Port-au-Prince, 28 août 2013 – La Représentante spéciale du Secrétaire général (RSSG), Mme Sandra Honoré, présentant au Conseil de sécurité le Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a souligné que «le dépôt par l’exécutif au Parlement hier, du projet de loi électorale tant attendu, qui est nécessaire pour lancer le processus électoral, est un développement plus que bienvenu ».


Dans son rapport, le Secrétaire général salue les mesures prises par l’administration Martelly pour projeter dans le monde une nouvelle image d’Haïti et attirer ainsi les investissements étrangers, qui sont le signe d’un réel désir de promotion du développement socioéconomique, précisant que « le Gouvernement est parvenu à conclure davantage de partenariats économiques et à faire croire au développement et à la croissance d’Haïti ».
S’adressant au Conseil de sécurité au Siège de l’ONU à New York, la Représentante spéciale du Secrétaire général a noté que « la situation sécuritaire globale en Haïti est resté relativement stable, avec une diminution à la fois des troubles civils et des crimes majeurs. Les statistiques montrent une tendance à la baisse des homicides, des enlèvements et des cas de troubles civils violents au cours du premier semestre de 2013, comparativement à la même période en 2012 ».
Mme Honoré a noté que « le renforcement de la police nationale reste un indicateur critique de stabilisation, notamment dans le cadre du plan de consolidation de la MINUSTAH et de réduction de ses effectifs ». La RSSG a souligné que « la réalisation des objectifs du Plan de développement 2012-2016 de la Police Nationale d’Haïti (PNH) aura besoin de l’engagement continu du gouvernement et des États membres à veiller à ce que le financement approprié soit mis à disposition pour soutenir une force de police fiable, responsable et professionnelle ».
En ce qui concerne les conditions de base de la consolidation de la MINUSTAH, la Représentante spéciale a déclaré que les composantes militaire et de police ont procédé à la réduction de leurs personnels, conformément à la résolution du Conseil de sécurité 2070 de 2012 et que la Mission se tient prête à procéder à de nouveaux ajustements des effectifs de troupes, qui pourraient être décidés par le Conseil de sécurité en octobre ».
En ce qui concerne la situation politique, la Représentante spéciale a noté que « le retard persistant dans la tenue des élections sénatoriales, municipales et locales partielles est de plus en plus préoccupant et pose une série de risques pour le processus de stabilisation ».
« Haïti se trouve à un tournant critique », a déclaré la Représentante spéciale en concluant son allocution, insistant sur le fait que « la MINUSTAH, en étroite consultation avec les partenaires internationaux, poursuit son travail afin de convaincre les interlocuteurs nationaux qu’un consensus politique minimal qui permette la tenue des élections le plus tôt possible ainsi qu’un accord portant sur la continuité des institutions est dans leur meilleur intérêt, ainsi que celui de la nation ».
La RSSG a enfin noté que « l’intérêt démontré par les intervenants nationaux pour un dialogue comme moyen d’entente est une raison de demeurer optimiste ».
Le renouvellement du mandat de la MINUSTAH est programmé pour discussion au Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre de cette année. (source ONU)