois après le passage du cyclone Matthew, le Chargé d'Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis en Haïti, M. Brian Shukan, s'est rendu dans le Sud du pays pour évaluer l’assistance de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), visant à supporter la réponse et le redressement dans la région. Les États-Unis sont le plus grand donateur en ce qui concerne les interventions d’urgence suite au passage du cyclone Matthew, pour avoir fourni une aide humanitaire évaluée à date à plus de $101.3 millions, laquelle a été distribuée à travers plus de 20 organisations locales et agences de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).
Charge Brian Shukan
Le Chargé d’Affaires Brian Shukan apprend comment l'assistance technique et les matériaux de construction durables
et de haute qualité aident les communautés à « Mieux Reconstruire ».
Monsieur Shukan a visité l'école Charles Lassègue, laquelle a bénéficié d’une aide d'urgence, à Boudet, une localité de la ville des Cayes. En partenariat avec l'UNICEF, 50 écoles de la région ont été réparées et décontaminées, et reçu des meubles et du matériel éducatif pour environ 45.000 étudiants et 1.000 enseignants. La toiture de l'école Charles Lassègue a été réparée, et l’institution a reçu du mobilier scolaire et des fournitures. Les étudiants de l’école ont également reçu un soutien psychosocial alors que les enseignants ont bénéficié de sessions de formation.
Dans la commune des Coteaux, le Chargé d’Affaires a visité le projet «Build Back Safer», une initiative de l'USAID, implémentée par Catholic Relief Services (CRS). Le programme permet aux communautés de réparer leurs maisons endommagées en utilisant des techniques de construction améliorées avec l'accompagnement de techniciens et de charpentiers certifiés et agréés en construction. «Build Back Safer» opère également dans d'autres zones avec d’autres partenaires notamment Medair, J/P RHO et ACTED-- et devrait assister environ 6.000 ménages à travers la région Sud.
La sécurité alimentaire est une préoccupation majeure pour l’assistance américaine et M. Shukan en a profité pour visiter des zones où les petits agriculteurs reçoivent des bons de paiement pour acheter des semences de qualité. Le soutien de l'USAID vise à répondre aux besoins alimentaires immédiats ainsi qu'à la reprise de l'agriculture à moyen terme. L'USAID finance un consortium d’Organisations Non-Gouvernementales (ONG), dirigé par la CARE pour effectuer des transferts de fonds pour supporter les besoins mensuels de plus de 85.200 ménages affectés par le cyclone dans les départements de la Grand'Anse, des Nippes et du Sud. L'USAID a également financé la distribution de semences de «pois-Congo» et d’haricots noirs à rendement élevé, ainsi que des semences améliorées de maïs.
En réponse au cyclone Matthew, le gouvernement américain a apporté un financement humanitaire incluant $42.6 millions provenant du bureau d’aide alimentaire de l’USAID Food for Peace (FFP), $38.9 millions du bureau d’assistance aux catastrophes étrangères de l’USAID, Office of U.S. Foreign Disaster Assistance (OFDA), $11 millions du Département américain de la Défense et $8.7 millions de la mission de l’USAID en Haïti. La majeure partie de cette assistance est destinée à répondre aux besoins fondamentaux des ménages en matière de nourriture, d'eau, d'assainissement et d'hygiène, de soins de santé dans les établissements et cliniques mobiles, à supporter la scolarisation et la réparation d'abris, et à pour stimuler les marchés locaux et la reprise de l’agriculture. L’assistance continue également dans le cadre d’initiatives visant à renforcer la capacité des autorités locales et centrales à se préparer en vue de répondre à d’éventuelles situations météorologiques extrêmes.
Dans son allocution de circonstance, le Chargé d’Affaires Shukan a souligné le soutien continu des États-Unis aux régions affectées, et a salué les efforts des communautés à se remettre d’elles-mêmes de la situation: «Nous étions là pendant le cyclone et nous continuerons à travailler, non seulement pour assister dans le redressement, mais également pour accompagner les efforts de récupération et de réduction des dangers qui pourraient affecter les vies et les sources de revenus dans le futur».
Port-au-Prince, samedi 8 Avril 2017 : La Présidence condamne avec véhémence l'embuscade tendue ce vendredi 7 Avril 2017 au niveau de la commune de l'Arcahaie contre le cortège présidentiel qui revenait du département de l'Artibonite dans le cadre des préparatifs liés au lancement de la caravane du changement prévue pour le 1e mai prochain.
