Haiti: Aide d’experts internationaux pour une enquête impartiale sur la gestion des fonds Petrocaribe? 

PORT-AU-PRINCE – Le chef de l’état haïtien, Jovenel Moïse, est passé à l’offensive dans le cadre de l’affaire Pétrocaribe. Il envisage de solliciter l’aide d’experts internationaux pour réaliser une enquête approfondie et impartiale afin de faire toute la lumière sur les accusations de mauvaise gestion des fonds accordés par le gouvernement du Venezuela dans le cadre d’un accord sur l’achat de produits pétroliers.
Intervenant à l’émission Le Point de Télé Métropole, le chef de l’état a tout de même expliqué qu’il doit obtenir l’approbation du Conseil des Ministres afin de mettre en branle un tel processus. Il s’agit pour le président Moïse de s’assurer que cette démarche ne soit pas contraire à la législation haïtienne.

M. Moïse a assuré qu’il apportera tout l’appui nécessaire aux institutions afin que les anciens officiels coupables de dilapidation des fonds publics soient traduits par devant les tribunaux. Au cours des dernières semaines les manifestations se sont intensifiées dans plusieurs régions pour réclamer l’arrestation des anciens ordonnateurs accusés de dilapidation des fonds.
La réaction des citoyens est normale. Ils doivent demander des comptes, a dit M. Moïse expliquant que cette réaction était prévisible. Ceux qui seront identifiés par l’enquête, qu’ils soient membres de mon staff ou de l’opposition, devront répondre aux questions de la justice, a promis M. Moïse.
Il préconise une investigation plus globale afin de faire la lumière sur tous les fonds accordés par la communauté internationale entre 2006 et 2016. Plus de 10 milliards de dollars ont été décaissés en faveur d’Haiti au cours de cette période, a dit M. Moïse faisant valoir qu’on ne peut vérifier les travaux réalisés.
Les fonds de Pétrocaribe représentent une partie de ces montants, dit-il. Ces ressources avaient été gérées par les administration de Préval, Martelly et Privert.
Même s’il reprend le slogan : où sont passés les fonds de Pétrocaribe, M. Moïse explique que la meilleure interrogation est de savoir comment ont été dépensés ces fonds.
Il appelle les trois pouvoirs à assumer leurs responsabilités dans le cadre de ce dossier. Le chef de l’état est le garant de la bonne marche des institutions mais il ne se substitue pas à eux, a t-il laissé entendre.

Le quotidien LE NATIONAL pose une question:

Où sont passés les 1 milliard 562 millions de gourdes prévues pour l’UEH dans le budget 2017-2018 ?

Un milliard cinq cent soixante-deux millions quatre cent soixante-dix mille six cent soixante gourdes (1. 562. 470. 660) est le montant qui a été prévu pour l’Université d’État d’Haïti (UEH) dans la loi de finances 2017-2018. À travers cette loi de finances, le gouvernement avait fixé un ensemble d’ objectif permettant à l’université de bien remplir sa mission. Cependant, à quelques jours de la fin de l’année fiscale, en regardant les conditions dans lesquelles travaillent les différentes entités de l’UEH, on constate qu’en termes de réalisation, rien n’a encore été fait.

 

Peu après l’installation de Jean-Henry Céant, une note a informé de la nomination de trois nouveaux ministres au sein de son gouvernement...

 

Youri Latortue désapprouve les 3 ministres délégués et avertit Céant.

