LE PHTK SUGGERE DE LAISSER L’ACTUEL PREMIER MINISTRE EVANS PAUL A SON POSTE OU DE CHOISIR MADAME FLORENCE DUPERVAL GUILLAUME COMME PREMIER MINISTRE
Le Parti Haïtien Tet Kale qui a rencontré la semaine passée le président provisoire, Jocelerme Privert, propose à ce dernier de maintenir Evans Paul à son poste ou de désigner le docteur Florence Duperval Guillaume comme prochain premier ministre.
Appelant au respect intégral de l'accord du 6 février, Guichard Doré, représentant du parti, a souligné que le est défavorable à la mise en place d'une commission d'évaluation électorale, arguant que le travail de vérification a été déjà effectué sous la présidence de Michel Martelly.
De plus, le conseiller politique de Jovenel Moise met en garde le chef d'Etat provisoire contre toute velléité d'aller plus loin que les prescrits de l'accord bipartite.
TURNEB DELPE SUR LA LISTE DES CANDIDATS AU POSTE DE PREMIER MINISTRE
Le Secteur Populaire élargi, regroupant plusieurs organisations populaires, proches du Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien (Mopod), ont dénoncé l'attitude du président provisoire, Jocelerme Privert qui n'a pas ajouté le nom du docteur Turneb Delpé sur la liste des candidats pour le poste de Premier ministre alors que celui-ci a été proposé par des organisations populaires au Chef de l’Etat lors d'une rencontre au Palais national.
Selon le coordonnateur de plateforme Klere Je Ayiti (Kaja), Jean Relod Cénatus, le prochain Premier ministre doit être choisi en fonction de ses prises de position publiques et sa participation active dans les différents mouvements de protestation qui visait à dénoncer les dérives de l'administration de Martelly.
M. Cénatus pense que le docteur Delpé présente, en ce sens, le profil idéal pour devenir le prochain chef du gouvernement de consensus.
Le coordonnateur adjoint du Mopod, Turneb Delpé, étant le véritable promoteur de l'idée de la conférence nationale est un rassembleur et a la capacité de s'asseoir avec les différents protagonistes en vue de trouver des solutions réelles à la crise qui ronge le pays depuis plus de 30 ans, croit le coordonnateur du Kaja.
Ces organisations menacent d'investir les rues en vue de forcer le président provisoire á donner une réponse favorable á leur requête, en nommant Turneb Delpé Premier ministre du gouvernement de transition
Rappelons que le directoire Mopod a, dans un communiqué, indiqué que les membres du parti n’entendent pas faire partie du prochain gouvernement de transition.
Port-au-Prince, le 22 février 2016 – (AHP) –Un audit sur la gestion de l’administration de Michel Martelly est réclamée avec insistance par la classe politique, quelques jours après les déclarations du président provisoire Jocelerme Privert sur la situation des finances publiques Le chef de l'Etat avait jugé alarmante et chaotique la situation économique et financière du pays lors de sa première conférence de presse depuis son investiture le 7 février. M. Privert s'était déclaré préoccupé par la situation des finances publiques et informe avoir ordonné la suspension des nominations et installations faites par l'administration du président Martelly. De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer un audit sur la gestion de l'administration Martelly. Plusieurs parlementaires se sont prononcés en ce sens. Le sénateur des Nippes sous la bannière de Fanmi Lavalas, Nenel Cassis dit croire que les dignitaires de l’équipe Tèt Kale ont des comptes à rendre à la nation sur leur gestion des ressources de l’état, vu le constat de la situation lamentable des finances publiques. Il a dit attendre la formation des commissions permanentes du grand corps pour que l’assemblée commence à se prononcer sur ce dossier Des organisations populaires réclament même des mesures d’interdiction de départ contre des dignitaires du régime Martelly.
P-au-P, 22 févr. 2016 [AlterPresse] --- L’Union européenne (Ue) a réduit de 6.5 millions d’euros son aide au développement en Haïti pour insuffisance de résultats, dans le cadre de son programme d’appui budgétaire à la consolidation de l’Etat, indique l’ambassadeur de l’Ue en Haïti, Vincent Dégert.
Les résultats n’ont pas été atteints en ce qui concerne les indicateurs préalablement définis avec l’État Haïtien en rapport aux trois domaines d’intervention de l’appui budgétaire à savoir la réforme de l’administration, la réforme des finances publiques et la politique publique dans l’éducation, souligne-t-il, lors d’une rencontre avec la presse, le 19 février.
L’objectif visé dans l’appui budgétaire, c’est d’accompagner l’État haïtien à avoir une meilleure gestion du budget, rappelle-t-il.
« Sur la tranche de 40 millions d’euros, la partie variable a été finalement réduite de 6.5 millions parce que les objectifs n’ont pas été atteints », fait savoir Dégert.
Il précise qu’en septembre 2015, il y a eu un certain nombre d’objectifs qui n’ont pas été aussi atteints dans trois domaines notamment la lutte contre la corruption.
Le renforcement de l’Unité de lutte contre la corruption (Ulcc) n’a pas réussi à augmenter de 10 %, le nombre d’enquêtes, regrette-t-il.
L’Etat haïtien qui avait prévu d’augmenter de 10% le programme des cantines scolaires et également le nombre d’enfants bénéficiant du programme de scolarisation gratuite et universelle (Psugo) a été incapable de fournir des informations sur le bon usage de ces fonds.
En termes de perspective, l’Ue souhaiterait aller vers un appui budgétaire sectoriel dans la mesure où l’Etat décide de mettre en place une vraie réflexion notamment sur les réformes de la justice haïtienne.
Lancé en mars 2014, le programme d’appui budgétaire à la consolidation de l’Etat doit s’achever en mars 2018.