Le Premier ministre, Laurent Lamothe, a rencontré, le jeudi 29 mai, une délégation de la diaspora haïtienne qui souhaite que les compatriotes vivant à l’étranger soient munis de la Carte d'identification nationale (CIN) qui leur permettrait de voter lors des prochaines elections. Le Premier ministre a encouragé les haïtiens du 11e département à s’impliquer davantage dans la vie politique du pays, à commencer par l'obtention de son droit de vote par le biais des ambassades et des consulats haïtiens. « Je ne vois aucune différence entre un compatriote vivant au pays et un autre vivant en terre étrangère. D'ailleurs, si la diaspora participe aussi activement dans l'économie locale, je ne comprends pas pourquoi elle ne jouirait pas d'une intégration réelle au niveau du développement durable du pays », a renchéri le Premier ministre. Le chef du gouvernement, a-ton appris dans le communiqué, a également plaidé, auprès de la délégation, en faveur de la promotion et de la distribution des produits locaux au niveau de la diaspora haïtienne, tels que : « Konparèt, Dous makòs, arachide, les fruits bio d’Haïti, etc.» L’organisation internationale « Ban m dwa m » a profité de la circonstance pour présenter un projet de recensement et d'indentification de plus d’un million d’Haïtiens vivant à l’étranger.
Le Bureau de communication du Premier ministre informe le public que le Premier ministre, S.E.M. Laurent Lamothe, à la tête d’une importante délégation composée, notamment des ministres de la Santé publique et de la Population, Florence Duperval Guillaume, de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat et celui des Affaires sociales et du Travail, Charles Jean Jacques, se rend, ce mercredi 4 juin, aux États-Unis, dans le cadre d’une visite de 48 heures à Boston. Le chef du Gouvernement en profitera pour rencontrer les responsables des universités de Harvard et de MIT, fleurons de la formation supérieure des Etats-Unis, en vue d’explorer de nouveaux champs de coopération pouvant contribuer au renforcement du système éducatif haïtien. Il participera également à une table-ronde organisée par le célèbre professeur Paul Farmer autour des soins de santé et pharmacies communautaires en Haïti. Le Premier ministre Lamothe sera l’intervenant principal d’une cérémonie de levée de fonds en faveur d’Haïti. Par ailleurs, il s’entretiendra avec les membres de la communauté haïtienne de Boston pour s’enquérir de leur situation et de leur témoigner de l’accompagnement et de la solidarité de l’État haïtien. Le Premier ministre Lamothe, qui sera de retour au pays le vendredi 6 juin, renouvelle sa volonté de travailler à la mise en place d’un système éducatif de qualité et performant, et au renforcement de l’enseignement supérieur, lesquels constituent des étapes indispensables au progrès et au développement du pays. Bureau de communication de la Primature
L'École normale supérieure (ENS), institution relevant de l'Université d'Etat d'Haïti, a ouvert le lundi 2 Juin, à l'hôtel Caribe, un colloque international sur le thème « De la dictature à la démocratie ? Transition, mémoire, justice ». Ce colloque qui durera jusqu’au 4 juin a attire en Haïti des universitaires, des experts, des représentants de la société civile et des étudiants d'Argentine, du Brésil, de France, du Canada, de Guadeloupe et d'Haïti et vise à « permettre aux scientifiques d'ouvrir des pistes de recherche et d'enseignement sur les questions liées à la mémoire et les processus de sortie de dictature et d'entrée en démocratie ». Dans le cadre de ces causeries, on retient une approche interdisciplinaire joignant les connaissances en sciences politiques à la philosophie, le droit, l'anthropologie entre autres, tout en considérant les expériences de transitions démocratiques en Haïti et dans des pays comme le Chili, l'Argentine ou encore le Rwanda. Les sociétés visées ont connu des temps de dictature ou des périodes de grands traumatismes humains. C'est le cas du Chili du général Pinochet. Ce dernier, à la faveur d'un coup d'état contre le président élu démocratiquement Salvador Allende, a dirigé le pays d'une main de fer pendant 16 ans de 1973 à 1990. Sur cette dictature, on a enregistré plus de 3 000 morts et disparus, environ 40 000 personnes torturées et plusieurs centaines de milliers d'exilés. L’Argentine a aussi été secouée par la terreur des dictatures militaires. La plus terrible serait celle de 1976 à 1983. On a dénombré plus de 30 000 « disparus », 15 000 fusillés, des milliers de prisonniers politiques et plus d'1 million d'exilés. Chez nous en Haïti, depuis 1986 après la chute des Duvalier - qui ont marqué le pays au fer rouge pendant 29 ans -, Haïti est entrée dans une transition démocratique qui n'en finit pas. Les héritages de la dictature sont encore pesants. La FOKAL, l'Université Rennes 2, l'Université Paris 8, l'Université Paris-Diderot, le Centre de sociologie des pratiques et des représentations politiques (CSPRP), le Collège international de philosophie, Avocats sans frontières, l'Open society foundation, l'agence de nouvelles argentine Telam et le Conseil argentin de recherches scientifiques (CONICET) sont autant d'institutions qui participent également à cette série de conférences. Au terme du colloque, les participants discuteront de la possibilité de mettre en place un Centre d'études sur l'histoire contemporaine d'Haïti.
