Poursuivant sur sa lancée, M. Brunahe a également annoncé que le chef de l’Etat prendra ses responsabilités pour faire avancer le pays, si les élections ne se tiennent pas d’ici à la fin de l’année, conformément à l’Accord d’El Rancho. Ces 6 sénateurs (Pierre Franky Exius, Moïse Jean Charles, Jean Baptiste Bien-aimé, Wesner Polycarpe, William Jeanty, John Joel Joseph) sont des ennemis de la démocratie et veulent par tous les moyens, saboter les acquis faits par le gouvernement haïtien, fait remarquer Pierre Michel Brunache qui a souligné que cela fait 129 jours que cela dure. « Non seulement nous déplorons cette situation, mais nous condamnons avec force ce comportement qui est un acte suicidaire qui aura, à coup sûr, des répercussions sur la population haïtienne et le développement du pays.», a-t-il poursuivi. « Le pays continuera à fonctionner et nous sommes certains que les citoyens nous appuieront pour faire respecter l’Etat de droit, condition sine qua non de la croissance et du développement durable du pays.», a-t-il conclu.
Le Centre de recherche, de réflexion, de formation et d’action sociale (Cerfas) vient de publier une étude sur le « Relogement des personnes déplacées par suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010 », révélant un non-respect des normes internationales dans la construction des abris. L’étude porte sur les abris permanents construits après le séisme dont 7 à 8 mille ménages ont bénéficié. Un échantillon de 237 habitations et 225 ménages dans 13 espaces, à raison de 15 ménages par site, a été retenu par le Cerfas, qui a enquêté pendant 4 à 5 mois, affirme le père Kawas François, directeur du Cerfas. « L’une des choses qui nous a le plus frappés c’est que les maisons qu’elles soient individuelles ou familiales ne correspondent pas aux normes internationales, aux normes des Nations Unies. Par exemple dans la majorité des constructions, les chambres sont très exigües » par rapport à la taille moyenne de la famille haïtienne, explique le père François. Canaan, Morne à cabri, Corail Cesselesse, Morne Hercule, Carrefour, Gressier, Zoranje, Bowenfield (dans la périphérie de la capitale), Jacmel (sud-est), Léogâne (ouest), sont parmi les sites visités par les enquêteurs. Les données recueillies révèlent que très peu de sites de relogement offrent un accès aux services tels l’eau ou un système d’élimination des ordures. En fait, « le nombre de sites répondant aux normes est tres réduit », souligne le père Kawas François, expliquant qu’à cité Bowenfield « après le départ des Ongs, les gens ont commencé à faire leurs besoins à même le sol ». L’étude révèle que les déplacés du 12 janvier 2010 ont été relogés dans deux types de logements : les logements individuels de 2 à 3 pièces et les shelters qui ont 1 à 2 pièces, avec une dominance des logements individuels. De plus le statut juridique de l’occupant a beaucoup évolué depuis le moment précédant son déplacement. La proportion de personnes se déclarant propriétaire a augmenté, celle des occupants à titre gratuit a fait un bond considérable et le nombre de locataires a, lui, relativement diminué, indique Cerfas. En même temps, la question foncière demeure un défi, car « la majorité des déplacés n’a pas de titres de propriété », signale le père Kawas François. L’organisme souhaite que l’on fixe un « logement type » qui tient compte des normes onusiennes ainsi que de la culture haïtienne, tout en révisant le système de financement de logement actuel, et en se penchant sur la question foncière.
