HAITI VIOLENCE
75 morts, 68 blessés et plus de 9 000 déplacés dans la guerre des gangs, selon l’ONU
HPN 6 MAI 2022
La guerre entre les gangs dans trois communes de la capitale a fait plusieurs dizaines de victimes, 75 selon des chiffres rapports par le Bureau de l’ONU en Haïti (BINUH) qui déplore une rapide détérioration de la situation à Port-au-Prince.
Les affrontements violents entre gangs qui ont lieu depuis le 24 avril dans les communes de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil, ont également fait 68 blessés et 9000 déplacés, relèvent les Nations unies qui sont « vivement préoccupées par la rapide détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l\'homme dans la zone métropolitaine ».
Dans une note présentant un état de la situation, les Nations Unies ont demandé aux autorités gouvernementales de poursuivre leurs efforts dans la lutte contre les gangs armés afin que l’ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, dans le respect des droits de l’homme, et les appelle à poursuivre en justice les responsables de cette violence.
Selon des organisations intervenant sur les lieux des conflits, des dizaines d\'écoles et de centres médicaux ont été contraints de fermer leurs portes, et de nombreux citoyens ont du mal à trouver des produits de base, notamment de l\'eau et de la nourriture. Enfin, au moins 12 maisons ont été délibérément incendiées et cinq personnes auraient été brulées vives au cours d’incidents à Cité Soleil.
Plusieurs acteurs locaux rapportent que les gangs agissent avec une extrême violence dans leurs affrontements avec les membres de groupes rivaux. Ils auraient également recours à des actes de violence sexuelle, y compris le viol collectif d\'enfants âgés d\'à peine 10 ans, pour terroriser et intimider les populations locales vivant dans des zones contrôlées par des gangs rivaux. De plus, des rapports alarmants indiquent que des enfants auraient été recrutés au sein des gangs et que nombre d’entre eux ont été exécutés.
Les principales routes nationales reliant la capitale au nord et au sud d’Haïti sont difficilement praticables, ce qui impacte fortement sur les mouvements de personnes et de biens sur l’ensemble du territoire, et pourrait à terme avoir des effets dévastateurs sur la stabilité socio-économique du pays ainsi que sur l’accès humanitaire déjà fortement restreint, notamment pour les départements du Grand Sud affectés par le tremblement de terre d’août 2021.
Rezo Nodwes
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Les Nations unies sont vivement préoccupées par la rapide détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, causée par des affrontements violents entre gangs qui ont lieu depuis le 24 avril dans les communes de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil.
Selon plusieurs sources, au moins 75 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées, et 68 autres blessées jusqu’à présent. Les institutions nationales et partenaires humanitaires estiment qu’au moins 9,000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons et de se réfugier dans des sites temporaires tels que des églises et des écoles, ou encore dans des familles d’accueil.
De nombreuses autres personnes se sont déplacées vers d’autres quartiers de la capitale ou d’autres départements. Des dizaines d’écoles et de centres médicaux ont été contraints de fermer leurs portes, et de nombreux citoyens ont du mal à trouver des produits de base, notamment de l’eau et de la nourriture.
Ces derniers jours, les principales routes nationales reliant la capitale au nord et au sud d’Haiti sont difficilement praticables, ce qui impacte fortement sur les mouvements de personnes et de biens sur l’ensemble du territoire, et pourrait à terme avoir des effets dévastateurs sur la stabilité socio-économique du pays ainsi que sur l’accès humanitaire déjà fortement restreint, notamment pour les départements du Grand Sud affectés par le tremblement de terre d’août 2021. Mobilisées aux côtés des acteurs humanitaires pour fournir une assistance humanitaire d’urgence aux personnes touchées par la violence, les Nations Unies demandent aux autorités nationales de poursuivre leurs efforts dans la lutte contre les gangs armés afin que l’ordre public soit rétabli le plus rapidement possible, dans le respect des droits de l’homme, et les appelle à poursuivre en justice les responsables de cette violence.
Contact :
Béatrice Nibogora, Cheffe de la communication Stratégique et de l’Information Publique, Porte-parole, BINUH.
((rezonodwes.com))
Vendredi 6 mai 2022– La Police Frontalière Terrestre (POLIFRONT) a mis la main au collet de trois individus répondant aux noms de Codio Lycée, alias « Gros Henry », Celigene Violgens, alias » Lasigal » et Jean Baptiste Daisha, originaires de la plaine du Cul-de-sac.
Cette arrestation a été effectuée, le mercredi 4 mai 2022, au niveau de la frontière de Ouanaminthe, a informé la PNH dans une note publiée sur les réseaux sociaux.
Lors de cet important coup de filet réalisé par les agents de la POLIFRONT du Nord-Est, les téléphones portables de ces présumés membres influents d’un gang armé ont été confisqués ; des informations et des images compromettantes ont également été retrouvées.
Ces individus ont été remis au Service Départemental de la Police Judiciaire (SDPJ) du Nord-Est pour les suites nécessaires.
