La quantité de personnes déplacées vivant encore dans les camps cinq ans après le séisme, a diminué de 94% et le nombre de camps existant de 93%, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale pour les Migrations (Oim) publié le vendredi 9 janvier 2015.
Grégoire Goodstein, chef de mission de l’institution en Haïti cité dans ce rapport, se dit « heureux » de faire une telle annonce. Tout en qualifiant cette réduction de « succès », il révèle que le travail n’est pas encore terminé, tirant la sonnette d’alarme sur la nécessité de venir en aide aux personnes déplacées encore dans les camps.
La communauté internationale ne doit pas oublier les 80 mille déplacés encore dans les camps, attendant la chance de se relever en recevant une maison adéquate. Nous devons veiller à ce que chaque déplacé ait une maison en 2015, soutient-il.
A la veille du cinquième anniversaire du séisme qui a fait 217 mille morts et 1.5 millions de déplacés, 79 397 personnes, soit 21 218 familles, vivent encore dans 105 camps encore ouverts. Sur les 105 sites ouverts, 73 comportent des tentes, 10 des abris mixtes dont tentes et abris transitoires et les 22 autres majoritairement d'abris provisoires (T-Shelters).
Le responsable de l’OIM assure que le gouvernement haïtien, de nombreuses agences humanitaires et des donateurs généreux, ont travaillé « fort » durant ces cinq ans pour aider les sinistrés à se relever.
La majorité des camps ouverts se trouvent dans la zone métropolitaine, soit à Port-au-Prince, à Delmas ou Léogane. Pas moins de 75 mille 500 ménages, soit 259 200 individus, ont été relocalisés grâce à des programmes du gouvernement haïtien de concert avec l’Oim et d’autres partenaires. Ce qui entraine la fermeture de 475 camps sur le pays.
Le maintien de la stabilité, la clémence de la saison des ouragans cette année et la disponibilité de ressources financières peuvent rendre possible le « relogement » des personnes vivant encore sous les tentes, conclut le responsable de l’OIM. HPN
Milo Milfort