C’est une firme cubano-vénézuélienne qui effectuera les travaux.
Réunis en Assemblée Nationale déput´s et sénateurs ( 17 sénateurs et 50 députés) ont ratfé le mardi 2 décembre à l’unanimité un accord de prêt de 33 millions de dollars signé par les gouvernements haïtien et vénézuélien en vue de la construction d’un aéroport de standard international. La séance s’est déroulée sous la présidence de Kély Bastien, numéro un du Sénat, en présence des ministres des finances, Ronald Baudin, des travaux publics, Jacques Gabriel et de celui chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin. En dépit d’un quorum extrêmement fragile, l’assemblée a pu se prononcer sur ce dossier très important et a donc entériné les recommandations favorables de la commission bicamérale chargée d’analyser l’accord de prêt suite à une présentation de son rapporteur, le Sénateur Joseph Pierre-Louis (OPLNippes, sud-ouest).
Le Député Jean-Marcel Lumérant n’a pas caché son étonnement face à l’annonce du ministre Ronald Baudin selon laquelle la construction de l’aéroport sera confiée à une firme cubano-vénézuélienne. Un appel d’offres a-t-il été lancé en bonne et due forme pour attribuer l’exécution des travaux à cette compagnie, s’est demandé, perplexe, le parlementaire.
Tentant d’évacuer ces appréhensions, le ministre des finances a donné l’assurance qu’aucune irrégularité ne marquera la gestion des 33 millions de dollars, un montant emprunté à des conditions préférentielles pour être remboursé sur 25 ans. Les trois signataires de l’accord de prêt, Ronald Baudin, Jacques Gabriel et Lionel Isaac, directeur général de l’Autorité aéroportuaire nationale (AAN), disposent des pleins pouvoirs pour engager l’Etat haïtien, a fait savoir le titulaire du ministère de l’économie et des finances.
A l’issue de la séance en assemblée nationale, le ministre des TPTC, Jacques Gabriel, a indiqué que la piste d’atterrissage du nouvel aéroport sera d’une superficie de 2.652 mètres et capable d’accueillir des vols internationaux. Une tour de contrôle moderne, une section cargo et un service des pompiers sont notamment prévus dans les infrastructures de base. En cas d’un problème quelconque rendant momentanément indisponible l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, le Cap pourra prendre aisément le relais.
Aucune date de mise en service du nouvel aéroport n’a encore été annoncée ; mais, les travaux de construction s’étaleront sur 18 mois. Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin et le président du Sénat, Kély Bastien se sont félicités de la ratification de l’accord de prêt qui va offrir de nouvelles perspectives de développement au pays en général, à la région du grand nord en particulier. Sur proposition du bureau du Grand Corps chaudement applaudie par Députés et Sénateurs, l’aéroport du Cap-Haïtien pourrait être baptisé aéroport Henri Christophe avec l’approbation de l’Exécutif.