10 jours après l'assassinat le 25 juillet à Port-au-Prince, de la ressortissante américaine d’origine haïtienne, Myriam Saint-Germain, le gouvernement haïtien a comdamné le meurtre . Le porte-parole du premier ministre Laurent Lamothe, Me Pierre-Michel Brunache a indiqué ce lundi que la justice est saisie de l’affaire et cherche à identifier les auteurs du crime pour les appréhender. Me Brunache a fait savoir que le gouvernement, conscient de la situation sécuritaire dans le périmètre de l’aéroport Toussaint Louverture, a pris un train de mesures pour faire de la zone, dans les prochains jours, l’un des endroits les plus surs du pays. Il a notamment fait état d'un task force mis en place avec plusieurs unités de la police nationale d'haïti (PNH) dont la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), la Direction departementale de l'Ouest DDO, la Politour, le commissariat de l’aéroport et des membres d’unités spécialisées. L’ancien ministre de la justice et de la sécurité publique a toutefois souligné que, dans bien des cas, certains voyageurs sont victimes de guet-apens préparés par leurs proches qui ont été mis au courant de leurs activités. Madame Saint-Germain est décédée environ 6 heures après avoir été blessée par balle juste après avoir quitté l’aéroport international Toussaint Louverture. Elle a été mortellement atteinte par des individus armés circulant à moto qui l'avait également dépouillée d'une somme d'argent. Son assassinat a suscité une vague d’indignation au sein de la communauté haïtienne établie à Boston où elle résidait. Les proches de la victime déplorent notamment le fait que madame Saint-Germain soit morte environ 6 heures après avoir été blessée par balle, faute de soins. Le premier hôpital où elle a été conduite n’était pas assez équipé pour une opération chirurgicale et elle est décédée juste après avoir été emmenée dans un autre centre hospitalier,. Pendant tout ce va-et-vient, elle se vidait de son sang. Des informations font état du refus de la police à communiquer avec les proches de la victime au prétexte qu’elle était trop occupée à préparer le carnaval des fleurs pour lequel 6.000 policiers avaient été mobilisés. Madame Saint-Germain travaillait comme assistante médicale à la prestigieuse université de Havard et avait 2 enfants. Des avertissements qui interviennent à un moment où les autorités haïtiennes cherchent à présenter Haïti comme un pays ouvert aux investissements et au tourisme.
Le secrétaire d’Etat à la production animale, Michel Chancy, et la responsable de la Coopération espagnole en Haïti, Carmen Rodriguez, ont fait le bilan, mercredi, du projet de coopération relatif à la pêche, élaboré depuis 7 ans pour le département du Sud-Est. Douze dispositifs de concentration de poissons (DCP) ont été installés, 88 bateaux remis et 5 centres de pêches construits dans le cadre de ce programme qui couvre 8 communes de ce département. Michel Chancy a expliqué que ce programme supporté par la coopération espagnole a contribué au renforcement des organisations, des associations de pêcheur et des marchands de poisson de la région. Il a entre autres permis l’amélioration des conditions de conservation, de la gestion des ressources maritimes et de leurs commercialisations. Environ 3 00 familles de pêcheur, dans les 8 communes du Sud-est, ont bénéficié directement de ce programme. Diverses séances de formation technique ont été tenues en faveur des pêcheurs, et portaient notamment sur les techniques de pêche au DCP, sur le traitement des moteurs et l’utilisation des GPS en vue de mieux organiser l’activité des pêcheurs, a rapporté le secrétaire d’État. Ce programme a été financé à hauteur de 3 millions 215 mille euros par la coopération espagnole et doit servir de modèle à être développé sur les 1700 km de côtes d’Haïti, qui est le deuxième pays de la zone, après Cuba, a disposé d’un tel potentiel.
Le virus Ebola n’est pas présent en Haïti confirme le docteur Georges Dubuche, directeur général du ministère de la Santé publique et de la Population. Pour cette maladie qui a déjà fait plusieurs centaines de mort sur le continent africain, il n’existe toujours pas de remède. M. Dubuche a également expliqué que le MSPP entendait protéger la population en adoptant des mesures qui seront appliquées aux voyageurs. Ces mesures visent, notamment à empêcher l’intronisation de la fièvre jaune et du Ebola en Haïti. Ainsi les passagers en provenance des pays à risque au niveau de l’aéroport seront astreints à des mesures de contrôle strict. Le directeur général a également informé des principaux symptômes de la maladie qui se manifeste par des débuts de fièvre, des douleurs articulaires aigües, ainsi que des éruptions cutanées