Politique : l’ « opposition plurielle » appelle la population à une mobilisation générale le 18 mai

Encore une fête Nationale qui sera bafouée.
Que de célébrer cette date du 18 Mai en lhonneur de notre bicolore, on invite la population à manifester dans les rues du pas.

Une frange de l’aile dure de l’ « opposition » plurielle connue sous le nom de « Force opposition progressiste » (FOP) apporte tout son soutien à la grande journée de mobilisation générale prévue pour le 18 mai 2019 et invite la population à investir les rues des 10 départements géographiques du pays pour continuer de dénoncer les dérives du régime en place. Une journée mouvementée qui coïncidera avec les 216 ans de la célébration de la création du bicolore haïtien.

Cette énième journée de mobilisation anti-gourvernementale est lancée sur toute l’étendue du territoire national.

En marge d’une conférence de presse donnée le 16 mai 2019, l’un des membres fondateurs de cette entité politique, Serge Jean Louis a laissé entendre que ce comité de mobilisation a pour mission:

1) d’exiger la démission du Président Jovenel Moïse, l
2) 2a mise en place d’un gouvernement de transition,
3) la réalisation du fameux procès petrocaribe qui devrait passer à tout pris par l’arrestation sans conditions des personnalités étatiques indexées dans la dilapidation des 4.2 milliards de dollars américains
4) la réalisation de la conférence nationale haïtienne souveraine.
L’ex député de la 45e législature a plaidé en faveur d’un changement radical au sein du système politique haïtien, en vue de prôner une nouvelle classe polique pouvant répondre aux justes revendications des couches défavorisées.
Vant Bèf Info (VBI)

Politique générale / Sénat
Comme dans une pétaudière...
Le Nouvelliste 14 Mai

 

Pour une deuxième fois, le Premier ministre nommé Jean-Michel Lapin n'est pas parvenu à présenter sa déclaration de politique générale au Sénat de la République. La raison ? Un malentendu entre sénateurs à propos de la décision de l'exécutif de présenter le gouvernement avec 14 ministres alors que l'arrêté présidentiel mentionne l'existence de 18 ministères. La séance, après sept heures de débat,( débat… aez vous vu un débat vous?) a basculé dans la violence entre collègues sénateurs.
Pour une séance qui était fixée à 8 heures du matin, les sénateurs ont attendu 2 heures de l’après-midi pour démarrer cette assemblée devant permettre la ratification de la politique générale du Premier ministre.
À peine entamée, la séance du jour se trouve entravée avec une question sur le nombre de ministres présents pour recevoir la bénédiction des sénateurs. En effet, quatre sénateurs de l’opposition, soutenus par Youri Latortue et Dieupie Chérubin, ne cessent de se questionner sur la légalité de la décision de l’exécutif de confier deux ministères à certains ministres comme Jean Roudy Aly qui est à la fois ministre de la Justice et ministre de la Défense.
Au départ, les adversaires du jour commencent par frapper à coups d’arguments tirés tantôt de la Constitution, tantôt de décrets-lois.
Les proches du pouvoir, comme Joseph Lambert, brandissent un décret datant de 2005 qui, dans son article 34, parle de la possibilité offerte aux deux têtes de l’exécutif de faire fusionner des ministères.