Yourie Latortue a lancé un avertissement contre la nomination des trois (3) nouveaux ministres par le Premier ministre, Jean Henry Céant. Dans une interview accordée à une radio privée de la capitale, le sénateur de l’Artibonite a clairement désapprouvé cette décision prise peu après la séance de ratification au Parlement.
Selon M. Latortue, les trois ministres délégués auprès du Premier ministre n’ont pas été présentés au Parlement et, par conséquent, n’y auront pas de droit d’entrée. « Je ne comprends pas pourquoi c’est après la séance que ces trois ministres ont été nommés. De ce fait, ils n’auront pas de droit d’entrée au Parlement », a ainsi clamé Youri Latortue.
Le parlementaire a affirmé que c’est au cours de la cérémonie d’installation organisée au Palais qu’il a été informé, par le vice-président du Sénat, qu’il y aurait une nomination de trois ministres. Il déclare également que la Constitution ne reconnait pas de « ministres délégués » et espère que ces derniers n’auront pas de budget.
« Je les considère comme des conseillers du Premier ministre puisque leur nomination est inconstitutionnelle », martèle le sénateur de l’Artibonite qui dit que la Constitution ne reconnait que des ministres et des Secrétaires d’Etat. Il rappelle déjà au Premier ministre ses promesses de réduire sur les trains de vie de l’Etat.
« Le budget prévoit déjà des dettes élevées à 14%, nous ne saurons avoir 21 ministres au sein d’un gouvernement », toujours selon le sénateur. Il recommande à Jean-Henry Céant de garder la ligne qu’il avait « tracée ».
Lundi dernier, peu après la séance d’installation de Jean-Henry Céant au poste de Premier ministre, une note a informé la nomination de trois nouveaux ministres au sein de son gouvernement. Il s’agit de Patrick Sully Joseph, ministre délégué auprès du premier ministre chargé des questions électorales ; Stéphanie Auguste, ministre chargée des droits humains et de la pauvreté extrême et Guy François Jr, chargé de la citoyenneté et du patriotisme.

CE QUI CONDUIT LE NOUVELLISTE A POSER LA QUESTION:
Qui compose le gouvernement de Jean-Henry Céant ?
Promotion et recyclage sont les maîtres mots quand on analyse la composition du gouvernement Céant. En grande majorité les ministres sont des anciens ministres ou d’anciens secrétaires d’Etat - 11 sur 21. Parmi les secrétaires d’Etat 3 sur 4 étaient déjà en fonction. Pour le reste, 2 directeurs généraux et une ancienne directrice générale ont été promus ministre. Un ancien ambassadeur et un ancien porte-parole présidentiel ont été appellés au nouveau cabinet. Les nouvelles têtes se comptent sur les doigts de la main. Selon toutes les informations dont dispose Le Nouvelliste, le gouvernement est composé de ministres proches de Tèt kale ou de ses alliés. Comme c’est la coutume, le premier ministre ne dispose pas d’une garde rapprochée au sein de son gouvernement.
Publié le 2018-09-18 | Le Nouvelliste
Et signee : FRantz Duval et Robenson Geffrard

 

DOSSIER ELECTRICITE: Il prendra 1 à 2 ans pour refaire le réseau électrique avec une firme taïwanaise
Le gouvernement de Taïwan a confirmé mardi la prochaine signature d’un accord de coopération avec Haïti pour la construction du réseau électrique du pays afin de remédier aux problèmes de pénurie d’électricité, mais le projet prendra au moins un à deux ans, indique Taipei.

« Ce projet aidera Haïti à construire ou moderniser ses postes électriques, réseaux de distribution et tours de transmission, tout en formant les personnels responsables de leur entretien », lit-on dans le journal en ligne du gouvernement.

Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères a indiqué dans le journal qu’une équipe taïwanaise se trouvait actuellement en Haïti pour achever les dernières évaluations. La réalisation du projet sera confiée à une firme taïwanaise « Overseas Engineering & Construction Co. (OECC) », déjà active pour la construction d’infrastructures à Haïti, et pourrait être achevé d’ici un à deux ans.

Pour financer ce projet, le gouvernement taïwanais aidera en outre Haïti à contracter un prêt de 150 millions de dollars américains auprès de la Banque d’import-export de la République de Chine (Taïwan).
HPN

 

DOSSIER INSECURITE: Insécurité à Martissant, le centre de santé de Portail-Léogâne déserté
( un aticle du Nouvelliste)

