GARR
Les syndicalistes transporteurs haïtiens ont repris, le jeudi 1er août 2019, le mouvement de grève annoncé depuis le 5 juin 2019 à Malpase/Jimani. Ils protestent contre le comportement des autorités dominicaines qui, selon eux, n’ont pas respecté leur promesse de libération d’Orile Cénat, l’un des leurs. Ce dernier a été arrêté en avril 2019 suite à un accident de circulation impliquant le véhicule qu’il conduisait sur le territoire dominicain. Trois ressortissants dominicains qui se trouvaient à bord d’un autre véhicule ont été tués.


Contrairement au 1er août 2019 où les activités commerciales ont été perturbées, ce vendredi 2 août, tout est au point mort. De gros camions sont placés devant la barrière pour empêcher l’entrée sur le territoire haïtien de véhicules dominicains. Les petit-e-s commerçant-e-s qui effectuent leurs transactions coutumières à Malpasse ont dû rebrousser chemin. Les activités n’ont pas non plus fonctionné au niveau de la douane (côté haïtien).
Dans un entretien avec le GARR, Jean Sanet Nelson, président du syndicat de transport haïtiano-dominicain (Syn-trans-haïdo), a déclaré que le mouvement de grève sera maintenu jusqu’à la libération du chauffeur haïtien.
Il en a profité pour dénoncer le comportement des autorités judiciaires dominicaines qui n’auraient pas respecté leur engagement de libérer le transporteur haïtien le 12 juin 2019.
M. Nelson a indiqué par ailleurs que selon les règlements relatifs à l’accident de circulation sur le territoire dominicain, «le chauffeur haïtien devrait être libéré néanmoins la signature d’un protocole d’engagement visant à indemniser les victimes».
Le GARR appelle les autorités haïtiennes à entreprendre des pourparlers avec l’Etat dominicain en vue d’obtenir une solution favorable entre les deux parties concernées. Ce qui facilitera la reprise des activités au point frontalier Malpasse/Jimani.