Le Conseil électoral provisoire a publié les résultats des élections legislatives du 9 Août.
Jeudi soir, il était déjà fort tard quand ces résultats ont été publiés.
Que disent – ils ?
Que disent ces résultats?
Taux de participation de seulement 18% aux législatives
Ensuite, autre constatation:
Pour la première élection organisée en Haïti depuis 2011, la participation citoyenne pour élire députés et sénateurs n'a été que de 10% dans le département de l'Ouest, le plus peuplé du pays, qui englobe la métropole de Port-au-Prince et n'a dépassé les 50% dans aucune commune.
Ces résultats révèlent aussi qu’aucun sénateur n’a été élu au premier tour.
Pour les députés , signalons que Gracia DELVA a été élu Député pour Marchand au premier tour.
Un candidat à avoir reçu un fort pourcentage de vote est: Jackie Guerrier pour Pointe à Raquette, La Gonâve ayant reçu 49.5 % des votes. Il y a aussi Jean Wilson Hyppolite, Léogâne ayant reçu 48 % des votes . Mais ils devront quant meme se presenter au second tour
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Lors d'un point de presse, le directeur exécutif du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Mosler George avait fait savoir que le taux de participation au premier tour des législative ne dépasse pas 18% au niveau national, entre 5 et 8% dans la région métropolitaine, 37% dans le Nord est.
De son coté le président du CEP Pierre Louis Opont a indiqué que les élections seront reprises dans plusieurs circonscriptions, le 25 octobre prochain.
Il a annoncé que le CEP adoptera un certains nombre de mesures pour tenter de mettre de l'ordre dans les opérations de vote et favoriser une meilleure participation des électeurs lors du second tour.
Le Conseiller Néhémie Joseph a fait remarquer que Le CEP envisage des sanctions allant du simple blâme, à l'exclusion pour 5 ans, contre toutes les personnes seraient rendus coupables de violences planifiées lors des élections.
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Rappelons que ces résultats auraient du être rendus publics depuis le mercredi 19 Août. C’est le CEP qui l’avait annoné cepuis plusieurs jours. Mais on s’attendait à de nombreuses manifestations à la publication de ces résultats. Ce qui indique qu’il fallait faire montre de prudence.
La publication de ces résultats a donné lieu à toutes sortes d’interprétations de suppositions:
C’est ainsi que Haïti Libre annonçait que le Ministre de l’Education Nationale avait même demandé au CEP de ne pas publier les résultats avant la fin des épreuves du BAC. Comme ces épreuves se sont terminés le mercredi 19 août, la publication peut être faite
Mais du côte des organisateurs de CARIFESTA 12, on disait même que les résultats devraient être donnés après cette grande fête culturelle rassemblant en Haïti des centaines de visiteurs venus des diverses îles de la Caraïbes.
On ne pouvait donc pas courir le risqué de manif pendant la présence de ces visiteurs étrangers chez nous.
Mais attendre la fin de CARIFESTA signifiait le 30 août… avant la publication de ces résultats
Notons que les résultats sont rejetés à l'avance par la Fusion, Renmen Ayiti, Fanmi Lavalas et Ayisyen pou Ayiti qui ont réalisé un sit in devant le CEP le jeudi 20 août.
Sit In de plusieurs organisations populaires devant le siège du CEP pour demander
-l’ANNULATION du premier tour des elections legislatives du 9 août.
- La demission des conseillers électoraux . Ils sont accuses de violences caractérisées et de fraudes en faveur du pouvoir …
Revenons à CARIFESTA:
Cela fait 8 mois que les employés des places publiques menacent de mettre des batons dans les roues du gouvernement pour empêcher le bon déroulement de la CARIFESTA qui s’ouvre ce week-end à Port-au-Prince.
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Mais Carifesta ou pas, ce sont les élections qui sont tout en haut de l’actualité cette semaine.
Hervé Saintilus accompagné de plusieurs dizaines de membres du parti OPL ont organise un sit in devant le CEP pour protester contre les mauvais traitements qui lui ont été infligés.
HEERVE SAINTILUS est coordonnateur OPL pour le département de l’Ouest.
Le CEP n’a donc pas publié les résultats des élections le 19 août, comme il l’avait annoncé. Le MERCREDI 19 Août. en lieu et place de ces résultats généraux, le CEP publie une liste de 14 candidats radiés des législatives du 9 août.
