13 SEPTEMBRE 2019 : REVUE DE LA SEMAINE
TROISIEME SEMAINE DE PENURIE DE PRODUITS PETROLIERS EN HAITI.
Mwen mèt mouri ! Ki mele m ou se doktè (« Je n’ai pas peur de mourir ! Peu m’importe que vous soyez docteur ».
Telle est la réponse cinglante, ce jeudi 12 septembre 2019, d’un pompiste à un médecin, qui lui a présenté son badge de professionnel médical pour pouvoir obtenir 2 gallons de gazoline.
Le réservoir du véhicule de ce médecin, qui devait se rendre au chevet de malades, était presque à sec, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.
Face à l’incompréhension de ce pompiste de station-service, le médecin a été contraint d’essayer de s’approvisionner sur un marché parallèle, où 2 gallons de gazoline lui ont été fournis à prix fort.
C’est la réalité depuis la fin du mois d’août 2019.
Certaines gens en profitent pour débiter le galon de produits pétroliers à des prix très élevés, souvent au double du prix officiellement fixé.
Plusieurs arrestations, de personnes se livrant à la spéculation, dans les prix des produits pétroliers, sont signalées cette semaine.
Certains chauffeurs de transports publics n’hésitent pas, non plus, à augmenter le tarif sur différents circuits.
Sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince, dans la zone appelée « trois mains », des chauffeurs de tap tap (transports en commun) exigent, de chaque passager, depuis la semaine dernière, 25.00 gourdes, au lieu de 20.00 gourdes pour une course régulière.
Les 12 premiers jours de septembre 2019 correspondent aux deuxième et troisième semaines de pénurie inexpliquée de produits pétroliers, sur le marché national en Haïti.
Les consommateurs ne savent point où trouver des produits pétroliers.
La situation tend à se dégrader quotidiennement.
Les explications des autorités ne semblent point du tout apaiser la colère des consommateurs, ni des automobilistes, y compris des chauffeurs de motos-taxis.
Les files de personnes et de véhicules continuent, dans les stations-services.
Depuis la fin du mois d’août 2019, certaines stations-services ne vendent qu’un maximum de mille gourdes de produits pétroliers aux acheteurs.
Rien n’est clair sur ce processus de rationnement, d’une part, ni sur la persistance de la rareté de produits pétroliers, d’autre part, sur le marché national.
La rareté de produits pétroliers est paradoxalement enregistrée en Haïti, dans un contexte de multiplication des stations-service.
Des autorisations de fonctionnement, pour l’ouverture de nouvelles compagnies et stations-service, ont été abondamment distribuées sous la présidence politique controversée de Joseph Michel Martelly (14 mai 2011 - 7 février 2016).
Le gouvernement démissionnaire annonce l’arrivée, d’ici le lundi 16 septembre 2019, d’une nouvelle cargaison de 500 mille barils de produits pétroliers, à Port-au-Prince.
Évoquant un déficit dans les caisses de l’Etat, le gouvernement démissionnaire agite la possibilité d’augmenter prochainement les prix à la pompe, alors que le baril de pétrole tend à la baisse sur le marché international..
Cette possible nouvelle offre pourra-t-elle satisfaire la demande de produits pétroliers, dans un contexte de réouverture ratée des classes pour l’année académique 2019 – 2020 ?
Beaucoup tentent de planifier des déplacements les plus essentiels pour pouvoir laisser un minimum de produits pétroliers, à utiliser en cas d’extrême urgence : besoins de recourir rapidement dans un centre de santé ou un hôpital, entre autres.
A côté du coût élevé de la vie, du rationnement du courant électrique public, des difficultés à obtenir de l’eau potable et des services sanitaires appropriés, etc., d’aucuns parlent de « bombes à retardement », risquant d’éclater à tout moment et n’importe où en Haïti… [ALTERPRESSE]
La levée de la subvention sur le carburant, mesure « nécessaire, mais inopportune », selon l’économiste Enomy Germain
« La levée de la subvention sur le carburant constitue une solution nécessaire mais inopportune au problème de la pénurie des produits pétroliers sur le marché haïtien », déclare à AlterPresse l’économiste Enomy Germain, qui analysait les conséquences de cette rareté du carburant.
Selon lui, l’une des premières conséquences, à court et moyen terme, est le ralentissement des activités économiques, qui, à son tour, va provoquer une rareté ou une indisponibilité des biens, et par ricochet, une augmentation des prix. Ce qui porte Germain à prévoir un taux d’inflation supérieur à 19.9% pour le mois d’août.
Depuis plusieurs semaines, la rareté de produits pétroliers occupe une place centrale dans les débats publics. Les rares stations-service, qui approvisionnent les clientes et clients, provoquent des embouteillages monstres et parfois des dérapages.
Cette situation, qui entraîne une augmentation des prix des transports publics, sans aucun contrôle des autorités, crée la discorde entre chauffeurs et passagères / passagers.
Les répercussions de ce ralentissement des activités économiques sur la croissance économique, qui se fait au jour le jour, constitue la conséquence la plus grave de cette situation, souligne l’auteur de « Pourquoi Haiti peut réussir ».
