Une délégation de parlementaire : sénateurs et députés, s’est rendue en urgence à Gressier (Ouest) le jeudi 8 mai pour voler au secours de leur collègue Moïse Jean-Charles, qui était en difficulté au commissariat de la zone.
Le véhicule du sénateur Jean-Charles, qui a été stoppé pendant plusieurs heures par la police, au commissariat de Gressier, a pu reprendre la route en direction de Port-au-Prince, après l’intervention d’un groupe de parlementaires, dont le président du Sénat haïtien, Simon Dieuseul Desras.
« Nous sommes venus appuyer notre collègue Moïse Jean-Charles, après avoir appris qu’il était en difficulté ici (à Gressier). Nous voulons nous renseigner de la situation exacte », a indiqué le sénateur Jean-Baptiste Bien-Aimé.
Même déclaration faite par le sénateur du Sud-Est, Edwin (Edo) Zeny, réputé jusqu’à récemment proche du pouvoir en place contrairement à Moïse Jean-Charles qui est un farouche opposant du régime.
« Il ne s’agit pas du sénateur Moïse mais il s’agit du Corps du Sénat. Quand un sénateur est en difficulté, c’est tout le Corps qui l’est également », a déclaré le sénateur Zeny, pour expliquer sa présence dans la délégation.
Les parlementaires, une fois arrivée sur les lieux, ont facilité le départ sans problème du sénateur Jean-Charles et des autres citoyens qui l’accompagnaient dans son véhicule.
Selon des informations obtenues auprès du responsable du commissariat, la police de Gressier avait en sa possession un mandat d’arrêt contre l’un des citoyens qui se trouvaient dans le véhicule du parlementaire.
« Notre intervention ne vise pas le sénateur mais un individu qui se trouve dans son véhicule », a confié à HPN Donald, l’inspecteur de police en charge du commissariat.
Cependant selon le sénateur du département du Nord, Moïse Jean-Charles qui intervenait, par moments, dans des médias de la capitale, c’est lui-même qui était visé “par l’intervention policière” en raison de sa lutte farouche contre l’administration Martelly. Sylvestre Fils Dorcilus, HPN