Après "Donoma", son premier long métrage réalisé avec budget dérisoire de 150 euros, mais couronné en 2011 d'un prix Louis-Delluc, le jeune cinéaste français d'origine haïtienne Djinn Carrénard a présenté "FLA", une comédie dramatique qui a ouvert jeudi la 53e Semaine de la critique à Cannes, selon ce qu'a rapporté l'AFP.

 

A seulement 33 ans, le réalisateur récemment installé à Perpignan (sud de la France), où "FLA" ("Faire l'amour" pour l'étranger) a été tourné en grande partie, offre un long film (2h48) émotionnel et dense, à l'esthétique très maîtrisée.

"Faire l'amour", c'est la poursuite de trois rêves. Laure, pétillante hôtesse de l'air, veut un enfant après une fausse couche. Son compagnon Oussmane, un rappeur très auto-centré qui devient subitement sourd, rêve quand même de succès et de reconnaissance. Et la sœur de Laure, Kahina, une détenue en permission pour Noël, meurt d'impatience de revoir son fils, placé en famille d'accueil.
Trois rêves qui les enferment et pourraient les couper du monde extérieur, s'il n'y avait ces rencontres, ces rapprochements, ces frottements violents et sensuels. Les trois personnages se soutiennent ou s'affrontent, s'aiment et se déchirent.
"Quand on entend +Faire l'amour+, on entend surtout coït alors que +faire l'amour+, c'est surtout créer l'amour et le déconstruire. C'est ce que font les personnages. J'avais envie de vider (cette expression) de son sens réducteur", explique le jeune réalisateur-monteur-directeur photo à l'AFP.