Rhinews.com - Brian Concannon, directeur exécutif de l’Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti (IJDH), s’est exprimé lors d’une interview accordée au Réseau Haïtien de l’Information (RHINEWS) concernant les sanctions imposées par les États-Unis à l’encontre de Michel Martelly, ancien président haïtien. Ces sanctions, annoncées dans un contexte de crise sécuritaire et politique en Haïti, soulèvent de nombreuses questions quant à leur véritable objectif et à leur portée réelle.
Pour Brian Concannon, les accusations portées par les Etats-Unis contre Michel Martelly sont graves , mais les sanctions limitées. Concannon a souligné que les États-Unis ont justifié les sanctions contre Michel Martelly en affirmant que ce dernier aurait “abusé de son influence pour faciliter le trafic de drogues dangereuses, y compris la cocaïne, à destination des États-Unis”. Selon le département d’État américain, Martelly aurait également “participé au blanchiment des produits illicites de la drogue, travaillé avec des trafiquants de drogue haïtiens, et parrainé de nombreux gangs basés en Haïti”. Ces accusations, selon Brian Concannon, sont tout à fait crédibles, au vu des preuves accumulées au fil des ans par divers acteurs, y compris les médias, des groupes de défense des droits de l’homme, et même les Nations unies. Cependant, il s’est montré critique vis-à-vis de la nature des sanctions imposées, les qualifiant d’“inhabituellement légères” compte tenu de la gravité des crimes présumés. En effet, ces sanctions se limitent principalement à des restrictions financières : interdiction pour les banques américaines de lui accorder des crédits, impossibilité pour lui d’effectuer des opérations de change aux États-Unis, et interdiction pour les citoyens et les entreprises américaines d’investir dans ses affaires.
Selon Concannon, ces mesures sont loin d’être suffisantes pour empêcher Martelly de continuer à financer des activités criminelles en Haïti. « Par exemple, il peut toujours utiliser ses comptes bancaires aux États-Unis pour envoyer de l’argent à des personnes en Haïti associées à des activités criminelles ou recevoir de l’argent de ces personnes », a-t-il ajouté.
M. Concannon se demande si la décision américaine ne s’apparente pas plus à une stratégie politique à une véritable sanction ? cette action ressemble plus à un avertissement destiné à encourager la collaboration de Martelly en matière de politique en Haïti qu’à une tentative sérieuse de le punir », a-t-il expliqué.
Il est clair que les États-Unis, qui ont soutenu Michel Martelly depuis son élection en 2011, cherchent peut-être à influencer la politique haïtienne à travers ces sanctions. Loin d’être une rupture totale, ces mesures semblent être un moyen pour Washington de maintenir une certaine pression sur l’ancien président tout en gardant une porte ouverte pour d’éventuelles collaborations futures.

LES REPERCUSSIONS DES SANCTIONS POUR MARTELLY ET SON ENTOURAGE
« Les sanctions envoient certainement le message politique que les États-Unis ne soutiennent plus M. Martelly autant qu’ils l’ont fait depuis 2010. Mais le fait que les sanctions soient si légères, surtout si l’on considère la gravité des crimes allégués, indique que la relation n’est pas complètement rompue », a observé Concannon.
En termes d’affaires, les répercussions sont également notables. En effet, ces sanctions empêchent Michel Martelly de contracter des prêts auprès de banques américaines, de réaliser des opérations de change en devises étrangères, et de bénéficier d’investissements provenant de citoyens ou d’entreprises américaines. Cependant, les conséquences pour son entourage pourraient être tout aussi graves, car ceux qui enfreignent les sanctions, comme les banques qui lui accorderaient des prêts ou les investisseurs dans ses entreprises, risquent des sanctions sévères.
La question de la citoyenneté américaine de Michel Martelly a également été soulevée lors de l’interview. Selon Brian Concannon, la loi qui autorise les sanctions contre Martelly s’applique aux “personnes étrangères impliquées dans le commerce mondial illicite de la drogue”, ce qui implique que Martelly n’est plus un citoyen américain, ou ne l’a jamais été. Cela soulève des interrogations quant à la validité de son éligibilité à la présidence haïtienne, étant donné que la Constitution haïtienne interdit à tout citoyen possédant une autre nationalité de se présenter à la magistrature suprême.
« Cela implique que M. Martelly n’est plus un citoyen américain ou qu’il ne l’a jamais été », a-t-il noté. Cette question reste toutefois sans réponse définitive, car aucune information officielle n’a été fournie sur le statut de citoyenneté de Martelly.


QUE SIGNIFIE LE FAIT QUE MARTELLY SOIT TOUJOURS PRESENT SUR LE SOL AMERICAIN?

« Les sanctions envoient certainement le message politique que les États-Unis ne soutiennent plus M. Martelly autant qu’ils l’ont fait depuis 2010. Mais le fait que les sanctions soient si légères, surtout si l’on considère la gravité des crimes allégués, indique que la relation n’est pas complètement rompue », a observé Concannon.
En termes d’affaires, les répercussions sont également notables. En effet, ces sanctions empêchent Michel Martelly de contracter des prêts auprès de banques américaines, de réaliser des opérations de change en devises étrangères, et de bénéficier d’investissements provenant de citoyens ou d’entreprises américaines. Cependant, les conséquences pour son entourage pourraient être tout aussi graves, car ceux qui enfreignent les sanctions, comme les banques qui lui accorderaient des prêts ou les investisseurs dans ses entreprises, risquent des sanctions sévères.
La question de la citoyenneté américaine de Michel Martelly a également été soulevée lors de l’interview. Selon Brian Concannon, la loi qui autorise les sanctions contre Martelly s’applique aux “personnes étrangères impliquées dans le commerce mondial illicite de la drogue”, ce qui implique que Martelly n’est plus un citoyen américain, ou ne l’a jamais été. Cela soulève des interrogations quant à la validité de son éligibilité à la présidence haïtienne, étant donné que la Constitution haïtienne interdit à tout citoyen possédant une autre nationalité de se présenter à la magistrature suprême.
« Cela implique que M. Martelly n’est plus un citoyen américain ou qu’il ne l’a jamais été », a-t-il noté. Cette question reste toutefois sans réponse définitive, car aucune information officielle n’a été fournie sur le statut de citoyenneté de Martelly.