10 JANVIER 2020
REVUE DE LA SEMAINE 

Encore deux jours et ce sera le 10 ème anniversaire du séisme du 12 Janvier.
C’est l’heure des bilans
La presse étrangère est mobilisée.
Nous aussi , nous essayons de voir ce qu’il y a eu de positif pendant ces 10 années qui nous séparent de ce terrible événement.

Le Nouvelliste a été du côté de l’hôpital de l’université d’état d’Haïti, communement appelé : Hôpital general

Et bien le titre de l’article en dit long:
10 ANS APRES, L’HUEH est en lambeaux

La fiche technique du projet de reconstruction de l’hôpital est presque illisible à la rue Monseigneur Guilloux. Elle est terne comme le chantier où sont érigés deux sites de bâtiments. C’est le calme plat depuis sept mois. Les travaux, pour une énième fois, sont interrompus. À la place des ouvriers, des herbes sauvages et des rongeurs occupent le chantier. La poussière surplombe les persiennes ainsi que le matériel qui y est entreposé. « « Je n’ai pas la date exacte de la finition des travaux. Ils sont à 85% achevés », a confié la directrice exécutive de l’HUEH, le Dr Jessy Colimon Adrien, qui n’était pas en mesure de fournir d’autres détails concernant les raisons de la fermeture du chantier.
Au niveau du Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), aucune autorité ne pouvait fournir de plus amples informations sur l’arrêt des travaux. « Moi non plus, je n’ai trouvé personne qui pouvait me dire de quoi il s’agit », a indiqué le président du syndicat des travailleurs de santé à l’HUEH, Lebien Joseph, qui croit que les travaux ont été interrompus faute de financement. « Les résultats de ma petite enquête ont révélé que l’État semble, n’a pas décaissé les fonds promis », a ajouté M. Joseph, affirmant que certaines personnes se sont déportées du projet.
Six ans après le démarrage des travaux, la reconstruction du plus grand centre médical et de formation de médecins du pays traine sans soulever trop d’interrogations. Pour Josette Bijou, ancienne ministre de la Santé publique, cet état de fait « est un exemple de plus justifiant que la santé n’est pas la priorité de nos dirigeants ». Les conditions dans lesquelles les médecins sont formés à l’HUEH interpellent la ministre. « Aucune condition n’est réunie ni pour prodiguer des soins ni pour former nos médecins », a déclaré Josette Bijou, rappelant que dans le temps l’hôpital communément appelé général remplissait sa mission comme hôpital de référence du pays. La situation est déplorable, juge le médecin.
L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, principal établissement hospitalier du pays, a été détruit à plus de 50 % lors du séisme de 2010. La France et les États-Unis ont octroyé chacun 25 millions de dollars américains pour construire un hôpital pluridisciplinaire de haut niveau. L’État haïtien a apporté une enveloppe de 33 millions de dollars américains.

Haïti en Marche a sur sa page de couverture un grand titre: POLITIQUE l’Heure du choix
Dans son discours du 1er janvier 2020 le Président Jovenel Moïse s’est égaré dans des lieux communs, des redites vu qu’il ne pouvait pas annoncer ce qu’il avait prévu : la formation prochaine d’un gouvernement ‘inclusif’ comme il le répète depuis plusieurs semaines et comme semble le lui exiger la communauté internationale.
Vu que les conditions ne sont pas réunies à cette fin.
Alors le Président de ressortir toutes les vieilles promesses qu’il reconnaît lui-même n’avoir pu tenir comme le courant électrique 24 heures sur 24 (en en accusant bien sûr ceux devenus ses ennemis favoris : les tenants du ‘système’ qui appauvrit la majorité depuis l’indépendance – il y a donc 216 ans depuis, mais apparemment sans y inclure les dilapidateurs des fonds Petrocaribe : plus de 3
milliards de dollars US dilapidés de la
caisse publique ces dernières années, y
compris pendant les 8 années du même
régime qu’il incarne aujourd’hui.
Le Président est revenu sur une autre vieille promesse : la reconstruction du Palais national, siège officiel de la Présidence, détruit lors du séisme du 12 janvier 2010, mais qui pense à une telle disons fantaisie, étant donné que la nation a aujourd’hui des problèmes bien plus urgents comme une hausse du coût de la vie qui ne laisse aucun espoir d’être contrôlée dans les mois à venir.
Non Jovenel a erré, pour ne pas dire, radoté parce que ne pouvant en venir au fait.

