JACMEL, 2 Août – Le Hamas est en train de mettre fin à un mythe. Non à celui de l’invincibilité de l’Etat d’Israël (comme une certaine propagande l’immortalisait après la Guerre des Six jours ou victoire éclair remportée en 1967 par l’armée israélienne contre les nations arabes) mais à celui de l’état d’innocence de cette nation née, comme on le sait, dans les décombres de la Seconde guerre mondiale (1941-1945) et de la disparition de plusieurs millions de Juifs dans les camps de concentration nazis.
Chaque victime palestinienne dans la Bande de Gaza (le chiffre de 1.800 est déjà dépassé après deux semaines d’intervention de l’armée israélienne dans cet enclave-prison dont nul ne peut s’échapper) c’est un point marqué par le mouvement terroriste Hamas contre cet état de grâce natif qui a fait la différence de l’Etat hébreu par rapport à tous les autres (plus même que le Vatican).
On comprend pourquoi le Hamas n’est pas pressé de conclure un cessez le feu. Et qu’il continue au contraire à narguer Israël ainsi que les puissances occidentales qui arment cette dernière et n’osent lui dire que trop c’est trop.
Chaque minute que dure son intervention militaire représente pour Israël une entaille de plus à sa réputation d’Etat miraculé et miraculeux.
Penser au massacre des athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich (1972) et au frisson qui avait parcouru le monde …
Penser à la chanson du film Exodus par la voix d’Edith Piaf (‘Ils ont retrouvé la terre de l’amour’).
Ou à Golda, joué par Ingrid Bergman peu avant sa mort.
Mais le rêve d’un Etat fondé par des pionniers et dont la survie est assurée par une armée de boy-scouts, ne survit pas à la puissance régionale d’occupation et implantée sur l’armement nucléaire.
Marcus - Haïti en Marche, 2 Août 2014