Au moins 3 morts et 3 blessés dans une attaque armée mercredi soir (22 juillet) contre des activistes qui apposaient des posters d'un candidat aux prochaines législatives dans la commune de Carrefour (Port-au-Prince, ouest). Un candidat de la plateforme Vérité, Jacques Beauvil, affirme que ce sont ses photos qui étaient en train d'être apposées au moment de l'attaque.


Jacques Beauvil évoque un 4ème mort dont le cadavre aurait été emporté, affirmant que des partisans de son concurrent Elie Blaise du Parti haïtien Tèt Kale (PHTK) de Michel Martelly, avaient agressé les victimes peu avant le drame.
La veille, dans le Sud-est, un candidat à la mairie de Marigot sous la bannière de la Fusion, Pierre Lafond, a été victime d'une attaque armée.
L'incident s'est produit dans la localité de'' Peredo '', où l'homme politique participait à une fête patronale. L'attaque s'est produite dans la localité de'' Peredo '', où le candidat participait à une fête patronale. La présidente de la Fusion des sociaux démocrates, Edmonde Supplice Beauzile, a condamné cet attentat, tout en réclamant justice. Elle a du coup déploré les attaques armées et des distributions d'armes à feu à Mirebalais (Centre du pays), de même que des menaces proférées par des partisans d'organisations politiques proches du pouvoir Tèt Kale. Elle appelle la police et la justice à faire des interventions fermes pour empêcher l'aggravation de la situation. Et la question de se poser: Y a-t-il un plan visant à faire déraper le processus électoral? Et les violences de ces derniers jours confortent la position de ceux qui croient en l'existence d'un tel plan. Mais quel secteur serait derrière un tel plan: des partis politiques, le pouvoir, des secteurs proches du pouvoir, des mains étrangères, ou encore des gens qui tentent d'empêcher la tenue des élections dans l'immédiat? Réagissant aux actes de violence enregistrés pendant la campagne, la conseillère électorale, Marie Carmelle Paul Austin a rappelé aux candidats les dispositions du décret électoral qui les invitent au fairplay.
Elle a fait savoir que la police et la justice doivent réprimer de telles pratiques, reconnaissant qu'un climat d'insécurité risque d'inquiéter les potentiels votants et de perturber les élections. Un membre du cabinet du conseiller électoral Jaccéus Joseph, l'Ingénieur civil Wikenson Bazile, avait été assassiné il y a deux semaines, dans la commune de Delmas.
Mme Austin s'est prononcée également sur la décision du CEP d'écarter de la course le candidat à la présidence Willy Ducheine, pour fausse déclaration sur sa nationalité. Selon un communiqué du CEP, M. Ducheine est un citoyen américain, il a été enregistré comme votant le 20 avril 1995 en Floride.
Marie Carmelle Paul Austin a souligné que l'éviction de M. Ducheine ne peut en aucun cas redonner espoir aux candidats écartés du processus électoral pour nationalité étrangère ou pour faute de décharge. M. Ducheine rejoint sur la liste des candidats à la présidence écartés, entre autres, l'ancien premier ministre Laurent Lamothe, Tony Bennet ou encore Jacky Lumarque. Toutefois, ces anciens candidats mènent encore des démarches pour tenter de se faire réintégrer.