Ces candidats se recrutent dans les partis suivants:
4 issus du PHTK
2 issus de Vérité
1 pour Fanmi Lavalas
1 pour Renmen Ayiti
1 pour Pitit Dessalines
1 pour FUSION
LE CEP souligne que ces résultats sont encore provisoires et que d’autres candidats vont être éliminés pour violence perpétré le 9 août.
Et à ce sujet voici ce qu’on lit sur les sites internet des diverses agences:
- il est fort peu probable que la publication des résultats des élections ait lieu avant CARIFESTA dit l’AHP, Agence Haïtienne de Presse.
- Haiti Libre semble être d’un autre avis:
L’Agence écrit:
Résultats pour cet après midi ( il s’agit d’une dépêche en date du Jeudi 20 Août
Résultats des élections cet après-midi
Le Conseil électoral provisoire (CEP) a reçu mercredi matin les résultats préliminaires du premier tour des législatives partielles par les responsables du Centre de tabulation, le CEP devrait publier incessamment les résultats, mercredi après-midi une réunion s'est tenu au CEP à cet effet. Rappelons que selon le calendrier électoral les résultats auraient dus être publier le 19 août. Selon les dernières informations communiqués par Mosler Georges, directeur exécutif du Conseil Electoral Provisoire (CEP), les résultats préliminaires du premier tour des législatives "devraient" être communiqués cet après-midi, ce report serait du à une requête du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), qui aurait demandé la publication après le déroulement de la session extraordinaire du Baccalauréat qui se termine ce jeudi.
D’un côté le Bac, de l’autre CARIFESTA semblait donc retarder la publication des résultats qui effectivement a eu lieu dans la soirée du jeudi 20 août, fort tard pouvons nous dire.
- Toujours le coup d’oeil sur les dépêches d’agence. sur Kiskeya, on lit ceci: En lieu et place de l’annonce des résultats du premier tour des législatives du 9 août 2015, les journalistes qui faisaient le pied de grue depuis des heures au CEP le mercredi 19 août ont plutôt eu droit à un addendum à la liste des candidats écartés pour implication dans des violences électorales.
Le CEP écarte ainsi deux candidats de plus après les 14 premiers : il s’agit d’un candidat de LAPEH et d’un autre du PHTK.
Un des responsables du PHTK, le conseiller présidentiel Grégory Mayard Paul, désapprouve le procédé utilisé par le CEP pour exclure les candidats, notamment ceux de son parti.
Des responsables de Vérité, de Fanmi Lavalas et de Ayiti An Aksyon, contestent tout aussi bien les décisions du CEP concernant les candidats sanctionnés.
Par contre, des responsables d’organismes de droits humains jugent la liste des candidats sanctionnés encore très incomplète. Pierre Espérance du RNDDH s’étonne qu’aucun candidat de Bouclier ne soit jusqu’à présent sanctionné en dépit de toutes les dénonciations faites contre cette plateforme politique réputée officielle.
Le sénateur du Nord-Est, Jean-Baptiste Bien-Aimé, réclame lui aussi que soient sanctionnés tous ceux qui se sont rendus responsables d’actes délictueux lors des élections.
De nombreux candidats continuent de se positionner par rapport aux irrégularités et aux fraudes du premier tour des élections et par rapport aux sanctions adoptées jusqu’ici par le CEP.
Tentative d’union
Parallèlement, le secteur protestant tente une unification autour d’un seul candidat à la présidence.
Revenons maintenant à CARIFESTA,
CARIFESTA: le coup d’envoi se fera le vendredi 21 août au Marriott.
Carifesta durera jusqu’au 30 août et accueillera des visiterus de la Caraïbe et de l’Amérique Centrale.
La République d’Haïti est prête pour la 12e CARIFESTA qu’elle organisera du 21 au 30 aout, dans 5 villes du pays: Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Gonaïves, les Cayes et Jacmel. Le vice-président du comité de CARIFESTA, Peterson Benjamin Noël a indiqué lundi que sur les 15 Etats-membres du CARICOM, 13, y compris Haïti, ont confirmé leur participation à la 12e édition du CARIFESTA. Il s’agit notamment d’Antigua et Barbuda, de Mont-Serrat, de Ste-Lucie, de la Guyane Anglaise, de la Grenade, ....
Un autre sujet dont on a parlé cette semaine est la crise humanitaire qui menace Haïti.