Mercredi 19 septembre 2018. Il est 2h de l'après-midi, calme et désert, au centre de santé de Portail-Léogâne il fait silence comme dans une tombe. La zone fonctionne de manière normale, en apparence en tout cas. Pour comprendre la tension qui règne de façon sporadique dans cette zone, il faut avancer de quelques mètres. Franchir la barrière du centre de santé de Portail-Léogâne.
«Le personnel est parti, les patients ne fréquentent plus le centre». Ainsi se résume la situation selon la directrice médicale du centre, le Dr Quetline Accius Raphaël.
Martissant et ses zones envoisinantes sont, depuis plusieurs mois, le théâtre d'opérations des groupes rivaux qui s'affrontent semaine après semaine. Les écoles, les entreprises et même les hôpitaux en paient le prix fort.
Il n' y a pas longtemps, a fustigé le Dr Quetline Accius Raphaël, les bandits ont pénétré dans l'enceinte du centre. Deux stagiaires étaient été blessés. Cette scène déplorable laisse, aujourd'hui encore, des séquelles à la mémoire de plus d'un.
Dans la foulée, le ministère de la Santé publique et de la Population a fait le nécessaire pour que 10 agents de la Police nationale d'Haïti soient affectés au centre. À entendre Wilson Sintyl, administrateur du centre, cette mesure n'a pas pu calmer l'ardeur des bandits.
«Il y a quelques semaines, ma voiture a été attaquée par des bandits. Plus que la sécurité du centre, c'est l'inquiétude et le stress permanents qui empêchent les employés de venir travailler», a souligné Wilson Sintyl.
Le fait d'avoir fait appel à la police pour sécuriser le centre est symptomatique de la situation d'insécurité qui règne dans cette zone. Selon le Dr Quetline Accius Raphaël, cela fait trois mois depuis que le centre ne reçoit plus de plaies par balle. «Les patients ne se sentent pas en sécurité à l'hôpital, c'est pourquoi ils ne viennent plus en grand nombre», a-t-elle déclaré.
À rappeler qu'en plus des services de base, le centre de santé de Portail-Léogâne est réputé pour son implication dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Par ailleurs, la directrice croit que l'État doit faire de son mieux pour garantir un climat de paix pour que le centre de santé de Portail-Léogâne puisse continuer à remplir sa mission au bénéfice la population.

 

CETTE SEMAINE A VU LA GRADUATION DE LA DERNIERE PROMOTION DE LA PNH
Cette nouvelle promotion de la PNH est forte de 692 agents, dont 188 jeunes femmes. Ce qui porte à environ 14,000 agents, l'effectif de l'Institution policière.

 

 

 

ET PUIS POUR FINIR, CETTE INFORMATION DE LOOP HAITI:

2500 gourdes pour un rendez-vous privé avec le prophète Dorilas

Il faut 2500 gourdes pour obtenir un rendez-vous privé en urgence avec l’autoproclamé prophète Mackenson Dorilas, ont constaté des journalistes, dont Luckson Saint-vil, ayant visité le 19 septembre, le temple du concerné, l’église de Dieu Les Envoyés sise à Carrefour Rita.
“Si vous avez besoin de lui parler en privé, vous vous procurez une carte”, a fait savoir aux travailleurs de la presse, l'un des responsables trouvés sur les lieux où déjà, une vingtaine de fidèles en quête de guérison et de miracles attendent de rencontrer le leader religieux.
Mackenson Dorilas, chef de l’Eglise de Dieu Les Envoyés a été frappé, mardi soir, par une sanction du ministère des cultes l’interdisant d’évangéliser sur le territoire national jusqu’à ce qu'il fournisse les documents légaux attestant de sa compétence à agir comme pasteur.
Cette décision intervient après que plusieurs extraits de vidéo devenus viraux sur internet montrent le prophète à l’oeuvre. Dans l’un d'eux, Dorilas suggère à ses fidèles "atteints du Sida" un traitement à base notamment de punaises de lit...
Invité par le ministère des cultes, il n’a pas pu fournir, mardi, les documents légaux l'habilitant à exercer son ministère et a donc fait l’objet d’une interdiction de fonctionnement. Pendant au moins un mois, il ne pourra ni prendre la parole dans son église ni s’adresser à la presse.
Dans un reportage, Luckson Saint-vil de Radio Métropole, confirme une baisse considérable, mercredi, des activités au sein de son temple sis à Clercine. Cependant, de nombreux fidèles continuent de solliciter l'aide de Dorilas qu'ils croient capable de guérison, de miracles.
Mais le voir a un prix: 2500 gourdes s'il y a urgence.