P-au-P, 19 oct. 2017 [AlterPresse] --- En partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (Oim), les États Unis d'Amérique ont procédé, le mercredi 18 octobre 2017, à la remise de 20 motocyclettes et véhicules tout-terrain à l'unité de la police frontalière d'Haïti.


L'achat de ces véhicules s'inscrit dans le cadre d'un programme de 645 mille dollars américains, visant à soutenir la police frontalière, indique le Bureau des affaires publiques de l'Ambassade américaine, dans un communiqué en date du 19 octobre 2017.
Cette contribution de l'International narcotics and law enforcement (Inl) permettra d'acheter des véhicules et de pourvoir aux besoins logistiques de la police frontalière, avance le directeur de la police des frontières, Marc Justin.
« La police des frontières va prévenir et répondre à la criminalité organisée transnationale. Nous démarrons, au niveau de la région Nord-Est, avec l'objectif d'avoir une présence sur toute la ligne frontalière », fait savoir Marc Justin.
La présence d'une unité de police à la frontière, formée et en nombre, est également une source d'optimisation des revenus (douaniers) de l'État, tout en étant un gage de sécurité pour les populations migrantes ou vivant en zone frontalière, estime le chef de mission de l'Oim en Haïti, Fabien Sambussy.
« L'Oim voit la frontière à travers le prisme migratoire (humain), mais n'oublie pas que le prisme humain est intimement lié aux trafics en tout genre, qu'il s'agisse de trafic de drogues, d'armes, de contrebande ou de trafic d'êtres humains ».
Malgré le départ de la la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), les Nations-Unies restent présentes en Haïti et l'Oim continuera de soutenir les efforts de la Police, poursuit Sambussy.
La Mission des Nations unies pour l'appui à la justice en Haïti (Minujusth) a pris fonction, à Port-au-Prince, le lundi 16 octobre 2017, au lendemain du départ de la Minustah.
Axée sur la justice, la Minujusth entre en territoire haïtien pour une période initiale de six mois (16 octobre 2017-15 avril 2018), après les 13 ans de présence de la Minustah, dont le bilan est vivement critiqué par divers secteurs de la vie nationale.