AlterPresse] --- La Force de réflexion et d’action pour le logement (Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay, sigle créole Frakka) réclame la libération d’Elius Alfred et de Jean Louis Saint Fort, deux paysans arrêtés et enfermés depuis plus d’un mois (23 juillet 2012) à la prison de Jacmel (chef-lieu du département du Sud-Est), dans une note transmise à AlterPresse.


Aucune charge n’a été retenue contre eux, indique Frakka qui dénonce l’arrestation de ces deux paysans comme un acte arbitraire et illégal.
Une trentaine de policiers et plusieurs représentants du gouvernement, comme le délégué départemental du Sud-Est, Pierre Michel Lafontant, le commissaire du gouvernement de Jacmel, Antoine Jean Fehaud, le magistrat de la zone et un juge de paix ont débarqué au parc La visite (Sud-Est) pour forcer les paysans à plier bagages, le lundi 23 juillet 2012, apprend-on.
Pour atteindre leur objectif, les autorités, accompagnées d’hommes de main, ont commencé par détruire plusieurs maisons, tirer des coups de feu et lancer des gaz lacrymogènes.
Les paysans, de leur côté, ont riposté à grands jets de pierres.
Quatre (4) paysans ont trouvé la mort lors de ces affrontements, qui ont eu lieu le lundi 23 juillet 2012. Il s’agit de Nicolas David, Enose Desir, Aléus Desir et Volcin Robenson.
Deux enfants sont, quant à eux, portés disparus jusqu’à présent, selon Frakka qui rapporte les déclarations de leurs parents.
Frakka réclame aussi des dédommagements pour toutes les personnes victimes, dont les parents des paysans tués dans le massacre.