P-au-P, 31 août 2018 [AlterPresse] --- Edmonde Supplice Beauzile et Rosemond Pradel ne seraient plus à la tête du parti politique Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion), selon une résolution votée le jeudi 30 août 2018, à l’issue d’un Conseil national à l’extraordinaire.


Le secrétaire général de la Fusion, Rosemond Pradel, rejette cette décision.
Les deux individus, à l’origine de cette initiative, ne seraient plus membres de la Fusion, selon Pradel.
Le Conseil national avait pour objectif de statuer sur la crise, qui perdure au sein de la Fusion depuis avril 2018, en vue d’aboutir à une solution, fait savoir Pedrica Saint-Jean, une militante du mouvement.
Des propositions, issues de huit ateliers, vont dans le sens de la destitution d’Edmonde Supplice Beauzile et de Rosemond Pradel ainsi que de leur « directoire de facto » à la tête du parti, informe-t-elle.
La mise en place d’un comité provisoire, ayant à sa tête Pedrica Saint-Jean, l’organisation d’un troisième congrès pour élire un directoire définitif pour 5 ans et la reprise des contacts avec l’internationale socialiste et tous les partis frères sont parmi les recommandations formulées dans la résolution.
Le secrétaire général de la Fusion, Rosemond Pradel, juge futiles les initiatives de Pedrica Saint-Jean et de ses acolytes.
« Ces personnes-là ne font plus partie de la Fusion. Nous allons leur signifier une lettre juridique pour avoir violé certaines règles du parti. Dans deux semaines, nous allons organiser le Conseil national du parti pour la ratification d’une décision à ce sujet. Après quoi, s’ils insistent, nous allons les traduire en justice », affirme-t-il.
Edmonde Supplice Beauzile avait été reconduite à la tête de la Fusion des sociaux-démocrates, sur fond de dissensions internes impliquant notamment le professeur et ex-ministre Victor Benoit, l’un des membres fondateurs du parti, à l’issue du troisième congrès de cette organisation, le 22 avril 2018.
La Fusion a été provisoirement suspendue de l’Internationale socialiste, suite à une intervention de Victor Benoit, lors d’une récente réunion du Comité latino-américain et caribéen de l’Internationale socialiste (Siclac) en Uruguay.
Victor Benoit avait tourné le dos à ce parti, en mai 2018, pour former sa propre structure, parce qu’il était en conflit avec Supplice Beauzile, qu’il avait accusée d’avoir violé les statuts de la Fusion en sa faveur.