L’AGENCE HPN publie le bilan présenté par le PM Jean Michel Lapin, bilan aussi repris par Haïti en Marche,
La sécurité et l’apaisement social sont les deux premiers dossiers que Jean Michel Lapin avait attaqué. Le bilan est en demi-teinte car les trois (3) mois de «pays lock» ont appauvri les caisses de l’Etat.
Dans un contexte socio économique préoccupant, caractérisé par la cherté de la vie, la dévaluation de la monnaie nationale (la gourde), une corruption étatique chaque jour confirmée et une pauvreté extrême, toutes les activités du pays e sont retrouvées paralysées. Pour Jean Michel Lapin l’heure n’est pas aux beaux discours. Les problèmes de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de la cherté de la vieil est de la responsabilité de ce Gouvernement de créer un climat stable et favorable à la reprise des activités.
Le locataire de la Primature a mis tout son poids dans la balance pour combattre l’insécurité partout dans le pays, la cherté de la vie et orienter les actions du Gouvernement vers la majorité. Le bilan est maigre certes, mais sortir de ce marasme où l’horizon ne se pointait pas, il fallait avoir
beaucoup de courage.


Et aujourdhui, si le chef de l’Etat, dans
son discours à la Nation,
le 1er janvier 2020, a pu
renouveler son appel au dialogue, à l’occasion du 216e anniversaire de l’Indépendance, il doit une fière chandelle à Jean Michel LAPIN, qui, en dépit de nombreuses critiques, maintient encore, dans la bonne direction, la barque nationale. Le Pays ne trouve pas encore son angle de repos mais, sortir du spectre rouge, pour arriver à convaincre l’opposition de la nécessité de faciliter les enfants à retourner à l’école, c’est une petite victoire.
Le Chef de l’Etat doit réfléchir et continuer à tendre la main aux opposants pour aboutir à ce dialogue tant souhaité et former un Gouvernement de consensus où toutes les parties seront représentées pour enfin résoudre la crise socio- économique.

LE CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNES ENVOIE UNE LETTRE AU GOUVERNEMENT HAITIEN.
Si l’on tente de percer ce que veut dire cette lettre, on peut l’interpréter comme un avertissement au Président Jovenel Moïse pour qu’I ne pense pas pouvoir faire ce qu’il veut. Il n’a certes pas reçu de feuille de route mais en tête des preoccupations du conseil, il y a l’urgente nécessité de former un gouvernement .
Le Conseil s’inqiète de l’impasse regnant en Haïti et demande au president de s’engager dans un dialogue ouvert en vue de la formation d’un gouvernement.

Et revenons au Nouvelliste qui annonce que Jovenel Moïse multiplie les rencontres en vue de la formation de ce nouveau gouvernement . Interrogé sur le choix du Premier ministre pour savoir si le président compte consulter en ce sens les présidents des deux branches du Parlement, notre contact au pouvoir a souligné qu’à cette phase de la situation, « consulter les présidents du Parlement n’est plus de mise », puisque le Parlement sera en dysfonctionnement dès la semaine prochaine avec le départ de la Chambre des députés et une partie du Sénat.
En ce début du mois de janvier, le chef de l’Etat s’est déjà entretenu avec des membres de l’organisation de petrochallengers "Nou pap konplis" et une délégation de la plateforme politique Kolòn sur plusieurs points d’actualité, dont la formation d’un gouvernement de consensus comme solution à la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs mois.
« Nous avons rencontré le président de la République le 3 janvier dernier au Palais national et cette rencontre s’est déroulée autour des points comme l’accord de Marriott, la démission, la formation d’un nouveau gouvernement, la libération des prisonniers politiques, le dossier PetroCaribe, le dialogue… », ont rapporté dans un communiqué des membres de "Nou pap konplis" ayant pris part à la rencontre.

