Nous commencerons la revue aujourd’hui avec les manifestations:

D’abord: 

Une manifestation anti-gouvernementale pour dénoncer des actes d’intimidation contre la Presse

À côté d’autres revendications

Manifestations et grève générale annoncée pour le lundi 7 décembre

C’est Alter Presse qui en parle: La Manifestation devait avoir lieu jeudi 3 Décembre et commencer devant lEglise St Jean Bosco, en signe de solidarité avec Radio Kiskeya qui a été criblée de balles dans la nuit du 30 novembre   au 1er Décembre.

Mais la manif de ce 3 Décembre a aussi d’autres objectifs:

La manifestation du 3 décembre 2015, dans les rues de la capitale, a également pour objectif d’exiger le départ de l’équipe (du président Joseph Michel) Martelly / (et du premier ministre Evans) Paul, du Conseil électoral provisoire (Cep), le respect des Conventions internationales par le Core Group, justice et réparation pour les victimes des actes de barbarie perpétrés par la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid).

Une autre manifestation de l’opposition est annoncée, pour ce samedi 5 décembre 2015 à Port-au-Prince, suivie d’un mot d’ordre de grève générale d’avertissement pour le lundi 7 décembre 2015.

 

A ce sujet, voici ce qu’écrit une autre agence de presse, l’Agence HPN

   . HPN - Les candidats du G8 créent la « Table de la mobilisation de l’opposition démocratique», dont la principale mission consiste à alimenter le feu de la mobilisation de concert avec d’autres groupes du secteur démocratique, dans le cadre des protestations contre les résultats dits définitifs des élections de 2015. Ainsi donc, deux nouvelles journées de protestations sont lancées pour le jeudi 3 et le samedi 5 décembre, suivies d’un mot d’ordre de grève le lundi 7 décembre 2015.

 La mission de cette nouvelle entité entre dans le contexte d’«une démarche unitaire visant à raviver le feu de la mobilisation pour déjouer le plan macabre des autorités du pouvoir sortant qui visent à instaurer une dictature dans le pays», ont déclaré les membres de la commission de mobilisation du G8 qui veulent maintenant se débarrasser du régime de Michel Martelly, incapable d'organiser ‘des élections crédibles et démocratiques’.

 Constituée notamment des partis et plateformes politiques formant déjà le G8, la Table de la mobilisation de l’opposition démocratique, se veut particulièrement en opposition avec les résultats présentés comme définitifs du 1er tour de l’élection présidentielle.

«Il n’y a pas eu de 9 août, il ne peut y avoir de 25 octobre», soutiennent  à tour de rôle Serge Jean-Louis du MOPOD et Biron Odigé de  la plateforme Pitit Dessalines, rappelant que «le G8 a exigé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante visant à vérifier le centre de tabulation des votes, dans le souci d’épurer le processus».

« Le CEP étant en opposition à cette démarche, il rend le processus non-transparent», rajoute le porte-parole du MOPOD qui  exhorte le peuple haïtien à suivre les traces du G8 et des autres groupes du secteur démocratique ayant les mêmes positions pour le respect du vote populaire.

Présentant leur sympathie au staff de la Radio Télé Kiskeya, frappée par un ‘vent d’intimidation’, les membres de la commission disent sympathiser avec la presse en général qu’ils estiment «être dans le collimateur d’un pouvoir anti-démocratique et totalitaire, refusant d’organiser des élections libres, honnêtes et démocratiques dans le pays».

Deux journées de manifestation sont annoncées pour le jeudi 3 et le samedi 5 décembre pour protester, entre autres, contre le pouvoir en place et aussi en prévision de l’arrivée au pays de l’ex-ambassadeur américain Kenneth H. Merten.  Une journée de grève «politique, pacifique et d’avertissement au gouvernement et au CEP» est également annoncée, en vue d’obtenir l’annulation des élections de 2015.

 

A quel point en est t-on du processus electoral?

 

Voici ce que l’Agence Haiti Libre dit à ce sujet

 

Un gouvernement de transition, seule option pour FUSION :

Edmonde Supplice Beauzile, Présidente du Parti des Sociaux-Démocrates Haïtiens (FUSION), affirme que « Seule une large concertation entre les forces vives de la nation peut nous permettre de trouver la formule appropriée pour passer ce cap difficile, de nous mettre d’accord sur un Pacte de Gouvernabilité en vue de redémarrer le projet démocratique sur des bases nouvelles et saines » ajoutant que « La FUSION croit que le comportement du pouvoir et du CEP ne laissent pas d’autre option de sortie de crise, que la mise en place d’un gouvernement de transition pour une période de deux ans dans les meilleurs délais pour abréger les souffrances du peuple et entamer au plus vite la reconstruction de la Nation haïtienne ».

 

Le CEP a rencontré Jovenel Moïse :

Mercredi le Conseil Électorale Provisoire (CEP) a rencontré Jovenel Moïse, candidat à la présidence du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) qui était accompagné de membres de son équipe. La discussion s'est tenue autour du second tour des élections présidentielles et en particulier sur l'administration des élections, de façon à renforcer le processus électoral afin de le rendre plus transparent. Il a également été question des fraudes et irrégularité électorales, des mandataires et du traitement des procès-verbaux. Jovenel Moïse a dit espérer que des corrections seront apportées avant 27 décembre

 

Rappelons que Jude Célestin de la Ligue Alternative Pour l’Émancipation et le progrès d’Haïti (LAPEH) avait boudé cette invitation

 

L’Ambassadeur de l’UE en Haiti, plaide pour la poursuite du processus électoral :

Vincent Dégert, l’Ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Haiti, plaide pour la poursuite du processus électoral, tout en dénonçant ce qu’il appelle un amalgame qui se fait autour des concepts « d’irrégularités et de fraudes », précisant qu’il revient aux haïtiens « de se mettre d’accord sur la nécessité de mettre en place une Commission indépendante chargée d’épurer le processus ».