Et… il arriva ce qi , sans doute avait été bien planifié:
le président Carl Murat Cantave ordonne une suspension de séance « pour 5 minutes », dit-il, avant d’inviter les sénateurs... au dîner.
Après le dîner qui était censé leur rappeler que les loups ne se mangent pas entre eux, les protagonistes reviennent dans la salle avec les mêmes dispositions.
La salle invite le sénateur Cantave à trancher entre deux positions : l’une veut le renvoi du Premier ministre qui doit aller remanier son cabinet et se présenter avec tous les ministres physiquement à la séance de ratification ; l’autre souhaite un vote malgré les faits reprochés.
A ce point, le sénateur Antonio Cheramy laisse la salle à 7 heures 10 et revient 5 minutes plus tard. Il est allé se défaire de sa veste et retrousser les manches de sa chemise. On fait des grands yeux dans la salle. Après un petit tour, le voici avec un mégaphone en main ; Ricard Pierre a le sien lui aussi.
C’est la pagaille. Au milieu du vacarme de ces équipements, le sénateur Carl Murat Cantave n’arrive plus à se faire entendre, sans compter le fait qu'Evalière Beauplan et Nènel Cassy s’engagent à provoquer certains adversaires. Provoqué et furieux, le sénateur Wilfrid Gelin, qui n’a pipé mot depuis le début de la séance, sort de ses gonds et crache : « Se swa Sena a boule jodi a ! »
A 7 heures 25, sous la pression, le président lâche : « On suspend la séance ! »
Après avoir prononcé quelques phrases qu’on peine à entendre à cause de la cacophonie des mégaphones, sans même présenter le rapport de la Commission spéciale qui analysait les dossiers des membres du gouvernement, le président Cantave passe le turbo, invitant le Premier ministre Lapin à présenter sa déclaration de politique générale.
Ce dernier, sans aucun souci, marche entre des sénateurs enflammés et avance fièrement vers le lutrin. A peine arrivé, il est accueilli par les sénateurs de l’opposition. Les proches du pouvoir comme Joseph Lambert et Gracia Delva tentent de le protéger. Fiasco. Des bousculades s’invitent, le lutrin est renversé... le gouvernement disparaît, laissant Lapin seul au milieu de la guerre des parlementaires dans laquelle il s’est fourré.
Une ambiance de gaguère s’installe alors dans la maison des sages sénateurs et tous les protagonistes doivent partir en trombe, laissant derrière eux céramiques cassées, lutrin renversé, chaises piétinées... Le chef de cabinet du PM Anibale Coffy, lui, oubliant le protocole, a dû se jucher sur une chaise pour admirer le spectacle de la nuit.

 

Haïti / Sécurité : Des hommes d’affaires des Gonaïves marchent contre l’insécurité
15 mai 2019 Vant Bèf Info

Des hommes et des femmes du secteur privé des affaires des Gonaïves ont investit les rues de la Cité de l’indépendance, ce mercredi, pour dénoncer la montée de l’insécurité dans la 4e ville du pays. Préalablement, les entrepreneurs avaient fermé les portes de leurs entreprises durant deux (2) jours, les 13 et 14 mai en cours.
Organisée à l’initiative d’une structure dénommée « Gonaïves business union », les protestataires vêtus de blanc ont parcouru plusieurs rues de la commune tout en dénonçant le phénomène d’insécurité où des bandits armés prennent en otage tout le département et tuent comme bon leur semblent de paisibles citoyens qui investissent leur argent au sein de cette commune.
Vant bèf info (VBI)

Le Nouvelliste
Des présumés bandits sous les verrous aux Gonaïves

Un présumé bandit dénommé Clarens Charles, qui tentait de cambrioler une maison de transfert, a été appréhendé le jeudi 16 mai 2019 par les autorités policières. Il était en possession d’une arme de calibre 9 mm, des cartouches et de l’argent. Quatre présumés bandits à bord d’une Prado grise ont été aussi arrêtés aux environs de la Place d’arme le mercredi 15 mai, après la marche des hommes d’affaires dans la cité de l’Indépendance au dire du commissaire du gouvernement Sérard Gazius.

 

 

 

1787 haïtiens déportés en deux semaines par les autorités dominicaines

La direction générale des migrations en République Dominicaine (DGM) informe avoir déporté 1787 ressortissants haïtiens, arrêtés en situation dite irrégulière sur le sol dominicain.
Ces interventions ont été menées dans les provinces d’Azua, Espaillat, La Altagracia, La Vega, Maria Trinidad Sanchez, Montecristi, San Cristobal, Santiago de los Caballeros, Valverde, Puerto Plata entre autres, selon ce que rapporte la presse dominicaine.
Ce ne sont pas moins de 2352 étrangers, parmi eux 1787 haïtiens, en situation dite irrégulière qui ont été appréhendés par les forces de l’ordre dominicaines au cours de cette période.
Un mort dans des échanges de tirs avec la police à Limbé (Nord)

Un individu armé d’un pistolet mitrailleur a été touché mortellement, dans la nuit du lundi 13 mai, peu avant 11 heures, lor
s des échanges de tirs avec les forces de l’ordre dépêchées sur place, en vue de débloquer le tronçon de route reliant Limbé au Cap-Haïtien.

