P-au-P, 15 avril 2013 [AlterPresse] ---Trois ans après le séisme du 12 janvier 2010, il n’existe visiblement « aucun programme significatif de construction de logements et d’élimination des bidonvilles » dans le pays, indique un rapport de la Cour des comptes de France, publié en janvier 2013 et dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse. « Les stigmates du séisme sont encore visibles : qu’il s’agisse des débris, des logements « rouges » et du nombre d’Haïtiens vivant dans des abris de fortune ou provisoires (tentes ou baraques) », constate le rapport intitulé « l’aide française à Haïti après le séisme du 12 janvier 2010 ». Néanmoins, la cour des comptes de France souligne une amélioration progressive de la situation à Port-au-Prince et une certaine normalité, du moins un retour à la situation d’avant le séisme qui a occasionné 300 mille morts et autant de blessés. En trois ans, les camps - qui accueillaient 1,5 million de réfugiés en juillet 2010 - se sont vidés peu à peu, observe la cour des comptes de France. Actuellement, 347,284 personnes déplacées vivent toujours dans les camps, soit 87,750 ménages répartis sur 450 sites, selon les dernières statistiques officielles. Les aides publiques ont été mises en œuvre, malgré la faiblesse des structures publiques haïtiennes, indique le rapport. Celui-ci préconise une réflexion pour mieux adapter l’aide d’urgence au milieu urbain, terrain prévisible de catastrophes à venir. L’absence de mise en place d’un programme capable d’anticiper les risques naturels, expose Haïti à des risques permanents de catastrophes, avertit le rapport. « Le choix de dispenser une grande partie de l’aide budgétaire à Haïti par le truchement du fonds de reconstruction d’Haïti, se révèle, à l’usage, peu efficace, compte tenu des contraintes spécifiques liées à l’aide aux États fragiles », déplore aussi l’institution française. La détermination des bailleurs, comme des autorités haïtiennes, n’a pas suffi à la refondation institutionnelle, lit-on encore. Comme causes des multiples obstacles rencontrés par les bailleurs, on cite aussi la faiblesse de la maîtrise d’ouvrage local et les difficultés de communication et de coordination à l’intérieur même des administrations haïtiennes. La persistance de la corruption en Haïti a miné la confiance des donateurs les incitant à durcir encore les conditionnalités, ce qui rend l’aide de plus en plus difficile à verser. La succession de crises politiques, ayant laissé le pays sans gouvernement pendant des mois, a eu également un lourd impact sur la reconstruction. Cependant, les difficultés existantes, pour mettre en œuvre l’aide à la reconstruction, sont, pour l’essentiel, à mettre sur le compte des circonstances locales, se déresponsabilise la cour des comptes de France. Cependant des résultats positifs ont été enregistrés dans le domaine de la satisfaction des besoins de base (alimentation, réouverture des écoles, lutte contre l’épidémie de choléra). Toutefois, la marge de progression reste considérable dans le domaine de l’éducation et de la santé.
HPN - L’équipe de relocalisation de l’organisme humanitaire, J/P Haitian Relief Organization, a relogé un premier groupe de 60 mille habitants des camps du Pétion Ville Club et de Cité Maxo vers des logements sûrs et durables dans les communautés avoisinantes avec l'appui du gouvernement haïtien, apprend-on dans un communiqué. Cet appui du Gouvernement haïtien a permis à la J/P HRO, instance pilotée par l’acteur américain [Sean Penn] de fournir un support financier aux résidants du camp et de soutenir les familles pour trouver un logement sûr, leur permettant de réintégrer leurs quartiers. Aujourd'hui, seules 13.770 personnes, ce qui équivaut à 4.173 familles, demeurent encore dans ces camps. J/P HRO fournit des services de protection pour les résidents vulnérables vivant encore dans le camp à travers un programme élaboré en coordination avec la communauté. De plus, soutenue par des agents de la MINUSTAH, la Police Nationale d'Haïti (PNH) a établi un sous-commissariat dans le camp du Pétion Ville Club et travaille à prévenir la criminalité et certains risques, selon le communiqué. L’équipe d’ingénierie et de construction de J/P HRO, conjointement avec le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC), travaille à remettre en état et moderniser des logements pour 97 familles, à construire 29 maisons, restaurer trois écoles, et à mettre en place dans tout le quartier un système de purification d’eau dans des kiosques utilisant l'énergie solaire. D’ici le mois de novembre 2013, cette équipe aura rénové des complexes qui logeront 280 familles supplémentaires. Par ailleurs, grâce aux activités de développement communautaire et des programmes d'ingénierie et de construction, J/P HRO soutient les habitants de Delmas 32 et de Delmas 40b dans la transformation de leurs quartiers. Les responsables du Programme de développement communautaire collaborent avec le Ministère de l'Éducation afin de renforcer les écoles locales et de permettre à la communauté d’accéder à l’éducation. « J/P HRO est l’une des rares organisations humanitaires en Haïti qui continue à gérer les camps en fournissant une variété de services essentiels », a déclaré Gary Philoctète, Directeur adjoint de J/P HRO dans un communiqué. « Plus de trois ans après le tremblement de terre, nos équipes continuent à protéger les résidents des camps et à offrir de meilleures conditions de vie, l'accès aux soins de santé dans deux cliniques communautaires, des soins d'urgence 24 heures par jour, et une éducation de qualité à 430 enfants », a-t-il ajouté.
Associated Press – Un contracteur militaire américain de pointe a annoncé mardi (9 avril) qu’elle a remporté un contrat de US$48.6 millions en appui au contingent américain dans le cadre de la mission de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti. La compagnie DynCorp International, de Falls Church, dans l’Etat de Virginie, a obtenu ce contrat du Bureau de lutte contre les Narcotiques et d’Application de la loi du Département d’Etat américain. L’objectif est de recruter et de financer la formation d’une centaine de policiers pour l’unité de police des Nations Unies affiliée à la mission onusienne et connue sous le nom de UN Pol. Une dizaine de conseillers font aussi partie du programme. Le contrat prévoit que DynCorp fournira un support logistique à l’académie de police d’Haïti, ainsi qu’un nombre de 5 experts francophones et créolophones. La firme dit qu’elle a déjà entrainé plus de 400 policiers pour la Police Nationale d’Haïti, une force qui ne dispose que de 10.000 membres dans un pays de 10 millions d’habitants. Les officiels haïtiens veulent porter cette force à 15.000 membres avant 2016. La DynCorp a un délai d’une année pour accomplir sa tâche.
(Communiqué officiel) - Le Chef de l'Etat haïtien formule ses vœux de succès au Président élu de la République Bolivarienne du Venezuela, au moment d’assumer ses nouvelles fonctions. Port-au-Prince, lundi 15 Avril 2013 : Le Président de la République, S.E.M. Michel Joseph Martelly, transmet ses plus vives félicitations au nouveau Président vénézuélien, M. Nicolas Maduro, pour son élection lors de la présidentielle vénézuélienne, qui s’est déroulée ce dimanche 14 Avril. Le Chef de l'Etat haïtien profite de l'occasion pour formuler ses vœux de succès au Président élu de la République Bolivarienne du Venezuela, au moment d'assumer ses nouvelles fonctions. Le Président Martelly, au nom du Gouvernement et du peuple d'Haïti, réaffirme son engagement à maintenir et à consolider les relations cordiales qui ont toujours caractérisé l'histoire des deux pays. Le Président de la République espère que la coopération bilatérale entre la République Bolivarienne du Venezuela et Haïti va se poursuivre et se renforcer sous cette nouvelle administration.