« Depuis l’opération baptisée « Deniche Bandi ak Debleyay » lancée en plaine du Cul-de-sac par la PNH, sur instruction du DG a.i Frantz ELBE, des individus suspects et des membres actifs de certains groupes armés cherchent à tout prix à se diriger vers d’autres territoires », peut-on lire dans la note de la PNH.
MARTELLY, KIKO ST-REMY ET ARIEL HENRY
((rezonodwes.com))
Vendredi 6 mai 2022 Le stratège Stanley Lucas qui s’est lancé dès 2011 dans une campagne effrénée de propagande à outrance pour prouver le bien fondé du régime PHTK-Tet Kale avec Michel Martelly à sa tête, en dépit de ses multiples dérives, a tourné casaque aujourd’hui et ne rate plus maintenant l’occasion de le critiquer ouvertement jusqu’à associer son nom au crapuleux crime du 7 juillet 2021 à Pèlerin.
Michel Martelly, son beau-frère Kiko St-Rémy et Ariel Henry ont participé à l’assassinat de Jovenel Moise, a dénoncé Stanley Lucas, se basant sur certaines hypothèses.
Selon Lucas, dont le nom était cité dans la collecte mensuelle de chèques au sein des ambassade et consulats d’Haiti aux Etats-Unis sous l’administration de son bienfaiteur Jovenel Moise, la représentante de Binuh en Haiti, Helen La Lime, ne pouvait ne pas être au courant du plan d’assassinat de l’ancien patron d’Agritrans.
Dix mois plus tard, les oligarques tiennent à la gorge la justice haitienne, empêchant le dossier d’assassinat de Jovenel Moise de suivre son cours, a critiqué vertement Stanley Lucas misant sur la “résolution du sénat américain” pour faire le jour sur ce crime, tout en tenant compte de la haute confidentialité gardée dans le rapport d’enquête.
Stanley Lucas qui continue de clouer Michel Martelly au pilori, a fait ressortir l’éclatement au sein de PHTK-Tet Kale, lequel parti de 2011 à nos jours en passant par Jovenel Moise, a contribué à la dilapidation des fonds de Petrro Caribe et à la destruction de toutes les institutions démocratiques du pays, notamment les système éducatif, judiciaire et sanitaire.
Des milliers de migrants haïtiens arrivent dans la ville frontalière mexicaine de Nuevo Laredo, dans l’espoir de traverser à la fin du titre 42
Francklyn B GEFFRARD
May 12
Rhinews
NUEVO LAREDO, jeudi 12 mai 2022- Des milliers de migrants haïtiens ont récemment marché vers la ville frontalière mexicaine de Nuevo Laredo, dans l'espoir de demander l'asile aux États-Unis si le titre 42 était levé, bien que beaucoup aient déjà abandonné et sont partis, selon un article de ‘‘Border Report.’’ Le représentant américain Henry Cuellar, […]
Le représentant américain Henry Cuellar, un démocrate dont la ville natale de Laredo est de l’autre côté de la frontière, a déclaré mercredi qu’environ 3 500 demandeurs d’asile haïtiens sont arrivés à Nuevo Laredo et se trouvent toujours dans la ville.
Cependant, Rebecca Solloa, directrice exécutive de Catholic Charities Diocese of Laredo, a déclaré qu’environ 1 400, pour la plupart des hommes haïtiens, ont récemment quitté Nuevo Laredo pour la ville industrielle de Monterrey, la capitale de l’État de Nuevo León, où ils espèrent trouver du travail. Elle a dit que les femmes et les enfants avaient été laissés dans les refuges de Nuevo Laredo.
Nuevo Laredo, où se produisent régulièrement des fusillades de rue entre groupes rivaux du cartel de la drogue, n’est pas un point de migration typique pour les demandeurs d’asile.
D’autre part, des caravanes de milliers de demandeurs d’asile haïtiens ont traversé la frontière de Ciudad Acuña à Del Rio, au Texas, en septembre, provoquant la fermeture du pont international de l’autre côté de la frontière.
“Nous ne recevons pas beaucoup de migrants qui viennent à Nuevo Laredo”, a-t-elle déclaré. “C’est un incident rare pour ce type de caravane ou ce grand groupe de se présenter à Nuevo Laredo.”
Plus récemment, des migrants haïtiens ont commencé à arriver au Centre de répit humanitaire à McAllen, au Texas, tandis que des milliers d’autres vivraient de l’autre côté de la frontière à Reynosa, au Mexique, dans l’espoir de migrer si le titre 42 était levé.
Le titre 42 est l’ordre de santé publique des deux dernières années qui a permis aux agents frontaliers d’expulser immédiatement les migrants nouvellement arrivés pour empêcher la propagation transfrontalière du COVID-19. Il a également maintenu les points d’entrée américains interdits aux demandeurs d’asile.
