Le chef de l’Etat, Michel Martelly, en visite jeudi dernier à l’Electricité d’Haïti, a fermement déclaré  qu’il n’entendait pas revenir sur la formation du Conseil électoral permanent et en a profité pour défendre sa femme Sofia et son fils ainé Olivier qui sont l’objet d’une accusation de dilapidation des fonds de l’Etat, venant de l’avocat, membre du barreau de Port-au-Prince, Newton st Juste.


« J’ai déjà mis en place le CEP permanent et c’est définitif », a affirmé le président haïtien qui haranguait une petite foule d’employés lors d’une visite au siège de l’Electricité d’Haïti. Estimant que beaucoup étaient déterminés à lui barrer la route, parce qu’avant d’occuper le fauteuil présidentiel il n’était que le « petit chanteur Sweet Micky », Martelly a, dans la foulée, pris la défense de son épouse Sophia et de son fils aîné en affirmant haut et fort que ce dernier faisait peur à des politiciens passés maîtres dans l’art de la médisance.
« Lorsqu’ils regardent un jeune de 24 ans faire tant de choses, ils se disent qu’il sera peut-être Président aussi dans dix ans et qu’il faut le marquer à la culotte », a poursuivi le chef de l’Etat sans réaliser qu’il venait lui-même de révéler que l’implication de son fils dans la construction d’infrastructures sportives avait peut être des motivations politiques.
Revendiquant l’héritage du duvaliérisme, le Président a mis sur le compte de la gestion politique catastrophique des 25 dernières années l’effondrement de l’Ed’H, ancienne entreprise d’Etat phare qu’il souhaite moderniser et autonomiser financièrement afin que les pouvoirs publics cessent de subventionner un énorme déficit annuel à hauteur d’environ 160 millions de dollars.
Flanqué de son conseiller juridique Grégory Mayard Paul, dont il ne se sépare jamais, Michel Martelly avait été accueilli à son arrivée à l’Ed’H par la nouvelle directrice générale Andress Apollon et son adjoint, Duckens Raphaël.