Cette semaine est marquée par l’affaire d’augmentation du prix de l’essence et les remous que la mise en vigueur de cette décision a déclenché.
Une augmentation de taille est mise en train le Lundi 22 Août ans les stations d’essence de la capitale et des villes de province. Une taxe de 30 gourdes et imposée sur le prix de l’essence et de 25 gourdes sur celui du kerozène
Une levée de boucliers est déclenchée : Syndicalistes, propriétaires de véhicules tant privés que publics vont dans les radios dans les journaux, à la télévision pour faire part de leurs protestations . Le Senat met l’Executif en demeure de rentrer la mesure…Les syndicalistes annoncent deux journées de gréve.
Et bien la journée du mercredi 24 août est révélatrice. L’Executif fait marche arrière. L’augmentation du prix de l’essence à a pompe est levée. C’est la victoire pour les syndicalistes et chauffeurs, d’une façon générale pour le peuple haïtien qui n’en peut plus avec la rentrée des classes fixée au Lundi 5 octobre, l’annonce de la cessation de la subvention sur les livres scolaires…l’augmentation des prix de première nécessité.
C’est là le sujet à la UNE des dépêches d’Agence, des émissions de radio, des articles de journaux…etc…etc…
L’on a beau savoir que ce n’est que momentané, que le gouvernement ne pourra plus continuer à subventionner l’essence, comme l’a bien expliqué le Ministre des Finances… Le ouf de soulagement est immense
On verra bien par la suite. Mais maintenant on y a échappé bel,
PETROCARIBE revient à la une aussi cette semaine, avec un long article du correspondant du journal LE MONDE à Saint Domingue.
Il s’agit de Jean Michel Caroit qui titre son article :
« Un Scandale de courruption entache les autorités dominicaines et haïtiennes »…
Beaucoup de noms sont cités dans cet article : Celui de Jean Max Bellerive, le prédécesseur de Gary Conille qui aurait attribué 8 contrats de construction en une seule journée, le 8 novembre 2010 pour un montant de 385 millions de dollars à 3 compagnies appartenant au sénateur dominicain Félix Bautista. Et Jean Michel Caroit écrit que Gary Conille aurait formé une commission d’audit qui a alors jugé que l’attribuion de ces contrats financés par des fonds vénézuéliens avait été irrégulière et portait préjudice aux intérêts de l’état haïtien.
Toujours dans l’article de Caroit, on lit que Michel Martelly a reçu des versements en chèques et en liquide, d’un montant de $ 2.587.000,00 dollars d’entreprises appartenant à ce fameux sénateur BAUTISTA. Le Lundi 2 avril, le président Martelly rejette ces allégations, les traitant d’accusations fantaisistes, le lynchage médiatique. Autre nom cité Myrlande Manigat l’autre candidate en lice pour le second tour. Elle aurait reçu la somme de $ 250.000,00 en liquide le 18 février 2011.
Puis Leonel Fernandez entre en lice. Ami du sénateur Felix Bautista, il permet à ce dernier de continuer à prospérer. C’est ainsi que ses affaires se sont étendues à Haïti âpres le tremblement de terre. « Il es lamentable que la solidarité authentique du peuple dominicain avec ses frères haïtiens soit foulée aux pieds par des personnes qui ne pensent qu’à s’enrichir, y compris sur le dos de la misère d’un peuple deshérité déplore l’avocate dominicaine Marisol Vicens.
Les commissions généreusement distribuées au président haïtien, un ancien chanteur surnommé « Sweet Micky », éclairent aussi la visite qu’il a effectuée le 26 mars à Saint Domingue. Leonel Fernandez l’a reçu en grande pompe, lui octroyant la plus haute décoration dominicaine, l’ordre de Duarte, Sanchez et Mella. Sept accords de coopération ont été signés. Le plus prometteur porte sur la création d Fonds bolivarien de solidarité. Financé par les pétrodollars vénézuéliens, ce fonds devrait permettre de doter les familles haïtiennes de fours à gaz et de freiner la déforestation , l’un des principaux défis environnementaux en Haïti.