Autre point soulevé dans le Statement du Conseil de Sécurité: La nécessité de donner JUSTICE aux victimes des massacres de La Saline( 13-14 Novembre 2018) et du Bel Air ( du 4 au 7 Novembre 2019)
Le Conseil de Sécurité se dit très inquiet de la deterioration des conditions hhumanitaires en Haïti et demande une coordination de l’action du gouvernement d’Haïti avec les Nations Unies et la cmmunauté international.

Et ce Statement porte la date du : 8 January 2020

Autres informations retenues pour cette première revue de lannée 2020:

Marcna A. Pierre lance "Demwazèl" pour défendre les droits de filles
Titulaire d’un Master 2 en Sciences de Gestion de l’Université de Liège et d'une Licence en Sciences économiques de l’Université d’État d’Haïti (UEH), l'ancienne Jeune ministre de la Planification et de la Coopération Externe du Gouvernement Jeunesse d’Haïti et actuel cadre de l’administration publique, Marcna Andy Pierre, veut par son engagement citoyen contribuer à la création d'une nouvelle classe de femmes leaders en Haïti, d’où la création de sa plateforme Demwazèl.( c’est Haiti24.net) qui en parle.

La même agence relaye l’information selon laquelle:
1,2 million de personnes risquent de connaitre la famine en Haïti si aucune mesure n’ait adoptée afin de redresser la situation socio-économique du pays.C’est : L’organisation Action contre la faim qui le fait savoir.

HPN se penche sur la question de caducité prochaine du Parlement.
C'est un membre du service de communication du Palais national qui a craché le morceau : Le président de la République, Jovenel Moïse, est prêt à constater la caducité du Parlement après le lundi 13 janvier 2020.


Alors que les opinions fusent de partout sur la durée du mandant des sénateurs, Mackenson Cangé se veut sans équivoque : il n’y aura aucun accord politique avec les parlementaires dont le mandat arrive à terme au deuxième lundi de Janvier, a déclaré ouvertement ce membre du Service de Communication du Palais national.


En outre, ce dernier a annoncé que certains élus locaux seront remplacés par des agents intérimaires, comme l'avaient fait les prédécesseurs de Jovenel Moïse.

Haïti standard, le 9 janvier 2020.- Dans un arrêté signé par le Premier ministre a.i Jean Michel Lapin et approuvé par le Président de la République Jovenel Moïse, le 30 décembre 2019, quatre (4) des cinq (5) membres du Conseil d’administration de la Commission nationale des marchés publics (CNMP) ont été reconduits à leur poste.
Il s’agit des personnalités suivantes : Florient Jean Mari désigné officiellement, à l’article 2 de l’arrêté en question, Coordonnateur de la Commission nationale des marchés publics ; Sandra Toussaint Joseph ; Marie Esther Faroul ; Noël Michel Laguerre ; et, Dalberg Claude.

Information de Vant Bèf Info
Haïti – Littérature : Jocelyne Trouillot remporte le prix du roman 2019 de Sosyete Kokouy
pour son dernier ouvrage titré “Yo kenbe yon volè”. Par ce prix, le jury a salué une œuvre d’une portée historique écrite en créole révélant les dessous du régime totalitaire des “Tontons Makout”.
Les membres du jury ont salué une œuvre de qualité, écrite en créole et dont l’histoire révèle les dessous d’un régime totalitaire qui muselait l’école, le commerce, l’église, la famille entre autres. Ce livre qui s’adresse aux jeunes et aux moins jeunes jette un regard profond sur certaines réalités de cette époque.
Fondée en 1985, Sosyete Koukouy, institution basée à Miami et qui œuvre à la promotion de la culture haïtienne aux Etats-Unis d’Amérique, se consacre à la préservation de la culture haïtienne dans le pays de Georges Washington à travers l’éducation et les présentations artistiques et culturelles. Sa mission est de préserver, pérenniser et présenter les performances et expositions culturelles haïtiennes, au public créole et non créole.