Et à ce sujet, c’est Enzo di Taranto, le chef du bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Haïti qui s'est montré inquiet de la crise humanitaire en Haïti, qui est aggravée par les changements climatiques.
Côté santé « Nous sommes dans une phase de flambée de choléra, dans les premiers mois de 2015, il y a eu une augmentation de 300% par rapport à la même période en 2014, » a t-il indiqué.
« La dévaluation de la gourde, qui détermine une augmentation des prix des produits de base comme les médicaments, la nourriture et l'eau, la sécheresse qui frappe sévèrement plusieurs départements du pays et aussi le rapatriement des Haïtiens de la République dominicaine, » sont des facteurs qui aggrave la situation humanitaire du pays a expliqué Enzo di Taranto.
Parlant des retours des haïtiens de la République Dominicaine il a indiqué que ce flux migratoire « exerce une pression démographique sur le système de santé déjà très faible en Haïti et sur l'approvisionnement en nourriture et eau... » et que des camps de fortune se développent.
À propos de la sécheresse qui se fait sentir en Haïti, M. di Taranto a indiqué « Il nous faut lancer des programmes publics du développement rural qui permettent de faire face à ces dynamiques climatologiques dont nous n'avons pas le contrôle, » Haïti, a perdu 98% de sa couverture forestière, et voit son agriculture s'appauvrir avec l'érosion des sols, à cause de cette vulnérabilité, le courant d'air chaud « El Niño » frappe Haïti plus que d'autres pays dans la region.
« Pour faire face dans l'immédiat à l'urgence humanitaire, l'OCHA estime qu'il faudrait avoir environ 25 millions de dollars dans les prochains 4 à 6 mois, » a t-il conclut.
Nous arrivons maintenant à ces rapatriements massifs de Dominicains d’origine haïtienne qui se font un peu plus chaque jour…
Des dominicains expulsent des haïtiens vivant à Hatillo Palma
Plusieurs Haïtiens (plus de 200) ont commencé à quitter mercredi le district municipal de Hatillo Palma, municipalité de Villa Vasquez, dans la province de Montecristi, après qu'une dominicaine ait été agressée physiquement et sexuellement par supposément trois haïtiens.
Après cet évènement, des inconnus sont entré dans plusieurs maisons habitées par des Haïtiens et détruit leurs biens et leur ont ordonné de quitter le secteur de El Cayito, où l'événement est survenu, depuis mercredi matin ils ont commencé à se déplacer vers d'autres endroits dans le Nord-Ouest.
Le maire de Hatillo Palma, Junior Fondeur, a déclaré pour sa part que jusqu'à présent "[...] il y avait trois Haïtiens qui ont violée et battue une femme [...]" cependant, Fondeur a dit qu'il ne connaissait pas l'identité des assaillants, parce que dans cette communauté, beaucoup d'Haïtiens y vivent.
Des agents de la police nationale dominicaine ont été dépêché sur place pour empêcher des affrontements entre Haïtiens et Dominicains.
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Le GARR a visité les sites d’hébergement des rapatrié (e)s de la République Dominicaine à Anse-à-Pitres
C’est une situation incroyable.
Les familles vivent dans des cabanes fabriqués en paille, en carton et en toiles usagées. En conversation avec la délégation du GARR, ces familles rapatriées ont déclaré savoir passer plusieurs jours sans avoir rien à mettre sous les dents. Quand il pleut, nous sommes tous exposés à l’intérieur de ces huttes. Nos enfants sont totalement trempés et deviennent souvent malades. Ils ont de la fièvre, de la diarrhée et du vomissement. Nous aimerions que l’Etat construise des maisons pour nous relocaliser dignement ou qu’il nous aide à retourner dans notre commune d’origine. », a- indiqué une dame à GARR .
« La seule chose dont nous disposons dans ce site, c’est l’eau. Il y a une rivière qui coule là-bas et les gens en profitent pour s’approvisionner. Ici, nos enfants meurent de faim et souvent ils sont tombés malade. Nous nous sentons délaissés et nous ne savons quoi faire.». a déploré une jeune dame.
Le GARR s’indigne de la situation lamentable de ces personnes rapatriées qui vivent dans des conditions infrahumaines dans les différents sites de la commune frontalière d’Anse-a-Pitre.
Il appelle les autorités haïtiennes à intervenir en toute urgence en vue de fournir à ces personnes vulnérables un accompagnement digne des droits humains.