La République dominicaine a rejeté samedi (6 décembre) un rapport de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme qui l’accuse de discrimination en rapport avec une sentence du Tribunal constitutionnel dominicain qui enlèverait la nationalité à plusieurs milliers de personnes nées en République dominicaine de parents qui ont vécu illégalement dans le pays.
La Cour Interaméricaine des Droits Humains considère que le pays caribéen décidait la nationalité de manière arbitraire.
L’actuel président de la CIDH, le mexicain Jose de Jesus Orozco, dit que l’organisation a reçu des plaintes et témoignages de près de 4.000 personnes affectées par la nouvelle décision stipulant que ceux et celles nés en République dominicaine depuis l’année 1929 de ressortissants étrangers vivant illégalement dans le pays, ne sont plus autorisés à obtenir automatiquement la nationalité dominicaine.
L’administration du président Danilo Medina a critiqué le rapport de la CIDH en l’accusant d’être ‘subjectif, partial et à sens unique.’
Les officiels défendent le verdict 168-3 du Tribunal constitutionnel dominicain.
‘Le gouvernement agit en accord avec la constitution, et en tant que tel, il respectera le verdict de la Cour constitutionnelle’, dit le communiqué de l’administration Medina.
Les organisations de défense des droits humains estiment que au moins 200.000 personnes pourraient perdre leur nationalité, en majorité des descendants d’Haïtiens.
Mais le gouvernement dominicain insiste que environ 24.000 personnes seraient affectées.