Le dossier de la dénationalisation des dominicains d’origine haïtienne sera abordé, le lundi 24 mars, à la Cour Interaméricaine des Droits Humains en son siège à Washington. Ce dossier sera présenté par le Bono Center et d'autres organisations de droits humains à la 150e session de cette organisation.

 

Cependant le président de la commission électorale centrale (JCE) de la République Dominicaine, Roberto Rosario Márquez, a indiqué que le gouvernement dominicain ne devrait pas envoyer de représentant à cette comparution affirmant que la CIDH est partiale dans ce dossier, rapporte la presse dominicaine.

Pour M. Rosario, cette session sera une fois de plus l’occasion pour la CIDH d’exercer des pressions sur l’Etat dominicain pour qu’il cède aux revendications des organisations internationales suite aux problèmes causés par l’arrêt 168-13 de la cour constitutionnelle dominicaine.

“Nous ne pouvons en aucun cas tolérer qu'une ou plusieurs organisations internationales fassent pression sur notre pays avec des attitudes interventionnistes, en violation des normes diplomatiques, et viennent mettre notre souveraineté nationale en question. Il est de notre devoir et de celui de l'État dominicain, de présenter les mandats et les normes en conformité avec notre Constitution de la République “, a déclaré le fonctionnaire dominicain.
Mercredi, une organisation haïtienne, « le Collectif du 4 décembre » a appelé la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) à rendre un verdict favorable aux personnes touchées par l’arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle dominicaine, dans le cadre de ses attributions et conformément aux articles de la convention américaine relatifs aux droits de l’homme.
A souligner que la 3e réunion bilatérale haïtiano-dominicaine qui devait se dérouler à Jacmel (sud-est d’Haïti), le 20 mars écoulé, a été annulée. Cette décision survient en raison du fait que certains engagements pris lors de la deuxième réunion par les autorités dominicaines n’ont pas été respectés, notamment le dépôt d’un projet de loi qui annulerait la sentence du tribunal constitutionnel.
Le lundi 17 mars, le président Danilo Medina s’était réunit avec le consultant juridique du pouvoir exécutif, le ministre de l’Intérieur et le président de la JCE autour du projet de loi sur la naturalisation.
Ce projet de loi devrait être envoyé au parlement dominicain pour approbation. Toutefois, à date, aucune décision n’a encore été prise à ce sujet.