L’organisation de Solloa a envoyé des équipements de protection individuelle pour aider plusieurs abris à Nuevo Laredo, notamment du désinfectant pour les mains, des gants et des lingettes. Elle leur a également envoyé de l’argent pour acheter des articles de toilette.
L’évêque catholique du diocèse de Nuevo Laredo aurait lancé un appel à l’aide le 29 avril, demandant des articles de toilette, des masques, des médicaments et d’autres biens pour aider les Haïtiens alors qu’ils apparaissaient soudainement dans la ville de 425 000 habitants.
Des stations d’hydratation ont été installées dans les abris de la région.
Solloa a déclaré que la majorité qui est arrivée ne comprenait pas les complexités de la loi sur la santé du titre 42 qui est en place depuis mars 2020 pour empêcher la propagation du coronavirus à travers les frontières.
Elle a dit qu’ils se sont vite rendu compte que s’ils essayaient de traverser, ils seraient renvoyés au Mexique via le titre 42, ou seraient expulsés vers Haïti dans certains cas.
L’Organisation internationale pour les migrations rapporte que du 1e janvier 2021 au 26 février 2022, un total de 25 765 personnes ont été expulsées ou déportées vers Haïti. La majorité, près de 80%, ont été renvoyées par les États-Unis, selon Catholic News Service.
Giulia McPherson, directrice du plaidoyer et des opérations au Service des réfugiés jésuites à but non lucratif basé à Washington, DC, a récemment visité la ville frontalière sud de Tapachula, au Mexique, et la ville frontalière nord du Mexique de Tijuana et a assisté à une conférence sur les modèles de migration haïtienne.
« C’est une évolution continue de la migration haïtienne depuis le tremblement de terre de 2010 qui a mis en lumière le fait que la plupart de ces Haïtiens ne sont pas des nouveaux arrivants. Ils sont dans la région depuis plusieurs années, se dirigeant d’abord vers des pays d’Amérique latine comme le Chili et le Brésil », a déclaré McPherson. “Mais au cours des dernières années, il y a eu une augmentation de la xénophobie et une économie en déclin, et beaucoup se dirigent de plus en plus vers le nord à travers Darién Gap au Panama et maintenant au Mexique.”
“Beaucoup nous ont expliqué que leur rêve était de venir aux États-Unis, mais ils reconnaissent la réalité, les défis et les obstacles auxquels ils sont confrontés pour essayer de faire une demande d’asile aux États-Unis”, a déclaré McPherson.
Un grand nombre demandent l’asile au Mexique, a-t-elle déclaré. Mais d’autres se déplacent vers le nord pour tenter de pénétrer aux États-Unis si le titre 42 est levé.
Il y a environ 10 000 migrants noirs, y compris des demandeurs d’asile haïtiens, vivant actuellement à Tijuana, a déclaré McPherson. Ils espèrent traverser, comme les Ukrainiens l’ont fait récemment, et sont troublés par les diverses exceptions aux lois américaines sur l’immigration pour différents groupes de personnes.
Les exceptions du titre 42 permettent à des groupes de demandeurs d’asile d’entrer en Californie.
Solloa gère un refuge à Laredo, appelé La Frontera, qui peut accueillir 150 migrants pendant la nuit et 500 pendant la journée. Un deuxième centre de répit pour hommes peut accueillir 70 personnes pendant la nuit et 250 par jour, a-t-elle déclaré.
Ainsi, le maximum qu’ils peuvent actuellement aider est de 750 migrants à Laredo, par jour. Mais ils pourraient être submergés si des milliers d’autres sont autorisés à entrer à Laredo si le titre 42 est levé le 23 mai, ce que l’administration Biden veut faire.
Le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a déclaré que si le titre 42 est levé, les migrants doivent toujours se qualifier pour entrer aux États-Unis, et ceux qui ne le sont pas seront renvoyés en vertu des ordonnances du titre 8.
Cependant, on ne sait toujours pas si l’ordonnance sera levée dans quelques semaines car elle fait l’objet de plusieurs contestations judiciaires, dont l’une sera entendue vendredi devant un tribunal fédéral de Louisiane.
Solloa, qui vit elle-même à Nuevo Laredo, a déclaré que l’arrivée de migrants haïtiens est très inhabituelle.
Elle a dit que depuis qu’ils ont commencé à arriver fin avril, elle a vu des centaines d’Haïtiens vivant dans les rues et sur les trottoirs à l’extérieur des quelques abris pour migrants de la ville, cherchant de l’aide.
« Nous ne nous attendions pas à cela. Je ne m’attendais pas à ce que des Haïtiens arrivent à Nuevo Laredo », a déclaré Solloa.
«Les gens recherchent simplement la sécurité et essaient de rechercher cette sécurité de toutes les manières possibles. Espérons que le titre 42 prendra fin le 23 mai et que ceux qui demandent l’asile aux États-Unis pourront présenter une pétition de manière sûre et efficace à la frontière américaine », a déclaré McPherson.