Les films-documentaires « Victorieux ou morts, mais jamais prisonniers », du réalisateur haïtien Mario Delatour [1], et « Histoire de la banque en Haïti », du natif d’Haïti Frantz Voltaire [2], ont, repectivement, reçu le prix du meilleur long-métrage et le prix pour la meilleure production indépendante, au 31e Festival international de cinéma Vues d’Afrique 2015, apprend AlterPresse.
Le Palmarès du 31e Festival international de cinéma Vues d’Afrique a été révélé, le dimanche 3 mai 2015, lors d’une soirée de clôture festive, déroulée à la Cinémathèque québécoise, en présence de réalisateurs, d’acteurs et de dignitaires d’ici et d’ailleurs.
Décerné par un jury composé de Sara Nacer (productrice montréalaise d’origine algérienne), Manuel Tadros (auteur-compositeur-interprète et comédien québécois, né le 30 septembre 1956 en Égypte) et Gaëlle Vuillaume (photographe de portraits pour les femmes), le prix à Mario L. Delatour figure dans la section « AFRIQUE CONNEXION » .
« Victorieux ou morts, mais jamais prisonniers » retrace l’histoire d’un petit groupe d’anciens officiers de l’armée d’Haïti, qui débarque à Délugé (Montrouis, Artibonite), au nord de la capitale d’Haïti, dans le but de destituer le président François Duvalier pour ses tendances dictatoriales.
Pour sa part, Frantz Voltaire a obtenu son prix dans la section « REGARDS D’ICI ». Le jury était constitué de Marie-Ève Lavoie, Papy Mbwiti et Dom Pedro.
A travers « Histoire de la banque en Haïti », Voltaire présente une analyse historique sur l’implantation, en 1880, de la Banque nationale d’Haïti (Banque française), sa mainmise sur le système financier du pays et son remplacement par la Banque nationale de la République d’Haïti.
Réalisé chaque année, le Festival Vues d’Afrique sert de vitrines aux cultures africaines et créoles.
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La splendeur du Jardin botanique des Cayes émerveille tous les visiteurs haïtiens et étrangers qui explorent cet espace paradisiaque. Sans aucun financement du secteur public ou privé, William Cinéa mène seul sa lutte pour la préservation de la flore haïtienne et sa quête de nouvelles plantes endémiques à travers le pays pour enrichir le jardin. Après plus de 10 ans d’existence, ni les autorités étatiques ni le secteur privé ne sont toujours pas sensibilisés à l’importance de ce travail », explique l’ingénieur forestier. Si Cinéa refuse d’appeler à l’aide, le Jardin a besoin d’aide financière pour survivre et s’agrandir.
Un des nombreux arbres majestueux du jardin
Erigé sur 8 hectares, bientôt 16, le jardin Botanique des Cayes est un endroit charmant et rafraichissant, non loin de la route nationale no #2, à Bergeaud, à un kilomètre de la ville des Cayes. Ce petit paradis sur terre ne laisse personne indifférent par son conservatoire de plantes natives et endémiques, son espace horticole, ses jardins écologique et ethnobotaniques, son espace de production et surtout, par son espace d’attraction fort bien aménagé, qui forme un décor idyllique.
« Le Jardin botanique des Cayes a pour mission de connecter le public avec la nature », explique l’agronome William Cinéa, en montrant une plante (Micania Cineana) qui porte son nom, lors d’une visite guidée, mardi. « Elle est nommée Cineana en l’honneur de William Cinéa pour sa contribution à la flore haïtienne », lit-on dans un document.
Fier, l’ingénieur Cinéa explique qu’après toutes ces années, le seul encouragement qui lui permet de continuer est l’appui de la population et de certains compatriotes qui vivent à l’étranger et ceux qui comprennent et apprécient son travail. Malgré de multiples interventions auprès du ministère de l’Agriculture et des Ressources naturelles en quête d’encadrement et de support, ses tentatives se sont révélées vaines. Le secteur privé ne se manifeste pas non plus malgré ses démarches. « Ils ne songent même pas à me téléphoner », regrette-t-il, expliquant avoir pu effectuer des tournées à travers le pays grâce à l’argent collecté lors d’activités organisées au jardin.
Chaque jour, des groupes de jeunes Haïtiens et étrangers viennent visiter le jardin. À chaque publication d’une vidéo ou d’une photo sur les réseaux sociaux, les Haïtiens n’arrêtent pas de réagir. « Ça nous donne du courage pour continuer », se réjouit-il, déplorant par contre qu’il n’y ait toujours pas une réelle compréhension de l’importance du travail qu’il effectue par les décideurs du pays. « La survie d’une telle initiative dépend aussi de l’importance que lui accorde l’Etat », avance-t-il, tentant d’interpeller l’attention des politiciens.
