Sous le feu des critiques des républicains et d'appels de démocrates à agir, le gouvernement américain de Joe Biden a annoncé, samedi 18 septembre, qu'il allait accélérer le rythme des expulsions par avion des près de 15 000 migrants, surtout des Haïtiens, regroupés depuis plusieurs jours sous un pont au Texas.
HS/Haïti standard
Les États-Unis ont déporté à la mi-journée du 20 septembre 240 compatriotes parmi les réfugiés sous le pont “Del Rio”, jeté sur le fleuve “Rio Grande”, au sud des États-Unis, au Texas.Des femmes et des enfants composent la majorité des Haïtiens déportés par les Américains, au cours de ce 20 septembre, ont confirmé à la rédaction de Haïti standard un employé de l’aéroport international Toussaint Louverture (Port-au-Prince) sous couvert de l’anonymat.
Joe Biden, qui ne s’était pas encore exprimé en public sur le sujet, a promis vendredi que ces agents allaient «payer» pour ces actes «scandaleux». «Je vous le promets, ces gens vont payer, il y aura une enquête, il y aura des conséquences», a-t-il dit à des journalistes.
AFP
Plus de migrants dans le campement :
2000 retournés en Haïti
8000 sont retournés volontairement au Mexique
12.000 retenus pour presenter une demande d’asile
Tous les migrants haïtiens qui se massaient de part et d’autre de la frontière américano-mexicaine ont quitté leur campement de fortune, selon le gouvernement américain et des journalistes de l’AFP sur les lieux.
La problématique des migrants haïtiens à la frontière américano-mexicaine, qui fait la Une de l'actualité, n'est pas différente de celle d'autres peuples en situation d'émigration dans le monde. Dans ce cas précis concernant Haïti, c'est la résultante d'une situation de fait au cours de ces dernières années, accentuée par les flux migratoires vers le Brésil et le Chili, transformés en tentatives de gagner par tous les moyens les États-Unis d'Amérique.
Lire la suite : Le Gouvernement appelle à la solidarité avec nos compatriotes haïtiens en difficulté