P-au-P, 30 août 2018 [AlterPresse] --- Un atelier a eu lieu à Port-au-Prince, le jeudi 30 août 2018, autour de l’élaboration d’un plan national pour répondre aux défis des droits humains en Haïti.


Cet atelier réalisé à l’initiative de l’Office de la protection de la citoyenne et du citoyen (Opc) consiste à faire ressortir les enjeux liés aux droits humains dans le pays.
Il entend proposer des pistes de solution visant non seulement l’intensification de la lutte contre la corruption et l’impunité, mais aussi la justice transitionnelle permettant de répondre aux exactions de droits humains, souligne la représentante de l’organisation Avocats sans frontière (Asf), Me Gaëlle Pétillon.
Il appartient aux organisations du secteur d’identifier les préoccupations devant faire l’objet de cette politique nationale, poursuit-elle.
Beaucoup de défis sont à relever pour garantir les droits humains en Haïti, avance le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, capitalisant sur l’apport des organisations du secteur pour parvenir à atteindre cet objectif.
Pour Chenet Jean-Baptiste, conseiller du secteur des droits humains au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), le plan doit prendre en compte tous les droits portant sur la citoyenneté civique, politique et sociale.
Il n’est pas question de privilégier ou d’exclure l’une ou l’autre des catégories, préconise-t-il.
Le respect des droits humains passe nécessairement par une réforme de la justice en vue de la rendre indépendante et autonome, avance-t-il.
Il est indispensable que le plan d’action prenne en compte la dimension liée à l’histoire, la mémoire et tout ce qui a rapport à l’héritage ayant fait avancer la cause des droits humains dans le pays, soutient-il.
Droits économiques, sociaux et culturels, l’accès à la justice, les droits spécifiques aux personnes handicapées, la question de genre (transgenre), la corruption, le non-accès aux services de base sont parmi les points à prendre en compte dans le cadre de l’élaboration de ce plan national.
L’Opc s’engage, après l’élaboration du document, à l’acheminer au gouvernement pour application, fait savoir Hédouville.
L’atelier du 30 août a eu le support de l’institution Asf, qui se dit prête à accompagner toutes les organisations dans leurs actions de plaidoyer auprès des autorités nationales et institutions internationales, en vue d’une meilleure protection des droits humains.