ALTERPRESSE.ORG

La Commission nationale de désarmement déplore une facilité à s’approvisionner en armes à feu illégales et munitions en Haïti
« L’arme en soit n’est pas le problème. Une arme sans munitions ne représente qu’un objet artistique ».
Le problème « c’est la facilité de la personne, détenant une arme illégale, à s’approvisionner en munitions », a dénoncé Jude Jean-Pierre, l’un des membres de la Cnddr, qui intervenait, le mardi 7 janvier 2020, à l’émission FwoteLide sur la station privée AlterRadio (106.1 Fm).
La Cnddr a présenté, le lundi 6 janvier 2020, des cartouches de calibre 5.56 mm, reçues d’un particulier et qui sont déclarées non conventionnelles.
Et pour fermer la Revue, encore un bilan
Il est de Alterpresse .
Destruction énorme des richesses, inflation galopante, effondrement du pouvoir d’achat, déficit budgétaire, dépréciation sans précédent de la gourde et rareté des produits pétroliers ont gravement détérioré l’économie haïtienne durant l’année 2019,
La réalité économique a été bouleversée par les troubles socio-politiques, au cours de l’année 2019.
Jamais un tel niveau de destruction de richesses n’a été enregistré dans le pays, au cours d’une année, depuis le tremblement de terre dévastateur du mardi 12 janvier 2010.
C’est en ces termes qu’a alerté, fin décembre 2019, l’économiste Kesner Pharel, président directeur général de la firme privée Group Croissance.
Sur les 114 milliards de gourdes de recettes envisagées, l’Etat n’a collecté que 4 milliards de gourdes (US $ 1.00 = 96.00 gourdes ; 1 euro = 111.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 2.00 gourdes aujourd’hui), fait-il savoir.
C’est un déficit budgétaire énorme pour un pays, déjà en proie à une crise multidimensionnelle.
Le taux d’inflation est passé de 14.5% à 20.3% alors que la monnaie nationale a perdu 30% de sa valeur, durant l’exercice fiscal 2018-2019, a souligné, pour sa part, l’économiste Enomy Germain.
Cette dépréciation de la monnaie haïtienne, la gourde, a eu des répercussions considérables sur le niveau de vie de la population.
A la fin de l’année 2019, la gourde s’échange à 96.00 gourdes pour 1 dollar américain, alors qu’en décembre 2018, le taux de change était de 78.00 gourdes pour 1 dollar américain.
Enomy Germain signale également une croissance négative, estimée à moins d’1% pour l’année 2019.
« L’urgence économique » sur toute l’étendue du territoire d’Haïti a été déclarée, le 5 février 2019, par le président Jovenel Moïse, à cause de la hausse brutale et généralisée des prix des produits de première nécessité.
Cependant, les mesures gouvernementales annoncées n’ont eu aucun effet positif sur les conditions socio-économiques de la population.
Plusieurs entreprises contraintes de fermer leurs portes
Une certaine régression des activités économiques, à compter de la mi-septembre 2019, a entraîné la suspension, voire la fermeture de divers services et activités, constate-t-on.
En octobre 2019, plusieurs responsables d’hôtels, dont Best Western et Mont Joli, ont été contraints de fermer leurs portes, faute de rentrées financières, alors que d’autres ont réduit leurs personnels, suite aux mouvements de blocage des activités, pour forcer Jovenel Moïse à remettre sa démission.
D’autres responsables d’hôtels, bars et magasins ont dû réduire leurs personnels.
Des journalistes, travaillant dans plusieurs médias de la capitale, ont même été mis en disponibilité.
Une grande perte du niveau de pouvoir d’achat des citoyennes et citoyens, déjà très faible, a été enregistrée, suite à ces pertes d’emplois.
Ces incidences, sur les réalités économiques globales, pourraient s’étendre jusqu’en l’année 2020, augurent des spécialistes avisés.
Comment relever les défis ?
Pour faire face à ces défis, des économistes, dont Kesner Pharel et Eddy Labossière, ont recommandé la mise en place d’un nouveau budget national, adapté au nouveau contexte socio-économique du pays.
Pour sa part, l’économiste Enomy Germain a appelé l’Etat à mieux gérer les ressources nationales et à encourager la production nationale, vu la dépréciation continue de la gourde par rapport au dollar américain.
Enomy Germain a préconisé la mise en place d’incitatifs à la production et à la création de la stabilité dans le pays, ainsi qu’un meilleur encadrement du marché des changes.
De son côté, l’économiste Eddy Labossière a suggéré à l’administration de Jovenel Moise d’effectuer une gestion transparente.
Cette démarche permettrait, dit-il, de stopper le déficit budgétaire, l’un des éléments à l’origine de la dépréciation de la gourde.