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Ricardo Lambert
Haiti: Renouvellement d’une année du mandat du BINUH doté d’une unité de police et de correction qui comprendra jusqu’à 42 personnes civiles. Gel des avoirs, interdiction de voyage et des transferts d’armes sont parmi les nouvelles mesures annoncées pour aider le gouvernement haïtien dans le combat contre l’insécurité.
(Port-au-Prince, Haïti).- Le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté, ce vendredi 15 juillet, en faveur d’une prolongation du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dans le pays pour jusqu’à juillet 2023. Les États membres de l’organe exécutif de l’ONU ont accordé un vote de confiance au BINUH sur la base de la résolution 2645 (2022), un texte produit par les États-Unis et le Mexique.
Dans cette résolution, le conseil de sécurité de l’ONU juge qu’il est important de donner au BINUH les moyens de remplir son rôle de bons offices, d’engager tous les secteurs de la société haïtienne, en particulier les acteurs politiques, la société civile, les femmes et les chefs religieux, y compris les communautés vivant dans les zones contrôlées par les gangs, en faveur d’un consensus politique, ainsi que des réformes nécessaires pour accroître le soutien de police consultatif à la Police nationale d’Haïti (PNH) et rouvrir les commissariats de police en réponse à la violence des bandes armées.
En ce sens, il a été décidé, par l’organe exécutif de l’Organisation des Nations unies (le Conseil de sécurité), de doter le BINUH d’une « unité de police et de correction qui comprendra jusqu’à 42 personnes civiles et détachées qui serviront de conseillers en matière de police et de services pénitentiaires et dirigée par un commissaire de police des Nations Unies. » Toujours, pour agir sur le volet sécurité, il est demandé aux États Membres « d’interdire le transfert d’armes de petit calibre, d’armes légères et de munitions à des acteurs non étatiques qui participent ou soutiennent la violence des gangs, à des activités criminelles ou à des violations des droits de l’homme en Haïti ».
Le conseil de sécurité dit encourager « la coopération entre les États membres pour prévenir le trafic et le détournement d’armes illicites, notamment en fournissant et en échangeant des informations actualisées en temps utile afin d’identifier et de combattre les sources de trafic illicite et les chaînes d’approvisionnement ». Il est également demandé au BINUH de travailler avec l’ONUDC et d’autres agences compétentes de l’ONU pour « aider les autorités haïtiennes à lutter contre les flux financiers illicites ainsi que le le trafic et le détournement d’armes et de matériel connexe, et à améliorer la gestion et le contrôle des frontières et des ports ».
Le dialogue pour une sortie de crise
L’organe exécutif de l’Organisation des Nations unies a réitéré la nécessité pour toutes les parties prenantes haïtiennes, de la société civile et d’autres parties prenantes concernées, y compris avec le soutien du BINUH, de s’engager dans un dialogue national interhaïtien ouvert à tous, et, à cet égard, demande au Gouvernement haïtien de faire le point sur la situation au Conseil de sécurité d’ici au 17 octobre 2022.