La subvention de la gazoline, du diesel et du kérosène aurait entraîné, chaque mois, une perte d’environ 75 millions de dollars américains
La mesure consistant à lever la subvention sur les produits pétroliers est inopportune du fait du déficit de crédibilité des autorités actuelles. Puisque, selon Enomy Germain, l’Etat pourrait promettre à la population de lui retourner cette subvention sous d’autres formes ou dans d’autres domaines.
L’économiste estime également que pour regagner la confiance de la population, l’Etat devrait « envoyer des signaux clairs » en éliminant par exemple le gaspillage de ses ressources.
Car, se demande-t-il, « comment demander à la population de se serrer la ceinture alors qu’elle sait pertinemment que vous faites du gaspillage ».
Le regroupement Konbit òganizasyon politik, sendikal et popilè yo met en garde le pouvoir en place contre toute éventuelle augmentation des prix des produits pétroliers, dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous n’accepterons pas de payer une gourde de plus sur les prix des produits pétroliers », avertit-il, tout en accusant l’administration politique actuelle de créer « une rareté programmée des produits pétroliers ».
Continuant d’exiger la démission de Jovenel Moïse de la présidence politique en Haïti, le regroupement Konbit òganizasyon politik, sendikal et popilè yo préconise un renforcement de la mobilisation populaire contre la cherté de la vie et contre l’insécurité.
En 9 mois, la république d’Haïti a déjà connu 3 périodes de rareté d’essence, soit en février, avril et août 2019. [db gp apr 11/09/2019 9:00]
Haïti/Crise de Carburant : Arrivée de 500 mille barils de produits pétroliers lundi16
D’ici le début de la semaine prochaine, 500 mille barils de produits pétroliers devront arriver dans le pays. L’annonce a été faite, ce mercredi, par le premier ministre démissionnaire, Jean Michel Lapin. Une cargaison de 500 mille barils de produits pétroliers : Gazoline, gasoil, kérosène, débarquera dans la rade de Port-au-Prince, au plus tard lundi 16 septembre 2019, a appris Vant Bèf Info (VBI).
Ce nouvel arrivage devra aider à résoudre la crise liée à la rareté de carburant dans les stations de service, informe le premier ministre démissionnaire Jean Michel Lapin.
L’état ne pourra pas continuer à subventionner le prix du carburant à la pompe. Plusieurs scénarios sont à l’étude, parmi lesquels l’arrêt de la subvention, insiste le chef du gouvernement démissionnaire.
Néanmoins, Jean Michel Lapin affirme que le gouvernement travaille également en vue de trouver une formelle pour une subvention ciblée.
Le chef du gouvernement en a profité pour rappeler l’interdiction relative à la vente illégale des produits pétroliers.
Vant Bèf Info (VBI)
Le Sénateur Joseph Lambert souhaite un accord politique urgent
Environ vingt quatre heures après l’échec de la séance portant sur l’énoncé de la politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel qui devrait avoir lieu mercredi au Sénat de la République, le Sénateur du Sud’Est Joseph Lambert plaide en faveur d’un accord politique urgent pour un retour rapide à la normalité institutionnelle.
Port-au-Prince, le 12 septembre 2019.- L’ancien président du Sénat de la République Joseph Lambert ne tarde pas à réagir suite au report sine die de la séance portant sur l’énoncé de politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel qui devrait avoir lieu mercredi 11 septembre 2019, au Sénat de la République.
Une séance qui a été boycottée par plusieurs dizaines de miltants politiques proches de l’opposition radicale qui ont envahi et saccagé tout ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Ce qui a poussé l’actuel président du Grand Corps Carl Murat Cantave a renvoyé ladite séance pour une date indéterminée.
En guise de solution à la crise, l’ex allier du pouvoir Tèt Kale, Joseph Lambert plaide en faveur d’un accord politique urgent afin que la normalité institutionnelle puisse revenir rapide.
« Entre l’incompréhension et l’entente, un leadership ivre a rencontré la frustration et le désespoir d’un peuple aux abois jusqu’à souiller les lieux sacrés du Sénat. Pour un retour rapide à la normalité institutionnelle, il y a urgence pour que vienne un accord politique », a tweeté celui qui est surnommé « l’animal politique ».
Il y a environ moins d’un mois depuis que le Sénateur Joseph Lambert a touné le dos au président de la République Jovenel Moïse pour rejoindre l’opposition suite à un litige entre lui et le chef de l’État pour une affaire de poste de Premier Ministre, se plaignait t-il.
Vant Bèf Info (VBI)
Haïti / Gouvernance Le secteur privé préoccupé par la conjoncture actuelle
La Chambre de Commerce et de l’Industrie de l’Ouest dit avoir constaté avec inquiétude la situation défaillante de la distribution et de la vente au détail des produits pétroliers.
Une situation qui est loin d’être améliorée et qui, au contraire, ne fait que s’aggraver dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et sur tout le territoire national, asphyxiant quasiment tous les secteurs d’une économie déjà branlante.
