Port-au-Prince, le 10 janvier 2016 - (AHP) - Le coordonnateur du Groupe d'appui aux rapatriés et aux réfugiés GARR, Me Saint-Pierre Beaubrun, s'est déclaré le mardi 10 janvier scandalisé par l'assassinat de 4 ressortissants haïtiens, deux enfants de 7 et 5 ans ainsi que leurs parents, en République dominicaine.
Le drame s'est produit dans la nuit de samedi 7 au dimanche 8 janvier dernier, dans la localité de San Juan, de l'autre côté de la frontière.
Un crime odieux perpétré à l'arme blanche et à coups de bâtons, a souligné Me Beaubrun, ajoutant que rien ne saurait justifier un crime d'une telle atrocité.
Les victimes répondent aux noms de Camilo Antoine 35 ans, sa compagne de 34 ans Yeneta Joseph et leurs deux enfants Maison 7 ans, et Bacachata une fillette de 5 ans. Deux suspects, Jefferson et Anius, ont été appréhendés et un troisième présumé assassin est en fuite.
Le coordonnateur du GARR qui confirme que l'un des deux suspects interpellés est un ressortissant haïtien, rappelle que les Dominicains ont en général tendance a accuser des ressortissants haïtiens dans la perpétration de ce genre de crimes sur leur territoire.
Il appartient, a-t-il dit, aux autorités policières et judiciaires de diligenter des enquêtes pour faire la lumière sur ce drame afin que les proches des victimes puissent obtenir justice.
Parallèlement, le coordonnateur du GARR attire l'attention des autorités haïtiennes sur la menace de déportation qui vise plus de 239 mille ressortissants haïtiens qui vivent en République dominicaine.
Ce sont, a-t-il dit, des citoyens dont la durée de validation de la résidence temporaire expire en juin prochain et faute de documents légaux, ils ne peuvent bénéficier du plan dominicain de régularisation des étrangers.