 

L’ISC appelle le CEP à trouver une formule pour satisfaire la demande du G8

M. Rosny Desroches, le Directeur exécutif de l'Initiative de la Société Civile (ISC) et membre de l’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie (OCID), appelle le CEP à trouver une formule en vue de la mise en œuvre de la proposition de vérification du G8. Quant à la proposition de formation d’un gouvernement de transition faite par l’ancien Président du Sénat Simon Dieuseul Desras et plusieurs autres acteurs politiques, il se déclare plutôt en faveur de la poursuite et de la sauvegarde du processus électoral.

 

TOUJOURS CONCERNANT LE CEP, Haïti en Marche écrit dans sa dernière edition ( hEM # 45): CEP Deux poids, Deux Mesures !

 

Le Conseil électoral provisoire a trois politiques différentes : une pour lui-même, une à l’égard de nos tuteurs internationaux et une pour les forces nationales, en l’occurrence les candidats  à la Présidence, à l’exception de celui du pouvoir.

Après une rencontre lundi (16 novembre) avec le groupe des 8 candidats (G8) qui sollicitent la formation d’une commission d’enquête indépendante sur les irrégularités reprochées au scrutin présidentiel du 25 octobre écoulé (et rencontre à l’invitation du CEP), ces derniers reçoivent dans la nuit, en guise de réponse à leur demande, un communiqué de l’organisme électoral, selon lequel le décret électoral en vigueur ne donne pas ‘provisions’ au Conseil pour former une telle commission.

Et ici Haïti en Marche rappelled ce qui s’est passé lors des elections de 2010 qui ont propulsé Michel martelly dans le fauteuil

Une commission est formée écrit l’hebdomadaire qui continue en ces termes:

“Washington et l’ONU, les deux principaux maitres d’œuvre, décidèrent lors de confier la composition de cette commission à l’Organisation des Etats Américains (OEA).

La commission OEA conclut, in limine litis (avant toutes choses) qu’il y a eu fraudes en faveur du candidat du pouvoir. Celui-ci (Jude Célestin puisqu’il faut l’appeler par son nom), qui arrivait en seconde position avec Mme Mirlande Manigat pour le second tour (comme aujourd’hui avec le candidat de Martelly, Jovenel Moïse, si l’on en croit les résultats proclamés par le CEP), Jude Célestin fut déchouqué manu militari de la seconde place (y compris avec incendie du siège du parti officiel, INITE, par les partisans de Martelly ... donc des violences non encore enregistrées aujourd’hui, Dieu merci) et remplacé par le chanteur Michel Martelly.

Le second tour se déroula le 20 mars 2011. La candidate Mirlande Manigat, abandonnée seule dans la fosse aux lions, fut balayée par une gigantesque coalition interlope formée de commerçants importateurs organisés en monopoles, d’anciens duvaliéristes et de putschistes rescapés du coup d’état militaire de 1991 et surtout de stratèges mercenaires étrangers dépêchés sur les lieux, enfin avec la bénédiction et même des fonds de capitales étrangères (Washington, Ottawa plus ONU, OEA, Union européenne ...).

Et voilà

Et Michel Martelly passa de la 3e place au premier tour, à celle de vainqueur absolu du second tour.

 

Et Haïti en Marche revient à 2015 en posant la question:

Pourquoi Jovenel ne met pas ses partisans dans les rues pour une marche pacifique, une marche pour le soutenir ?

Mais le parti au pouvoir, Tèt Kale, qui semble utiliser Jovenel Moïse comme un simple pantin, entend plutôt refaire le coup de 2011.

Des bandes menaçantes et armées et une police qui ferme les yeux sur leurs exactions.

Les notes de presse du parti au pouvoir ne sont qu’une pâle copie des communiqués gouvernementaux, quant à eux se faisant chaque jour encore plus menaçants. Comme si le pouvoir était lancé dans une escalade pour tenter d’intimider toute la nation. A la veille du second tour fixé au 27 décembre 2015.

Refaire le coup de François

Duvalier en 1961 ...

Or si le régime Martelly doit se résigner à utiliser de pareils procédés, ce n’est pas réellement par choix, c’est parce qu’il a échoué.

Sa popularité est à zéro. En tant que vedette de la musique (locale), Michel Martelly, de son nom d’artiste Sweet Micky, adore faire étalage de son ascendance sur les foules. Or soudain rien ne va plus.

Et Martelly n’a plus qu’une seule arme pour tenter de s’accrocher au pouvoir - obligatoirement à travers un pâle sosie parce que la Constitution lui interdit de rechercher un second mandat consécutif, c’est refaire le coup ... de François Duvalier en avril 1961 : deux ans avant la fin de son mandat, celui-ci organisa ses propres élections qui lui donnèrent un second mandat. Puis finalement en juin 1964, c’est la présidence à vie. Martelly déploie aujourd’hui une telle rage pour ne pas laisser le palais qu’on doit se demander si ce n’est pas là aussi son rêve. Quitte à régner (à vie) par l’intermédiaire d’un homme

de paille.Comme le dictateur dominicain Trujillo ...

 

 

 

 

 

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