Dans un communiqué publié ce jeudi 12 Septembre, la CCIO croit que les autorités publiques semblent incapables de trouver les formules adéquates pour solutionner le problème de la rareté de ces produits. Elle estime qu’aucune information sur une solution réelle n’a été divulguée par ces dernières.
La CCIO croit que le pays fait clairement face à un déficit de leadership éclairé et soutient que les dirrigeants sont incapables de maitriser l’inflation galopante, l’insécurité paralysante, l’accumulation des arriérés de paiements, la pénurie de carburant et la crise politique incessante.
« Par ailleurs, la CCIO dit avoir pris acte du fait que la cinquantième législature ne se soit pas prononcée sur l’opportunité d’adopter de nouveaux amendements à la Constitution de 1987 « , ajoute le communiqué signé par le président de la chambre de commerce et de l’Industrie d’Haiti, Frantz Bernard Craan.
Ce dernier demande aux autorités compétentes de faire pruve d’humilité et de courage pour pouvoir tirer les conséquences, si elles sont incapables de respecter leurs engagements.
Vant Bef Info (VBI)
QELQUES NOUVELLES EN BREF TIREES DE HAITI LIBRE
Le Chancelier Edmond parle d’énergie renouvelable à Paris :
Mercredi matin, le Chancelier Bocchit Edmond en Mission en France, a eu un entretien fructueux avec Jérôme Chartier Premier Vice Président du Conseil régional d’île de France « Nous avons évoqué de nombreuses possibilités de coopération avec Haiti notamment dans le secteur de l’énergie renouvelable ».
L'Ambassadeur du Chili rencontre le DG de la PNH :
L'Ambassadeur du Chili accrédité en Haïti, Patricio Utreras Diaz, accompagné de la Consule Angela Tobar, ont rendu visite à. Rameau Normil, le nouveau Directeur Général ai. de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour discuter autour de la poursuite de la coopération chilienne notamment dans le domaine de la formation. Le Chili propose de continuer à accueillir les boursiers haïtiens dans deux programmes de formation de Carabiniers : le programme de licence en « Policia de investigaciones » (PDI) et un programme de Master en « Securidad publica ».
Les mairies d’Haïti et de la République Dominicaine renforcent leur coopération
Cet accord a été paraphé en vue du renforcement des mairies des deux côtés de l’île. La coopération espagnole, présente dans les deux pays, a apporté un appui technique et financier à la matérialisation de cette coopération.
C’est le président de la FENAMH Jude Édouard Pierre et son homologue dominicain René Polanco qui ont paraphé l’accord en présence entre autres des ambassadeurs dominicain et espagnol en Haïti Alberto Emilio Despradel Cabral et Pedro Sanz Serrano.
Le maire de Santo Domingo René Polanco qui avait représenté la FEDOMU, a souligné que cet accord devrait permettre de renforcer les capacités de gestion des mairies d’Haiti et de la République Dominicaine.
Le fait pour les mairies de se regrouper en association est bénéfique à plusieurs points de vue, a-t-il dit, ajoutant que cela leur permettra de mieux servir leurs populations.
Pour sa part, le maire de Carrefour et président de la FENAMH, Jude Édouard Pierre s’est félicité de la volonté des deux associations et de leurs membres de travailler ensemble au profit des intérêts de l’île entière.
Cela, dit-il, nous permettra de construire un meilleur avenir, précisant que tant du point de vue historique et géographique les citoyens haïtiens et dominicains sont condamnés à cohabiter.
Nous sommes liés par le commerce et nous avons l’obligation de maintenir des rapports cordiaux tout en favorisant un dialogue franc pour résoudre les conflits, a-t-il dit.
Il évoque la promotion d'un dialogue sur la question municipale des deux pays avec un accent porté sur la frontière.
Lorsque les gouvernements centraux ne proposent aucune solution aux problèmes auxquels sont confrontés les deux peuples, les mairies doivent continuer à travailler et proposer des solutions, a soutenu Jude Édouard Pierre.
Le leader de la FENAMH invite les citoyens des deux pays à éviter tout discours encourageant la haine, la peur de l’autre et la xénophobie.
DO/ HPN
Et pour terminer des ouvelles des Bahamas tellement éprouvees par le cyclone DORIAN.
Combien de morts?
ON arait trouvé 50 cadavres.
Mais il y a 2.500 disparus.
On pense que la plupart des disparus doivent être des Haïtiens.
Des Haïtiens vivant à Abaco et qui étant sans documents légaux seraient restés sur place, refusant d’être évacués, parce que craignant qu’on allait les déporter.
Retrouvera t-on jamais ces disparus.
Dans toutes ces mauvaises nouvelles , une bonne : Le premier Ministre des Bahamas aurait stoppé les deportations et les illégaux pourront rester dans l’archipel des Bahamas.
C’est le monde entier qui a les yeux tournes vers les Bahamas.
Les secours arrivent.
Nous continuons à suivre cette actualité chaude.
•