Port-au-Prince, le 7 avril 2014 – (AHP) - Le sénateur Moïse Jean-Charles, connu pour sa position très critique vis-à-vis du gouvernement, a réaffirmé (lundi 7 avril) sa détermination à bloquer le processus d’adoption des amendements à la loi électorale par le grand corps.

Le texte, fruit du dialogue dit inter haïtien qui a abouti à l’accord du 14 mars, a été approuvé quelques jours plus tôt, à l’unanimité des membres présents à la chambre des députés (63/63).

Pour le sénateur Jean-Charles, il n’est pas question que son assemblée entérine à son tour le document. « Je serai chaque jour présent au parlement, y compris les samedis et dimanches s’il le faut, pour m’assurer que le texte ne sera même pas inscrit à l’ordre du jour », a indiqué le parlementaire.

Il plaide en faveur de la dissolution de l’organisme électoral considérant que le CTCEP (Collège Transitoire du Conseil électoral Permanent, appelé à devenir Conseil électoral Provisoire CEP en vertu de l’accord d’El Rancho) a failli à sa mission de réaliser les élections en 2013 et est de fait caduc, selon lui.

Si le président Martelly entend réellement organiser des élections en 2014, il doit mettre sur pied un nouveau conseil électoral sur la base de l’article 289 de la constitution, a dit le sénateur Jean-Charles.

Moïse Jean-Charles fait partie avec Jean-Baptiste Bien-Aimé, Pierre Francky Exius, Joseph Joël John, Wesner Polycarpe et Jean-William Jeanty, d’un groupe de 6 sénateurs, qui avaient signé une résolution demandant au président du grand corps de ne pas valider l’accord d’El Rancho si le président Martelly ne publie pas la liste des nouveaux juges nommés à la Cour supérieure des comptes.