GAZETTE-HAITI - Lors de l’audience du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, Rosy Auguste Ducena, directrice programme du RNDDH, a fait le topo de la situation socio-politique d'Haïti et le déni des droits humains dans le pays.
Mme Ducena a affirmé devant le Congrès américain que tous les droits civils, politiques, économiques et sociaux sont systématiquement violés. Elle en a profité pour dénoncer le soutien de l'administration Biden et de la communauté international au pouvoir en place malgré les dénonciations.
Rosny Auguste Ducena n'a rien laissé passer lors de son exposé devant le Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis. Elle a touché les plaies dont l'insécurité, les gangs qui se coalisent, le phénomène du kidnapping et la mise en place du Conseil électoral provisoire contesté.
Sur l'insécurité, Mme Ducena présente des chiffres pour le moins inquiétants. "Rien qu'en 2020, plus de 1085 personnes, dont 37 policiers, ont été assassinées. En janvier et février 2021, la situation est restée inchangée avec au moins 65 personnes abattues, dont trois policiers".
La directrice programme du RNDDH a révélé la bénédiction de l'administration au pouvoir à la fédération des gangs en juin 2020. Mme Ducena parle de l'influence de ces gangs dont les demandes sont immédiatement satisfaites par le pouvoir et que ces derniers sont accusés dans des actes de violations des droits humains notamment des massacres et attaques armées, enregistrés dans le pays depuis 2018.