July 3, 2020 Fact Checking News ACTUALITE
Dans un communiqué portant la date du 2 juillet 2020, le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) dit s’inquiéter de la multiplication des violences et des actes de barbarie perpétrées dans des quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, où les attaques contre la population se sont intensifiées ces dernières semaines. Au moins six (6) morts, et 12 blessés par armes à feu, 70 maisons incendiées et pillées. Et aussi, de graves allégations de viols ont également été rapportées.
Selon le BINUH l’accroissement de l’insécurité et la récurrence de ces attaques ont aussi provoqué un afflux de mouvements de déplacement des populations affectées vers d’autres quartiers, aggravant ainsi leur situation de vulnérabilité.
Le BINUH appelle les autorités haïtiennes à prendre toutes les mesures nécessaires en vue de protéger la population, notamment à travers le renforcement de la présence des institutions étatiques et des forces de l’ordre dans les zones marquées par la violence en vue d’assurer la sécurité de toutes et de tous, et permettre ainsi aux personnes déplacées de regagner en toute sécurité leurs quartiers. L’État a l’obligation de protéger tout(e) citoyen(ne), quel que soit son lieu de résidence sur le territoire national, lit-on dans ce communiqué.
Les violences commises récemment contre les habitants de Pont Rouge, Martissant, Cité Soleil, ainsi que celles ayant visé les populations de La Saline en 2018 et Bel Air en 2019, doivent faire l’objet d’une enquête. Leurs auteurs et complices doivent être identifiés, arrêtés et poursuivis par les autorités policières et judiciaires à travers des enquêtes justes et équitables. Il est primordial de mettre un terme à l’impunité qui constitue l’un des principaux facteurs de violence et de destruction du tissu social. Le cycle de la violence ne pourra s’arrêter que si les responsables présumés de ces crimes répondent pleinement de leurs actes, et que des garanties d’accès à la justice et à la réparation soient pleinement octroyées aux victimes de ces violations et abus des droits de l’Homme, soutient le BINUH.
Rappelons toutefois que dans le cadre de son mandat, il demeure engagé auprès des organisations de la société civile, de l’Office de Protection du Citoyen et des autorités nationales afin de promouvoir et protéger les droits des haïtiens et haïtiennes.
NANCY LAINÉ /FCN