P-au-P, 04 juil. 2019 [AlterPresse] --- Le Rasanbleman pou diyite Ayiti (Radi) applaudit la concordance des différentes propositions de sortie de crise, de la part de divers secteurs de la vie nationale, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 4 juillet 2019, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.


Plusieurs propositions, issues de différentes structures politiques et d’organisations de la société civile, ont, en commun, plusieurs exigences, comme le changement de système, la conférence nationale, la démission de Jovenel Moïse de la présidence politique et la réalisation du procès PetroCaribe, de l’aide vénézuélienne à Haïti, relève le Radi.
Ces organisations se sont mises, toutes, d’accord sur la nécessité de changer la situation actuelle sur le territoire national, souligne l’ancienne titulaire du Ministère de la culture, Magali Comeau Denis, membre du Radi.
Les secteurs exigent également la réformation de l’architecture de l’État et la garantie des services sociaux de base pour la grande majorité de la population, entre autres, renchérit Jerry Michel, un autre membre du Radi.
L’idée, qui sous-entend que la société haïtienne serait divisée, constitue une manœuvre, utilisée par les non-progressistes, pour maintenir le système en place, générateur d’inégalités sociales, met en garde le Rasanbleman pou diyite Ayiti.
L’ensemble des solutions haïtiennes proposées, en vue d’un dénouement de la crise politique, représente une grande première dans l’histoire du pays, salue le Radi, qui se déclare solidaire des différentes alternatives de proposition de sortie de crise.
De nouvelles mobilisations sont annoncées, les samedi 6 et dimanche 7 juillet 2019, sur le territoire national, en vue de continuer de réclamer le départ de Jovenel Moïse de la présidence politique et la tenue du procès PetroCaribe, de l’aide vénézuélienne à Haïti.
Ces mobilisations anti-gouvernementales ont été relancées, à travers le territoire national, depuis le dimanche 9 juin 2019, suite à la publication, le vendredi 31 mai 2019, du deuxième rapport d’audit de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) sur l’utilisation des fonds publics PetroCaribe.
A travers son entreprise, dénommée « Agritrans », bénéficiaire d’une partie de fonds PetroCaribe, pour des travaux publics dans le Nord d’Haïti, Jovenel Moïse est soupçonné d’avoir utilisé « des stratagèmes de détournement de fonds publics », souligne le rapport d’audit de la Cscca.