« L’individu abattu était armé d’un pistolet mitrailleur », a rapporté le Directeur départemental du nord (DDN) de la PNH, Jackson Hilaire.
Selon ce dernier, des individus armés ont placé de travers sur la RN1 un camion-citerne qui transportait du carburant. Dépêchés sur les lieux pour faciliter la circulation des automobiles, des individus armés ont tiré sur les agents de la PNH qui avaient riposté.
Le bilan de cette intervention s’est soldé par la mort d’un individu armé, a conclu le responsable de police.
Vant bèf info (VBI)

 

Et Haiti en Marche, dans sa dernière edition pose une question;
Pouquoi pas un president auto proclamé ?
MIAMI, 10 Mai – L’opposition a mentionné lors d’une conférence de presse la possibilité de nommer un président autoproclamé.
Est-ce un simple mot qui a échappé à l’agronome Jean André Victor, coordonnateur du MOPOD, parlant au nom d’une nouvelle plateforme politique, le FOP (Fòs Opozisyon Pwogresis ), le lundi 6 mai ?
On ne saurait encore dire.
Nous citons Alterpresse : L’ opération (Sove Pèp ) lancée par le dirigeant politique appelle à ‘la formation d’un parlement populaire, appelé à mettre en accusation (le président) Jovenel Moïse, à le destituer et à procéder à l’installation, provisoirement, d’un président autoproclamé, capable de répondre aux revendications populaires.’
Nous n’allons pas discuter les propos de l’agronome Jean André Victor (si c’est vraiment ainsi qu’il les a prononcés) mais si on peut ‘procéder à la formation d’un parlement populaire et destituer le chef de l’Etat’ (ce qui nous met déjà en dehors de la Constitution), pourquoi avoir besoin d’un président auto- proclamé et non pas procéder immédiatement à des élections présidentielles ?
Depuis le mot est partout : président autoproclamé.
Que voudrait-il dire pour Haïti ?
Que dans ses multiples efforts pour renverser le président Jovenel Moïse, qui n’a pas été élu, il est vrai, par plus de 10 pour cent du corps électoral et sous l’administration duquel nos problèmes n’ont fait que s’aggraver (90 gourdes aujourd’hui pour un dollar américain et un taux d’inflation évalué à 17 pour cent etc), l’opposition pourrait passer, entre autres initiatives, par la désignation d’un président par
intérim ou autoproclamé ? Mais à quelles fins ?
Et d’abord quelle opposition ?
Cela voudrait dire que l’opposition soit suffisamment unie et cette union capable de mobiliser, par elle-même, une grande capacité de citoyens.
Ce qui n’est pas encore évident. On parle de secteur modéré et de secteur radical mais au fond la division est encore pire.
Mais dans le cas haïtien il existe aussi une différence majeure : contrairement au Venezuela, la communauté internationale (et Washington en tête) appuie le président en exercice, Mr Jovenel Moïse.
Et l’a protégé jusqu’ici contre les coups de boutoir de l’opposition (manifestations de février dernier mettant tout le pays en ébullition) ...
Mais dans le même temps les leaders de l’opposition, même du secteur qui se dit radical, sont bienvenus dans les grandes ambassades et sont invités officiellement à l’étranger.
Est-ce qu’on leur aurait suggéré, ou aurait-il réalisé par eux-mêmes qu’ils seraient plus crédibles, donc plus forts, s’ils parlaient d’une seule voix ?
Autre titre:
POLITIQUE
Des Tije et Anel en col blanc
On aurait préféré que la branche propre, s’il en existe encore, ait le courage de dire toute la vérité sur l’arnaque, le ‘koukourouj’ sur les places de l’Etat, qui se déroule en ce moment au parlement haïtien.
Et quand toutes les places (ministre et directeur général) sont épuisées, eh bien ce n’est toujours pas fini, car il y a maintenant le prix du vote : plusieurs centaines de millions par tête de pipe, parait-il.
Et d’où pensez-vous que peut venir ce pactole ?
Ce sera peut-être le sujet d’un prochain éditorial. Ce qui nous amène à cette conclusion : pour un Tije
ou un Anel qui trône sur nos bidonvilles, combien de Tije et Anel en complet dernier cri !

CHUT !
C’est la fin de la Revue or aujourd’huiOn est le Vendredi 17 Mai 2019 !