19 septembre 2020 
Samedi 19 septembre 2020 ((rezonodwes.com))– L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) prend acte de la décision du pouvoir Exécutif de plonger le pays dans une crise à nulle autre pareille avec la complicité de certains membres de la communauté internationale.


Malgré les nombreux signaux d’alarme de nombreuses structures de la société civile, dont l’OCNH, le pouvoir en place a fait la sourde oreille et poursuit dans son entêtement à vouloir organiser des élections dans un climat aussi délétère!
L’organisme de défense et de promotion des Droits Humains pense que ce nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP) fabriqué de toutes pièces en dehors des prescrits de la Constitution par le président Jovenel MOISE, dans l’intérêt de ses objectifs politiques ainsi que dans l’intérêt de certains membres de la communauté internationale est tout, sauf représentatif et constitutionnel.
Il est un fait certain que l’entêtement du pouvoir en place d’aller de l’avant en dépit des accidents de parcours que cela puisse provoquer, ce qui saute d’ailleurs aux yeux à tout le monde, n’est qu’une manœuvre politicienne concoctée dans le but de plonger le pays dans une crise plus aigue aux fins de fertiliser le terrain de l’impunité, de la corruption et pour anéantir ses adversaires politiques et idéologiques.
Pour l’OCNH, la situation actuelle est la résultante de diverses circonstances dont la faiblesse des institutions républicaines et celles de la société civile. La méthodologie choisie par le pouvoir en place (le Palais National) pour mettre en place la nouvelle institution électorale loin de renforcer la société civile, n’a fait que lui asséner le coup de grâce.
Aucune des structures contactées par l’Exécutif ne constitue un échantillon représentatif du secteur auquel elles appartiennent, en particulier le secteur des droits humains. L’attitude des dirigeants actuels ne fait que morceler encore plus les secteurs en question. Les institutions avec lesquelles le Palais National est entré en contact peuvent-elles se prévaloir d’être les dignes représentants de leur secteur?
Au lieu de pousser les organisations à mettre en place de vraies fédérations, au lieu de pousser les institutions à créer un espace de dialogue et de rencontre tant au niveau communal que national, l’Exécutif a choisi de les affaiblir davantage.
Les régimes se sont succédés avec tous manifestant le désir de s’agripper au pouvoir, peu importe leur passif. Pour y arriver, ils ont tous essayé de contrôler l’institution électorale. La résultante engendre des crises post-électorales.
Fort de tout ce qui précède, l’OCNH, qui attend toujours la réalisation du procès Dermalog, en appelle :
1- À la réalisation d’un dialogue franc entre les diverses couches sociales avant d’emboiter le pas vers un processus électoral.
2- Au renforcement de la PNH obligatoire dans l’objectif de créer un climat de sécurité et de Paix.
3- À l’autonomisation du processus électoral haïtien dont l’agenda doit être le fruit d’une entente nationale et non une imposition ni un ultimatum de l’international !
4- À l’unité entre toutes les organisations politiques du pays afin de faire échec au CEP mal concocté.
A bon entendeur, Salut !
Port-au-Prince, 19 Septembre 22020
Pour Authentification :
Me Camille OCCIUS
Coordonnateur de l’OCNH
Phone : 509 36288142