Les mots ne sont pas assez forts pour dire toute l'ignominie de ces actes terroristes.
Face à cette barbarie le pays tout entier doit être uni et porter haut les valeurs républicaines de liberté, d'égalité et de fraternité.
Ces actes attentatoires à la vie du Président de la République commis par des individus non encore identifiés, constituent une menace grave contre la paix publique et la sureté de l'Etat. Ils feront l'objet d'une investigation minutieuse et rigoureuse par les instances compétentes en vue de trouver leurs auteurs et de les déférer par devant les autorités judiciaires préposées à cet effet.
Le Président Jovenel Moise, qui est resté serein durant l'attaque, veut renouveler à la population archeloise tout son engagement à trouver une solution définitive et satisfaisante à cette crise qui n’a que trop durer. Il invite cette population à ne pas céder face aux extrémistes et réaffirme qu'aucune action violente ne peut faire avancer leur cause.
Le Bureau de la Présidence, tout en félicitant les unités spécialisées de la Police Nationale d'Haïti en charge de la sécurité du Chef de l'Etat pour leur promptitude et leur professionnalisme, rappelle à tous et à chacun que l'établissement d'une société démocratique ne peut se faire qu'à travers les principes édictés par la loi.
Des vies humaines menacées par la faim.
Une situation toute particulière est arrivée à Dame-Marie, plus précisément à Baliverne 3ième section communale, ce dimanche 9 avril 2017 aux environs de 13hres. D’après Anose GÉRÔME, une femme de 44ans, mère d’Ednaïka BEAUVOIR, une fille de 10 ans, de Woodly PIERRE, un garçonet de 3ans et tante d’Anky ANTOINE, un garçon de 7 ans, ces enfants ont au cours de la journée consommé du manioc amer. La maman participait à la messe des Rameaux et les enfants restaient à la maison sous la garde d’un plus âgé que Madame Gérôme a gardé de donner son nom. Ce dernier constatant les enfants entrain de pleurer à cause de la faim, a été au jardin pour récolter le manioc et le faire bouillir pour leur donner à manger.
Malheureusement ne sachant pas que le manioc amer ne doit pas être consommé sous la forme brute sans subir une certaine transformation pour laisser dégager le cyanure un poison que contient la racine, les enfants ont consommé le manioc et du coup ils ont commencé à avoir des épisodes de vomissement, des dépositions diarrhéiques, des douleurs de type colique d’intensité sévère.
Après environ 4hres de temps restés sans l’aide médicale, parce qu’à Baliverne il n’existe aucun centre de santé, ils ont été transportés à l’hôpital communautaire de Dame-Marie pour recevoir les soins que leur cas nécessite. Ils sont, pour le moment, sous observation médicale. L’hôpital, tant soit peu, leur a administré du sérum pour récupération et autres médicaments. Toutefois, selon le médecin rencontré sur place, l’hôpital se trouve limité dans ses interventions. Il ne peut leur fournir tous les médicaments nécessaires pour deux raisons : un manque de stock et en deuxième lieu, les parents ne disposent de moyens financiers pour répondre aux obligations.
Dans la même veine, toujours dans la conversation avec les médecins, ils nous ont déclaré qu’en dépit des efforts déployés, après le passage de Matthew dans le secteur santé, la situation hygiéniquo-diététique se détériore de jour en jour. Elle se traduit par une forte incidence de cas de perlèche (dyòl bòkyè) due à une carence en vitamines.
Voilà, une fois de plus, une situation qui nous interpelle et qui nous ordonne à agir vite et promptement pour sauver les vies au niveau de la Grande-Anse. Selon certaines personnes présentes à l’hôpital d’autres cas similaires peuvent, dans un avenir très proche, se répéter si rien n’est fait.
Mezanmi an nou pran tout dispozisyon pou popilasyon Grandans lan pa tonbe nan famine jeneralize epi pou nou pa ap konte kadav tankou blenblen.
Une fois de plus, agissons vite et agissons bien !
Marcel Poinsard Mondésir
Dame-Marie, 9 avril 2017
Lyonel Trouillot élu Président de l' Association des écrivains de la Caraïbe