Mais l’épineux dossier migratoire n’a pas été évoqué au cours de cette rencontre.
( c’était l’essentiel de cet article du journal Le Monde)
DOSSIER INSECURITE
L’Insécurité continue de monter de lusieurs crans.
La journée du Jeudi 25 Août a été sanglante.
Un policier tué à la Grand Rue, par des hommes en moto.
Un passager de Tap Tap assassiné et son cadavre les pieds dans le tap tap et la tête effleurant la rue tué à DELMAS
Et un étudiant en fin d’étude, il fisait m´decine à la Faculté Aristide, venait d’effectuer une transaction à la Banque et a été tué par des bandits. Encore des hommes à MOTO.
REZO NODWEST publie des photos de l’étudiant en 5 ème Année. Il s’appelle Jean Eric Moncher.
FESTIVAL DE JAZZ A JACMEL
Jacmel va voir naitre son premier Festival de Jazz ce weekend 27 et 28 Aout 2016. Atelier et concert de différents groupes à l'auditorium de l'école de musique Dessaix Baptiste de Jacmel. Un modeste début pour un avenir prometteur.
DANS HAITI EN MARCHE,
Vous trouverez le résumé du rapport pETRO CARIBE, tel que prepare par la Commission ethique et anti-corruption du Sénat de la République, plus connu sous le nom de Rapport Youri Latortue. Un autre article ayant retenu notre attention dans la publication est SUS AU PICHON JAUNE. Il s’agit de ce pichon qui attaque le Sorgo, ( le piti mi chez nous, y faisant bien des ravages.
ET PUIS CET ARTICLE : Une Elite en pleine decadence…
Elite décadente. Jusqu’ici synonyme de libertinage, tel que l’aura été un Michael Madsen qui se proclamait plus tonton macoute que nature, depuis ces dernières années on a de nouvelles références : accusation comme chef d’un réseau de kidnappeurs de Clifford Brandt junior et aujourd’hui le cas qui fait actuellement la une : inculpation pour trafic de cocaïne et d’héroïne de Marc Antoine Acra.
Ce sont là des rejetons de familles parmi les plus riches du pays.
Et en même temps de familles issues de l’immigration.
Et aussi et c’est important, membres de la troisième
génération. C’est-à-dire bénéficiant de tous les
moyens amassés par les deux générations précédentes.
En termes de fortune personnelle, mais aussi et surtout de relations.
Aussi bien dans le pays même qu’à l’extérieur.
Clifford Brandt junior est le petit fils du premier millionnaire haïtien, Osvald J. Brandt. Originaire de la Jamaïque, celui-ci n’a pas fait sa fortune en contant des histoires de conte de fée, mais en exploitant ses relations en haut lieu qui lui permirent de trafiquer dans tous les domaines. Au point que c’est lui qui, le plus simplement du monde, offrit au puissant chef de la police du gouvernement de Paul Magloire, le colonel Marcaisse Prosper, la propriété de Bourdon où s’élève l’ex-Primature, appelée auparavant Villa D’Accueil.
Quant à Marc Antoine Acra, il est le petit fils du gentil monsieur que nous avons connu dans notre adolescence sous le nom de ‘Pè Acra’. Celui-ci décupla ses premiers capitaux en bénéficiant du contrat de fabrication de l’uniforme bleu des VSN de Duvalier communément appelé ‘Bleu macoute.’
Mais ce n’est pas tout. Marc Antoine Acra est également le petit fils d’un autre grand nom de la capitale haïtienne, appelée à juste titre la ‘République de Port-au- Prince’ : le personnage le plus célèbre de l’industrie touristique haïtienne, Mr Albert Silvera. Le premier Haïtien à posséder une Rolls Royce.