Le Premier Ministre haïtien, Laurent Lamothe, a indiqué samedi lors du programme Gouvernement lakay ou que 24 projets dans les domaines d'infrastructures urbaines, sanitaires, scolaires et d'électrification sont en phase d'achèvement dans le département des Nippes. Parmi ces projets figurent les travaux d'électrification de Paillant, de Petite-Rivière-de-Nippes et l'extension du réseau de Icart à Musotte et celle de Petite-Rivière. Le chef de la Villa d'Accueil a dévoilé un plan d'aménagement touristique visant à mettre en valeur Saut du Baril, un des magnifiques sites historiques et naturels d'Anse-à-Veau. Le projet exécuté par le ministère du Tourisme en partenariat avec le ministère de la Culture, l'ISPAN, le Bureau nationale d'ethnologie, inclue la construction de 15 gîtes d'architecture traditionnelle, d'un bloc sanitaire, d'un espace pour pique-nique et de kiosques de vente et d'exposition des produits artisanaux. Par ailleurs, un bureau d'information pour les touristes sur l'histoire des églises Saint-Yves et Saint-Joachim ainsi que six kiosques de vente des produits liturgiques seront construits a d'Anse-à-Veau et un projet d'agro-tourisme sera développé a Arnaud, pour promouvoir la production locale et aménager la grotte de Nan-Rivyè. Le chef de l'état et le Premier Ministre ont mis l'accent sur la nécessité de promouvoir la production locale, des petits métiers et des petites et moyennes entreprises nippoises. M. Lamothe a profité de l'occasion pour superviser les différents travaux de rénovation en cours au centre ville d'Anse-à-veau. Il a aussi exploré les sites historiques de la ville dont les ruines de la résidence de l'ancien Président Sudre Dartiguenave, l'église Sainte-Anne, une stèle en hommage à Etienne Gérin, signataire de l'acte de l'Indépendance, pour jauger leurs potentialités touristiques.
Le responsable de politique migratoire de l’organisation de défense des droits humains en République dominicaine Centro Bono, Horacio Rodríguez a exprimé sa préoccupation sur les coûts élevés que doivent verser les descendants Haïtiens pour recevoir des documents à l'ambassade d'Haïti dans ce pays. Lors de sa participation à la conférence sur la loi spéciale de naturalisation, M. Rodríguez décrit cette situation comme un obstacle rencontré par la plupart des descendants Haïtiens, pour démarrer le processus de régularisation en territoire dominicain. Le responsable appelle les autorités haïtiennes à fournir des documents à la population vulnérable, afin qu’elle puisse s’inscrire dans le plan de régularisation mis en place par le gouvernement dominicain. « Le gouvernement haïtien doit assumer complètement sa part de responsabilité. Pour accéder au plan de régularisation, la personne peut avoir besoin d’un certificat de naissance, que l’Etat haïtien peut le lui fournir sans payer les frais comme on le fait dans le pays », a déclaré le représentant de Centro Bono. Par ailleurs, il a informé que les représentants du Centre ont tenu des réunions avec les autorités dominicaines pour exprimer leurs préoccupations à propos du coût élevé d’obtention des documents d'identité pour cette population. Les autorités dominicaines ont affirmé que l’Etat dominicain a déjà dépensé beaucoup afin de lancer le processus de régularisation, aussi il ne peut rien faire de plus. A rappeler que la mise en œuvre du Plan de régularisation a débuté le lundi 2 juin dans plusieurs villes en République dominicaine notamment Azua, Peravia, Barahona, San Juan de la Maguana, San Pedro de Macoris, La Romana, Hato Mayor, La provinces Altagracia, Monte Plata, Santiago et Duarte. Plusieurs organisations internationales entre autres l’OEA ont salué la loi sur la naturalisation orchestrée par le président Danilo Medina, pour contrer les problèmes crées par l’arrêt 168-13 de la cour constitutionnelle dominicaine qui a rendu apatride des centaines de milliers de personnes.