P-au-P, 19 déc. 2019 [AlterPresse] --- Des casques bleus de l’ancienne Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ont engendré, puis abandonné des centaines d’enfants de mères haïtiennes, révèle une nouvelle étude de Sabine Lee, professeure d’histoire à l’Université de Birmingham, et de Susan Bartels, clinicienne scientifique à l’Université Queen’s (Ontario), selon un article du New York Times, consulté par l’agence en ligne AlterPresse.


Leurs travaux ont été publiés, le mardi 17 décembre 2019, sur un site Web universitaire « The Conversation », soutenu par un consortium d’universités.
Ces casques bleus de l’Organisation des Nations unies (Onu) ont laissé les mères victimes aux prises avec la stigmatisation, la pauvreté et la monoparentalité, après leur départ du pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, selon l’article.
« Des filles, comme des jeunes de 11 ans, ont été agressées sexuellement et mises enceinte » par des « soldats de la paix », qui ont été en Haïti de 2004 à 2017.
Certaines des femmes ont ensuite été « laissées dans la misère » pour élever, seules, leurs enfants, déplore l’étude des deux chercheuses universitaires.
Les enfants, qui en sont résultés, sont connus sous le nom de « petits Minustah ».
L’Onu avait déjà reconnu de nombreux cas d’exploitations et d’abus sexuels, commis par des « soldats de la paix » en Haïti.
L’étude des chercheures (ou chercheuses) Sabine Lee et Susan Bartels est basée sur des entretiens avec 2,500 Haïtiennes et Haïtiens, qui vivaient près des bases de maintien de la paix en été 2017.