Etc. C’est donc peu de dire élite décadente, n’est-ce pas. Précisons tout de suite que dans le trafic de drogue
comme le kidnapping et autres crimes, il n’y a pas de monopole d’une classe par rapport à d’autres. Les inculpés ou les coupables quand le cas a été entendu en justice (ce qui n’est pas encore le cas pour Marc Antoine Acra et Co. qui ne sont que inculpés, précisons-le) peuvent appartenir à tous les milieux socio-économiques. C’est d’abord une question de relations. Le jeune Brandt, lors de son arrestation, avait une carte de conseiller au palais national, qu’il aurait reçu du fils ainé de Martelly, pratiquement le même âge.
Quant à Acra, le président Martelly l’a fait ambassadeur de bonne volonté quelques jours avant la fin de son mandat en février dernier, ce qui veut dire que les soupçons de la justice se manifestaient déjà.
Fortune et pouvoir, donc un mélange détonnant. Quand on se laisse prendre, bien entendu. Revenons un peu à ces ex-dynasties commerciales,
ces ex-grandes familles du monde local des affaires que leurs propres rejetons de troisième génération sont en train de piétiner ainsi.
Ce sont toutes des personnalités passées à l’Histoire, que ce soit O.J. Brandt, ‘Pè Acra’ ou Albert Silvera. En même temps que ces derniers doivent se retourner de colère dans leur tombe en constatant un tel gâchis.
Ces familles immigrantes ont débarqué en Haïti principalement dans les années 1910-1930. Aussi premier objectif : mériter le respect local. Leurs enfants fréquentent les meilleures écoles en
Haïti comme à l’étranger. Et les parents tiennent à voir épingler dans leur salon le diplôme d’une grande université anglaise ou américaine.
Aussi, grâce à cette bonne formation de départ (il
y a de ces familles dans lesquelles tout le monde est docteur en médecine) et aux règles de conduite héritées des vieux, la deuxième génération semble s’être tirée d’affaires comme il faut.
Pendant ce temps lesdites familles ont pu non seulement diversifier les sources de la richesse familiale mais largement élargir aussi les réseaux de relations dans tous les domaines : commerciaux mais également politiques.
Puis vient la troisième génération où tout ne semble pas se passer comme prévu. Certains ne veulent pas garder l’alignement, comme on dit.
Sans vouloir dire que c’est le gouvernement Martelly qui les a créés, ce qui serait faux bien évidemment, mais c’est sous le pouvoir Martelly-Lamothe qu’a eu lieu la conjonction de facteurs qui ont facilité les entreprises en question. Notre but n’est pas de porter un jugement politique contre ni l’ex- gouvernement, ni contre ceux qui l’ont précédé, mais se veut plutôt sociologique, oui, il arrive que des crimes dont les auteurs se repéraient jusqu’ici dans une autre catégorie sociale, peuvent soudain devenir l’apanage d’un petit milieu ressemblant en tout point avec un pouvoir en place : beaux, riches, fortunés et en même temps au pouvoir.
Trop c’est trop. Vous connaissez le proverbe : tout pouvoir rend fou. Ces jeunes hommes, en principe, ont déjà tout pour être heureux.
Clifford Brandt aurait expliqué à ses juges que le kidnapping c’est pratiquement un jeu dans leur petit milieu.
On joue au kidnapping pour soutirer de l’argent aux
parents. Ou, comment dire, juste pour rire.
Mais cette fois ça a mal tourné.
Quand lui et ses complices ont été arrêtés, ils avaient en otage deux enfants d’une autre riche famille.
Enfin dernier signe particulier : même inculpés, même détenus, même en jugement, les procès tardent toujours à aboutir. Parce que, le réseau des relations ne serait pas complet s’il n’y avait un dernier pion majeur, un dernier complice attendant son moment, c’est la justice.
Donc affaire toujours à suivre.
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Mais rien ne lavera le tort fait à cette élite ... par ses propres petits fils.