L’ED’H n’a pas encore la solution pour calmer la tension qui règne depuis plusieurs jours à Ouanaminthe. Le directeur général de l’institution, Jean Errol Morose, a informé son intention de se rendre dans le Nord-est afin de prendre le pouls de la situation et de trouver la meilleure parade face à ce problème qui devient de plus en plus urgent à adresser.
M. Morose a fait le point ce mercredi, à la Primature, sur l’origine de ce climat de tension. À Caracol, dit-il, il y a eu un accord entre l’État et une firme américaine, ENRECA, pour alimenter le Parc en courant électrique. Un centrale de 10 mégawatts (MW) a ainsi été installé, avec l’espoir que la charge allait augmenter. Mais, depuis, le parc ne consommerait qu’un (1) Mw. Il y a donc surproduction et cette firme a voulu revendre le surplus à l’État, qui a posé un ensemble de conditions en ce qui a trait à la distribution et à la collecte des frais de bordereau.
Ensuite, lors d’un recensement pour évaluer le marché, ENRECA a annoncé à la population de Trou du Nord qu’elle allait leur fournir le courant 24h/24. Pourtant, poursuit-il, il y a toute une procédure à suivre. Et la population s’est impatientée, ce qui a occasionné les dérapages enregistrés ces deniers jours.
Conséquemment, depuis plusieurs mois, aucun employé de l’EDH ne peut se présenter à Trou du Nord pour procéder au recouvrement des bordereaux. La population veut avoir du courant 24/24, alors qu’elle n’entend pas payer pour le service, s’indigne M. Morose qui affirme que l’État a déjà signé le contrat.
Le blocage ne serait donc pas du coté de l’État, “nous avons signé”, a informé le directeur de l’ED’H qui soutient que c’est l’aspect commercial qui bloque l’accord, car ENRECA n’a pas encore voulu signer pour alimenter le Nord-est vu qu’elle ne serait disposée qu’à prendre en charge Trou du Nord, alors que l’État veut que tous les 100 kilomètres de réseaux qui lient le Nord-est soient alimentés.
Quant à l’ED’H, ses responsables affirment qu’elle ne peut alimenter la zone que 6h de temps en moyenne par jour, aussi pour avoir une amélioration dans la situation faudrait-il que le contrat soit finalisé et que la firme prenne le relais.
La solution ne serait donc pas pour demain au regard des divergences et exigences de la firme américaine, surtout concernant le tarif, car M. Morose entend faire appliquer le tarif national, puisque, selon lui, on ne peut compartimenter le prix du courant sur le territoire national. Or, soutient-il, pour qu’une firme privée puisse arriver à faire du profit, il faut qu’elle réajuste le tarif.
Par ailleurs, Jean Errol Morose explique que l’EDH subventionne plus de 20 mille gallons de gaz par mois pour assurer les 6h de temps d’alimentation en électricité du Nord-est. Les recettes de la compagnie dans la région serait de 900 mille gourdes alors que les dépenses côtoient les 3.7 millions de gourdes.
Les habitants de Trou du Nord, Ouanaminthe et Fort Liberté vont devoir attendre avant de revoir la lumière, car entre-temps, une cargaison de gaz de 20 mille gallons se trouve bloquée au Cap-Haïtien à cause des mouvements de contestation qui entrave la circulation et par voie de conséquence le fonctionnement du centrale de l’ED’H. HPN