Cinéa rappelle que tout pays a un jardin botanique. La République dominicaine a fondé le sien en 1976 érigé sur 180 hectares. « Là bas, on croit qu’avec la conservation des plantes on peut créer de la richesse à l’aide du tourisme. Dommage, regrette-t-il, qu’en Haïti nous n’en soyons pas à ce niveau. »
Aménagé avec peu de moyens, sans financement de la part d’étrangers ou d’ONG, le fondateur du Jardin botanique des Cayes invite tous les Haïtiens à venir visiter le jardin construit par des gens partageant la même vision, voulant faire la différence.
Une occasion parfaite
À l’occasion de la fête du Travail et de l’Agriculture, le Jardin botanique des Cayes organise du 29 au 3 mai le Rendez-vous de la nature. Pour sa deuxième édition, les initiateurs invitent « à la découverte de la flore haïtienne ». Au cours de cette activité les visiteurs vont découvrir la richesse de la flore haïtienne à travers des expositions de : plantes, de planches d’herbiers, de posters, de vidéos projections et des conférences sur les différentes plantes endémiques et natives d’Haïti en plus d’une visite guidée du Jardin botanique des Cayes. Cet événement annuel est un pont entre la société civile et le JBC dans la conservation de la biodiversité jusqu’à d’ici 2020.
L’invitation est lancée aux décideurs de ce pays pour qu’ils prennent part à cette activité. « Venez visiter et faites-vous une autre conception d’Haïti », invite l’agronome. « Le jardin est un espace d’espoir. Après l’avoir visité, chaque personne pourra définitivement dire qu’on peut changer ce pays », dit l’homme qui caresse l’idée de créer un jardin botanique national et d’aider chaque département du pays à en développer un.
« Conscients de l’urgence d’actions concrètes, intelligentes, scientifiques et techniques pour conserver la flore haïtienne, au niveau du Jardin botanique des Cayes, nous organisons cet évènement autour de ce thème : à la découverte de la flore haïtienne », explique, William Cinéa, coordonnateur adjoint du Jardin.
« L’heure est à la prise de conscience », dit-il. Haïti est classée parmi les pays les plus riches au monde en termes de biodiversité végétale vasculaire. « Notre pays fait partie de la troisième zone d’intérêt mondial pour sa richesse floristique. Malheureusement, par ignorance, nous importons des plantes invasives qui détruisent notre biodiversité », regrette l’ingénieur forestier. L’exemple du neem – une plante importée – l’atteste. « Aujourd’hui cette plante se propage sur tout le territoire. Tout ce que nous avons comme biodiversité disparaît », fait-il remarquer.
Plus acide, l’agronome qualifie d’absurde la décision de faire de la « fleur choublack » notre fleur nationale. « C’est une absurdité qu’un pays aussi riche en termes de biodiversité a comme pour fleur nationale un hibiscus qui n’est pas une fleur nationale », déplore-t-il.
Le rendez-vous de la nature se veut un moyen pour sensibiliser et instruire l’Haïtien. Cette activité poursuit également l’objectif d’éveiller la conscience de la population.
« Il est nécessaire de valoriser et d’exploiter les potentialités d’Haïti en matière de flore et de faune. » souligne-t-il.
Au cours des cinq journées d’exploration et de partage de savoirs, les visiteurs auront l’occasion de découvrir, à travers des expositions de photos et des produits locaux, la diversité de la flore du pays. Mais surtout, ils auront la chance d’explorer le Jardin botanique des Cayes qui fait saliver par sa splendeur.
Après le désistement de la secrétaire générale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes, Mirlande Manigat et de l'ancien premier ministre Jacques Edouad Alexis, le MOPOD fait choix de Me Samuel Madistin pour représenter ce regroupement politique à la prochaine présidentielle: un autre avocat.
Sofia Martelly toujours sur la selette
Les appels au rejet de la candidature de Sofia Martelly se multiplient: Le sénateur Dieuseul Simon Desras appelle les juges du Bureau du Contentieux Electoral National à rejeter la candidature de la première dame, Il condamne cette note émanant du ministère de l’économie et des finances attestant que Sofia Martelly n’a jamais été comptable de deniers publics, alors que l'intéressée avait, dit-il, sollicitée décharge de la Cour des comptes .
C’est un mic mac incroyable dans lequel se trouve la Première Dame du pays.
Le Coordonnateur National du Parti UNIR, Clarens Renois, exhorte également les juges siégeant au Bureau du Contentieux Electoral National à agir dans le strict respect de la loi. Il qualifie de malhonnête le comportement des citoyens qui tentent de tromper la vigilance des institutions en se portant candidats sans remplir les conditions exigées alors qu'ils detiennent la nationalité étrangère.
Les aspirants-candidats aux prochaines élections municipales et locales partout confronteés aux montants jugés exhorbitants exigés par la Direction générale des Impots (DGI) pour se faire inscrire: le pré-enregistrement en ligne également pour eux, un casse-tête chinois. (AHP)