Le Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme a souligné dimanche dans une note de presse titrée "Processus électoral en Haïti : L'onde du Chaos " qu'aucune violation dans le passé de la loi par un gouvernement ne saurait jamais être considérée comme un précédent en droit.
La question de la décharge à accorder par le parlement aux ministres qui veulent briguer un poste électif fait debat et chacun y va de sa petite solution en l'absence d'un parlement fonctionnel.
Le CARDH adresse une mise en garde au Conseil électoral provisoire et à ceux qui font pression pour tenter d'obtenir que les choses se passent autrement:
" Une situation illicite ne saurait jamais être considérée comme une source du droit et donner naissance à une règle juridique à laquelle une instance devrait se référer. Il s'agit en droit international du principe « ex injuria jus non oritur », indique le centre
Et de rappeler que la Constitution haïtienne[1] (articles 200 et 233) exige, de manière expresse et sans équivoque, que les ministres voulant se porter candidat doivent absolument avoir un document dénommé décharge émanant du Parlement. Pour les autres catégories de fonctionnaires liés par ce document, l'institution compétente est la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif[2] (CSCCA). ( tiré de ahphaiti.org)
Thomas Adams estime par ailleurs que la lenteur qui caractérise la reconstruction d'Haïti est imputable à un manque de coordination de l'aide étrangère sur le terrain Le conseiller spécial du département d'état américain pour Haïti, Thomas Adams, a jugé mercredi opportune une modification du calendrier relatif aux élections legislatives, municipales, locales et presidentielles annoncées pour avant la fin de l'année 2015 dans le pays.
Il est prévu, en effet, des élections à 3 tours, cette année. Ce calendrier suscite donc des inquiétudes de la part de plusieurs secteurs de la société qui estiment qu'Haïti n'a pas les moyens financiers suffisants pour y faire face.
Thomas Adams qui s'entretenait avec un groupe de journalistes haïtiens qui séjournent à Washington, dont Kendi Zidor, Directeur de l'Information à Radio Solidarité, a dit comprendre le sens des préoccupations exprimées à ce sujet. Il a cependant affirmé que ce sont les Haitiens qui ont le dernier mot, avant de souligner qu'une telle décision permettrait d'économiser environ 30 millions de dollars et donnerait au CEP un peu plus de temps pour préparer les opérations électorales.
M. Addams s'est déclaré toutefois convaincu que les élections auront lieu, coûte que coûte, cette année, et a rappelé que son pays contribue financièrement à la réussite du processus.
Réagissant par ailleurs, sur la lenteur qui caractérise la reconstruction d'Haïti, après le séisme dévastateur ayant frappé le pays, le 12 janvier 2010, M. Adams estime qu'elle est imputable à un manque de coordination de l'aide étrangère sur le terrain.
Le conseiller spécial du département d'état américain estime cependant que des progrès ont été réalisés dans la situation globale du pays, au cours des années post-séisme.
Il a fait savoir que si plusieurs projets financés par les Etats Unis tardent à être réalisés, c'est en raison notamment de conflits terriens. Il a cité, à titre d'exemple, la construction d'une prison pour femmes à Port-au-Prince, qui n'est toujours pas achevée.
Thomas Adams soutient que le taux de croissance annuelle de 3 à 4% que connait le pays, n'est pas suffisant pour l'aider à éradiquer la pauvreté.
Avec de bonnes décisions économiques, Haïti mettra environ 25 ans pour atteindre un niveau moyen pareil à celui de la République dominicaine voisine, a-t-il indiqué.
les taux du mercredi 27 mai 2015: . Taux moyen d'achat (taux de reference) : 47.9872 . Taux moyen de vente des banques (TMA) : 48.8757
Haïti/ Élections
Le candidat à la présidence et secrétaire général de la Plateforme Pitit Dessalines, Jean Charles Moise, demande au CEP de modifier le calendrier électoral. L’ex- parlementaire propose que le premier tour des législatives partielles et de la
présidentielle soit organisé le 25
octobre 2015. Le second tour ainsi que les municipales et locales pourrait se dérouler le 27 décembre 2015. Selon lui, cela permettrait au conseil électoral d’économiser environ 32 millions de dollars.
Haïti Élections: Qui représente (réellement) le pouvoir aux présidentielles?
Le parti Présidentiel Parti Haïtien Tet Kalé (PHTK) compte plusieurs de ses membres dans la course à la présidence.
Le candidat officiel du PHTK est l'entrepreneur Jovenel Moise. Celui qui a lancé récemment une entreprise de production de bananes sur 1 000 hectares de terres dans le Nord Ouest, a été préféré au sénateur Edwin Zeny.
Les membres du directoire du PHTK ont jeté leur dévolu sur le jeune entrepreneur qui bénéficie d'une bonne réputation auprès de l'international et d'une virginité politique. M. Moise a indiqué que l'agriculture sera l'une des priorités de son administration s'il est élu. Il rappelle qu'un million d'hectare de terre ne sont pas mis en valeur. Le sénateur Edwin Zeny, proche du chef de l'état, s'est inscrit sous la bannière de Combite Nationale, de Joseph Lambert. Les deux hommes jouissent d'une grande popularité dans le Sud est. La porte parole de PHTK, Danielle Saint Lot, s'est également inscrite en tant que candidate du parti Défilé. Elle explique toutefois n'avoir aucun désaccord avec le PHTK. D'autres personnalités connues pour être des proches du chef de l'état dont l'ex ministre de l'intérieur Thierry Mayard Paul et l'ex délégué département de l'Ouest, Gonzague Day, sont également candidats à la présidence. A cette liste il faudrait ajouter les candidats de formations politiques alliées du PHTK. L'ex Premier Ministre Laurent Lamothe est le candidat de la Plateforme Paysan et l'ex ministre des affaires étrangères, Duly Brutus, est le candidat du Consortium des partis politiques